Ce recueil de chanson trouvé sur un marché aux puces dans la campagne flamande contient une vingtaine de chansons, en français et en flamand. Il est daté sur deux pages : 1856 et 1858. Il a appartenu à plusieurs personnes, les dernières que je peux identifier sont Gabrielle et Antoinette Duflot, dont les noms sont marqués sur plusieurs pages. Un dessin d’écolière trouvé en même temps que le carnet, aussi marqué Antoinette Duflot, localisé à West Cappel, m’a permis de retrouver la trace de cette famille.
Gabrielle Cornélie Elisabeth est née le 16 novembre 1893 et Antoinette Marie Cornélie le 11 mai 1898, à West-Cappel. Elles sont les filles d’Albert Arthur Alphonse Duflot et Stéphanie Louise Euphrasie Moffelein. Sa mère ne peut pas être la première propriétaire puisqu’elle est née en 1869. Peut-être provient-il de sa grand-mère paternelle, Marie Elisabeth Clémence Arnout ou de sa grand-mère maternelle Célestine Clémence Valentine Degroote, née en 1834 à Bissezeele ? nous ne le saurons jamais. La seule certitude est que ce carnet a été rédigé pendant qu’Edmond de Coussemacker faisait son collectage et il prouve qu’à cette époque, dans la Flandre profonde, on ne chantait pas qu’en flamand.
Il y a dans ce carnet une chanson sur le thème connu de la mal mariée que l’on retrouve également dans le recueil de chanson de A. Durieux et A. Bruyelle Chants et chansons populaires du Cambrésis, premier tome publié en 1864, page 63. Elle porte le titre :
La fille mal mariée
1er couplet
Mon pèr’ m’a mariée
A l’âge de quinze ans,
Il m’a donné un homme
De quatre-vingt-dix ans ;
Dans le livre onze vers ont été censurés, remplacés par des petits points, mais on retrouve le texte manquant sur des pages volantes, incluses dans l’édition originale avec cette mention liminaire : « Nous avons rassemblé ici, comme complément bibliographique, sous une pagination particulière, afin qu’on puisse en opérer la suppression ad libitum, tout ce que nous avions dû retrancher, mots, vers ou couplets, dans le cours de notre travail »
Et moi pauvre fillette Comment passer mon temps !
2e couplet Le premier jour des noces Avec lui me coucha : Il tourna ses épaules Commença à dormir ; Et moi pauvre fillette Comment passer la nuit !
3e couplet
Le lendemain matin
Chez mon pèr’ m’en vas :
Bonjour, bonjour mon père.
- Bonjour vous soit donné - M’avez donné un homme Qui ne fait rien du tout
4e couplet
- Va ma fill’ prends patience,
C’est un riche marchand ;
On dit qu’il est malade,
Je crois qu’il en mourra :
Tu seras héritière
De tout ce qu’il aura
5e couplet
- Au diable la richesse,
Quand l’amour n’y est pas.
J’aimerais mieux un homme
A mon contentement,
Que toute la richesse
De ce riche marchand.
6e couplet
Et quand je serai morte
Ne me faudra plus rien
D’autre qu’un’ chemis’ propre
Un grand drap pardessus,
- Voilà la belle morte
Que l’on n’en parle plus !
Voici la musique donnée par Durieux et Bruyelle
Et la chanson écrite dans le carnet à la page 17 et 18
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J’ajoute la table des matières, le carnet complet est ici.
Denis Hempson, dont le groupe tire son nom, fut le dernier détenteur des anciennes traditions de la harpe irlandaise à cordes métalliques. Ses techniques et son répertoire furent étudiés en détail dans les dernières années du XVIIIe siècle par Edward Bunting qui présenta en 1840, dans son livre « The Ancient Music of Ireland », des systèmes d’accord, des doigtés, des ornementations, enfin quelques échantillons de musique notés directement d’après le jeu du musicien. Si on ajoute à ceci certains morceaux qui figurent dans des recueils irlandais du XVIe et XVIIe siècles, on constate qu’ils révèlent, en particulier dans les basses, des systèmes musicaux déjà archaïques à l’époque de leur publication. Le groupe Hempson a étendu l’application de ces principes à tout le traitement instrumental, ce qui a exigé une remise en question fondamentale non seulement du jeu et de l’accord, mais aussi de toute la vision de ces musiques. L’expérience de la musique traditionnelle orale qu’ont tous les membres du groupe a profondément influencé la lecture des documents, et fait que l’interprétation n’est jamais figée. Car, au travers des signes écrits, nous retrouvons bien des formes toujours présentes aujourd’hui dans les traditions d’Irlande et d’Ecosse. Tous ces éléments fusionnent pour former une image plausible d’une pratique musicale dont les sonorités et les rythmes nous surprennent par leur fraîcheur et, malgré leur âge et certains aspects familiers, leur nouveauté.
John Wright
L’intérêt de ce concert est aussi dans les commentaires de John Wright qui explique la démarche des musiciens. Les arrangements et les tonalités sont parfois différents du CD édité en 1996
02-Feachan Gleash
03-Planxty Bourke
05-Scott's Lamentation
07-Marbhna no Cumba/I wish you would marry me now
09-A fig for a kiss/Huish the cat
11-Arthur Shaen
13-Bantry bay boys
14-Mr. O'Connor's Jig
16-Henry MacDermott-Roe
18-Sarsfield's lamentation/The Taproom
19-Robert Jordon
20-Hewlett
22-Patrick Kelly
24-James Betagh/Jig
26-Kitty Magennis
28-The cuckoo/Si Bheag si Mhor
30-Planxty Irwin
Suite des collectages diffusés (voir les détails sur ce message), celui du "Syndicat Mixte d’Aménagement du Bas Pays" réalisé par Gaby Delassus.
01- J'étos ben malate, par Argentine Dubois
02- J'suis dégoûté d'Jérôme, par Simone Cacan-Deleplace
03- En arvenant d'ses camps
04- L'habit d'min vieux grand-père, par Denise Bertrand
05- Mon père m'envoie à l'herbe
06- François se mit dans s'tiête, par Simone Cacan-Deleplace
07- Hier fallo vir ça
08- Touchez pas min caraco
09- Qu'il était un p'tit homme
10- En revenant de Charenton
11- La chanson d'Mareuil, sur l'air de Monte là dessus
12- Faure et Drumont
13- Min camarade Flipot, par Mme Hardy
Je possède la "feuille volante" du n°1 sous le titre J'suis bin malate, imprimée à Lille. C'est "l'original VERC'RUYS" qui a créé ce monologue dans les années 1920 sans doute.
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L'habit de mon vieux grand-père est d'Alexandre Desrousseaux bien sûr mais l'intro est originale.
Faure et Drumont est une chanson de café concert, paroles de Victor Tourtal et musique de Gustave Goublier, qui fait référence à Sébastien Faure, le militant anarchiste marseillais et Edouard Drumont l’auteur antisémite qui se sont opposés à propos de l’affaire Dreyfus à la fin du XIXe siècle
Le manuscrit de André Jean Baptiste Bonaventure DUPONT, organiste, et carillonneur à l'abbaye de St Bertin à St-Omer en 1780-85
Ma découverte
En 1983, je fais des recherches dans le fichier manuel de la bibliothèque de Saint-Omer et je trouve la référence de ce manuscrit, je demande à le consulter. Puis je commande un microfilm, la bibliothèque ne pouvant pas le réaliser, le manuscrit est transféré au Archives du Pas de Calais.
Ce manuscrit avait été signalé par M Révillion dans le Bulletin Historique de la Société des Antiquaires de la Morinie en 1899. Il appartient à cette époque à l'organiste de la cathédrale Notre-Dame, M. Lucien Catouillard. Il passe dans la collection de M. Justin de Pas, historien local, ainsi que l'atteste la présence de l'ex libris sur le dernier plat du carnet. Il entre ensuite à la bibliothèque municipale de Saint-Omer sous la cote Ms 1691.
Ce document rare a été brièvement décrit dans le livre de Prosper VERHEYDEN, Beiarden in Frankrijk, publié à Anvers à 1924.
Un peu plus tard je fais la connaissance de Frank Deleu, producteur à la BRT 2, musicologue et carillonneur à Courtrai, Menin et Izegem.
Je le rencontre à Courtrai en janvier 1986, on échange nos informations sur Dupont (dont j'avais fait la généalogie) et son manuscrit, il m'apprend qu'il va publier une transcription très prochainement. Le premier tome est édité courant 1986 par une association de Courtrai. Le 2e tome paraît en 1988 et le 3e en 1990.
Musiques pour le carillon ?
Je doute fort qu'André Dupont ait joué ces mélodies au carillon car, d’après A. Dusautoir, dans son étude sur la Tour Saint-Bertin, parue vers 1930, l’instrument ne comprenait que 7 cloches : La tour renfermait sept cloches dans son beffroi. Cinq d’entre elles furent fondues, en 1470, sous l’Abbé Guillaume Fillastre par les fondeurs Hoerche de Bois-le-Duc. Elles portaient les noms de Willhelmine, Bertine, Charlotte, Marguerite et Benoite. Les deux autres fondues sous l’Abbé Vaast de Grenet, furent installées en 1586. L’une d’elles, Védastine, la plus forte de toutes, pesait 17.000 livres. Ces cloches formaient une échelle diatonique rigoureusement combinée. D’où s’échappait un harmonieux carillon.
Et même s’il mentionne également la présence, dans la tourelle située à l’intersection de la grande nef et du transept, d’un ensemble de treize cloches bénites par l’Abbé Vasast de Grenet en 1583 c'est trop peu pour jouer les mélodies contenues dans le manuscrit. De plus je doute que l’on ai laissé le carillonneur jouer des airs de contredanse dans une abbaye Bénédictine.
Mais peut-être les a-t-il jouées sur le carillon de la cathédrale où son père, Aldabalde Bonaventure Alexandre Joseph, était titulaire, ou plus simplement je crois qu'il pratiquait un autre instrument, le violon, comme son confrère Nicolas Lecat, à Dunkerque, qui jouait des contredanses dans les nombreux bals organisés par les confréries.
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Transcription de Frank Deleu publiée en trois volumes par De Gulden Sporen à Courtrai. Le manuscrit original est conservé à la bibliothèque municipale de Saint-Omer.
Fac similé publié en 1971 par Broekmans & Van Poppel à Amsterdam d'après l'original conservé à la bibliothèque du Koninklijk Vlaams Muziek Conservatorium à Anvers.
Ambiance des années pionnières à la MJC de Rosendael
C'était le 2 février 1974, le concert d'un duo de musiciens américains, dont on ne se souvient que des prénoms, mais qui étaient recommandés par Lionel Rocheman devenu "imprésario" entre temps.
Si vous les reconnaissez faites le savoir.
Cliquez sur les photos pour les agrandir (archives de Nicole Périn-Dewaele et Jean-Louis Montagut)
Suite de la Fête du Tambourineur en 1984. Premier concert du Quatuor D.B.D.D. créé cette année là. Après trois concerts il prendra le nom de Quatuor Fanfare en octobre pour un concert au Festival d’Auchel.
01-Branle de Christopher Demantius
02-The Fumbler (contredanse publiée à Liège, vers 1755)
03-Genoveva
04-Polka van Elewijt
05-Anglaise (répertoire de Jean-Guillaume Houssa)
Marc Debrock : alto, violon
Dominique Binault : violoncelle, violon
Christophe Declercq : violon
Christian Declerck : violon
extrait : The Fumbler
le Quatuor + 1 au Vierpot le 15 septembre 1984
Christian, Christophe, Marc, Jacques Leininger, Dominique
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Pour une géographie de la musique traditionnelle dans le Nord de la France,
par Xavier Leroux.
"L’article cherche à exposer les rapports que peut entretenir la musique traditionnelle et le territoire. Prenant appui sur l’exemple du Nord de la France, il définit la musique traditionnelle comme une culture localisée notamment au travers du phénomène du bal folk avant d’en caractériser les manifestations spatiales."
la danse de l'Ours ou Beerendans (ou Beerdans) à Saint Jans Cappel vers 1980
Michel Colleu & Maryse Collache
Les airs de la mer Conférence/concert à bord du Duchesse-Anne
C'était le 17 novembre 2006, à bord du trois mats Duchesse-Anne, amarré définitivement à Dunkerque. Michel Colleu nous présente les chansons des marins qui partaient à la pêche à la morue, à Islande et à Terre Neuve, qu'il a collectées à Fécamp, Granville et Saint-Malo. Il se limite aux chansons francophone, car précise-t-il "il n'est pas bretonnant".
Maryse Collache (alias Marieke) chante les chansons en flamands collectées par Edmond de Coussemaker et par elle même.
Deux interprétations, deux styles très... différents
« Michel Colleu a notamment rencontré Auguste Van De Zande, cap-hornier dunkerquois en retraite à Concarneau et commence sa conférence par un chant qui a résonné sur les quais de Dunkerque. Il nous fait même entendre le collectage initial. Un régal... » (Jean Jacques Révillion)
Les couinements qui parsèment l'enregistrement proviennent du bateau qui tire sur ses amarres et frotte contre le quai.
Vous fermez les yeux et vous y êtes ;-)
2-le capitaine Van De Zande
3-as-tu connu le Mineiro
5-l'absence
7-collectage
8-Depuis cinq heures que nous marchons
10-Départ pour islande
11-chanson à virer au guindeau
13-chant à hisser main sur main
15-Les babordais
17-prière à la morue
19-Cantique pour les pêcheurs d'Islande
21-Sur le grand banc
23-Chants à curer les rins
25-Ali alo
27-Chants de halage
29-Chants à boire
31-Crevettes chaudes
34-Donne un zo
36-C'est moi le commandant Bourdais
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Naissance du groupe : Automne 1972 Presque 36 ans d’existence, en pro pendant les années 70, en veilleuse pendant les années 80 et en semi pro après. De nombreux concerts à travers toute la France et un peu plus…
Deux 33tours : « L’épi de soil » (Discoval-1977), « Mis en bouteille à la maison » (1980) Quatre CD : « Kerellot » (1996), « Poussière dans l’œil » (1998), « Lille Blues » (2000) et « Chandos » (2006). Participations sélectives : « Jam au nouveau carré » (33tours-Discoval-1976), « Géo-Nord » (Cd-BMG-Sony-2000), « Hommage à Raoul » (Véronne-2000) Pour définir la musique, on peut parler de « Folk ». Les compositions sont personnelles, toutes puisées dans le vécu et l’univers poétique de Dominique.
Ont picoré dans cette cour depuis le début jusqu’à maintenant :
Jean-Marc Thuillier : guitares, mandoline, violon, accordéon
Xavier Lacouture : guitares, accordéon, mandoline, dulcimer
Philippe Deschepper : guitares, bouzouki, banjo, basse acoustique
André Dierick : basse électrique
Jean Paul Dierick : claviers
Robert Piessens : guitares
Michel Bresou : guitares
Francois Borne : basse, dulcimer, guitare
Emmanuel Leguy : basse, guitare, dulcimer
Babette Foucaut : violoncelle
Guillaume Jansen : accordéon diatonique
Manuel Paris : guitares
Nils Étienne: guitares
Cris et chansons du Courgain maritime
Disque 33t 25 cm accompagnant le catalogue de l’exposition
Réalisation : Westhoek édition
Edition : Musée de Calais 1980
« Le travail entrepris par Pierrette Grignan et Fabienne Kotlarczik témoigne des surprises d’un collectage musical et tout d’abord de l’hétérogénéité du répertoire. Beaucoup de pièces qui apparaissent aux usagers comme spécifiques de leur folklore sont en fait empruntées à d’autres sources qui vont de l’air d’opérette aux chansons des carnavals de Tourcoing ou de Dunkerque. Ensuite, on ne peut que noter le caractère contemporain de cette tradition musicale : pour l’essentiel il n’est guère possible de remonter au delà de la fin du XIXe siècle. On trouve enfin peu de chansons relevant d’une tradition orale : la plupart sont des chansons savantes écrites par des professionnels qui reprennent la convention d’un langage populaire (Mamzelle c’est positif… c’est pour le bon motif…) ou encore les formes de la complainte (le Pluviôse).
Au nombre des créations spontanées, on pourra mettre les quelques mesures de l’Ducasse du Courgain qui traduit ce parti pris de singularité qui marque à partir de 1900 les fêtes du Courgain et la Retraite aux Flambeaux où l’on retrouve comme dans les chansons de carnaval cette inversion des valeurs et cette levée des interdits. […] »
01-Cris des poissons et des pâtés chauds
02-Les surnoms du Courgain
03-La belle poissonnière
04-Les bruits des métiers
05-Le Pluviôse
06-La ducasse
07-La marche du Courgain
08-La retraite aux flambeaux
Collectage : Pierrette Grignan et Fabienne Fotlarczik
En réécoutant ce disque que je possède depuis longtemps, j’ai fait le lien avec une chanson qu’Eugène Gervais (1879-1939), le chansonnier dunkerquois, avait écrite au moment de la catastrophe (autre lien). Il s’agit bien de la même chanson, on remarquera quelques différences dans le texte et la perte de deux vers du couplet.
La catastrophe du Pluviôse complainte
air : ell' n'était pas jolie
1er couplet
La mer est belle et le sous-marin plonge
Sous les flots bleus le voilà disparu
L'humanité réalise un beau songe
Fouille les mers ce domaine inconnu
Le soleil brille et la rade est en fête :
Partez, partez ô vaillants matelots
Sur les jetées à Calais on s'apprête
A vous revoir, marins jeunes et beaux
Refrain
Dans la mer perfide et jolie, jolie
Tel un frêle jouet
Le Pluviôse a plongé
Très léger
Et dans ses flancs d'acier bourdonn' chante la vie
Oh ! que la mer est perfide et jolie
2e couplet
Tel un dormeur qui s'éveille d'un rêve
Le sous marin remonte lentement
On est joyeux car la plongée fut brève
Et l'commandant, paraît-il est content
Soudain un choc, un craquement horrible …
Le sous-marin s'enfonce dans les flots…
Il coule à pic … La mort est terrible …
Ses doigts osseux étranglent sous les eaux.
refrain
Dans la mer perfide et jolie, jolie
Tel un frêle jouet
Le Pluviôse a coulé
A sombré
Et dans ses flancs d'aciers … des râles d'agonie …
On meurt … Mon Dieu ! que la mer est jolie
3e couplet
La France en deuil rend un suprême hommage
A ses marins morts, tombés en héros
Et l'Univers célèbre leur courage
Couvrons de fleurs, de lauriers leurs tombeaux
Si le pays en un jour de détresse
Avait besoin des gas au cœur vaillant
Tous sur le pont nos cols bleus sans faiblesse
Sauraient mourir, sans broncher, fièrement
refrain
Dans la mer perfide et jolie, jolie
Le Pluviôse a bougé
Il est là près du quai
Echoué
Près du cercueil d'acier on pleur' sanglote et prie
Salut aux morts tombés pour la patrie !
Suite de la fête du Tambourineur d'avril 1984
Cette année là le groupe Chantefoire est composé de :
Patrick Delaval : accordéon diatonique, violon, vièle, cistre
Gaby Delassus : violon, chant
Daniel Oger : banjos, guitares, violon, percussions
Bernard Boulanger : cornemuses, flûtes
infos données par Gaby :
1. Mathieu (de Daniel Oger) + "Le Guignolot de St-Lazo"
(que j'ai appris de mon ami luthiste Jean David)
2. "La méchante mère" suivie du "Quadrille de Banneix"
3. Rondeau de Gascogne + complainte (centre France)
+ Quadrille de Giorgiana Audet
Dernier concert enregistré au Folk Club De Zon le 23 mars 1979.
Sur le programme il est dit accompagné de Sue Harris, mais à l'écoute je doute qu'elle soit présente et mes souvenirs ne sont plus très vifs. Je joueur de banjo est Allan Harris (cf plus bas)
Un grand merci aux abonnés du forum Melodeon.net qui ont partagé cette page du blog et notamment à Jesse Smith qui a publié la liste des titres de cet enregistrement.
01 Pepper in the Brandy
02 Saint George
03 Johnny Sands
04 The Buffoon / The Quaker
05 The Gypsy Laddie
06 The Watercress Girl
07 Unknown / Nipper
08 Young Susan on Board of a Man-of-War
09 Poor Old Horse
10 Garrick's Delight / The Flaxley Green Dance
11 Seventeen Come Sunday / Unknown
12 Unknown / Unknown
13 The Candlelight Fisherman
14 The Oakham Poachers
15 So There I Was / Rosy Cheeks and Purple Bloomers / Bridget's Delight and Fancy
16 Maybe She'll Write Me
17 Get a Little Table
18 The Gas Almost Works
19 The New St. George
20 The Bells
21 Whitefryer's Hornpipe / Shreds and Patches
22 We Sing Hallelujah
23 Here We Go Round the Mulberry Bush / Bobby Shafto
Tracks 1, 2, 7b, 15, 18, and 21b were written by John Kirkpatrick.
Le "Folk" n'avait pas dix ans qu'un hurluberlu précoce s'inquiétait déjà de la disparition de ses fragiles traces.
"Sûr qu'il existe des trésors enfouis au fin fond des terriers des 'tits lapins du Folk : Bouts de ruban magnétique roulés en pelote, fourrés dans des boites à ouvrage, cassettes serrées précieusement entre deux pots à confiture, butins enregistrés à la diable lors d'un bal ou d'une veillée, la plupart s'ensommeillent condamnés à mourir d'oubli. Et je ris en pensant que bien plus tard, quand il entreprendra d'écrire l'histoire du Folk, un autre flippé s'acharnera à assembler le puzzle, tachant de combler les vides mystérieux, les incompréhensions et autres anomalies discographiques qui envahiront ses nuits et grignoteront son sommeil [...]"