dimanche 16 mars 2025

Danse la Flandre

 Un lecteur anonyme me demandait cet enregistrement il y a quelques années, je l'ai retrouvé


 



à télécharger ICI

A1 : Mieke stout (Marie l'effrontée)
A2 : Lief Bethje - Stelen valse (valses lentes)
A3 : Spinnewiel (Le rouet)
A4 : Horlepiep (Danse de marin)
A5 : Streep  
B1 : Ma seurtje (Ma petite soeur)
B2 : Vlegerd (Le fléau)
B3 : Bonjour, bonsoir
B4 : Sala (Salade), valse
 
Marieke : vlier, guitare acoustique, clavier, chant, rommelpot 
Bart : doedelsack, vlier, flûte, guitare acoustique, guitare basse acoustique 
Gérald Ryckeboer : bouzouki, mandoline, guitare acoustique, guitare basse acoustique, tin whistle, flûte         traversière irlandaise, northumbrian small pipes, pipeau en bois 
Jean-Paul Dozier : violon, guitare acoustique basse, flûte à bec, guitare acoustique 
Christian Verkind : percussions 

Enregistrement réalisé à la Ferme Nord de Zuydcoote en juin 1983.

 


jeudi 13 mars 2025

Les orgues Dussaux/Lemoine à Lille

 Un rescapé

source : La Voix du Nord

source : La Voix du Nord

Dans un café de Bruille Saint Amand sur la place Roger Salengro, subsiste un orgue mécanique, presque mourant. Ce café s'appelle Le Mutilé, du surnom de son premier propriétaire, ancien combattant de 14-18. Mais cela pourrait s'appliquer aussi à l'orgue, désormais muet.


C'est un orgue Lemoine, Henri Lemoine dit Philippe Dernoncourt, le propriétaire actuel, mais je crois que le fabricant s'appelait Albert [voir plus bas ]. Le nom du café était à l'origine L'Excelsior, ce nom est resté gravé sur la façade qui rappelle étrangement la forme de l'orgue.

Il existe une vidéo réalisée vers 1990 où l'on peut l'entendre. Il est désaccordé mais son propriétaire n'avait pas les moyens de le faire réparer et entretenir.


François, un grand-oncle par alliance du gérant actuel, a connu 1914-1918. Le mutilé, c’est lui. « Lorsqu’il est rentré de la guerre, il avait choisi de recevoir une demi-pension et un tabac. Il a acheté l’orgue à cette époque. » Un monument « qui fait partie des murs et qu’on ne vendra jamais ». Le dernier Henry Lemoine de cette taille, apparemment. C’est en tout cas ce qu’ont dit les « gens de Paris venus le répertorier » à Philippe, il y a quelques années. (La Voix du Nord, 2018)

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Albert LEMOINE

Est né à Charenton le Pont le 24 février 1882, il épouse Renée JULIEN à Paris en 1909, à son mariage un des témoins est le Lillois Théodore LAIGRE (facteur d'orgues, compositeur de musique). Sur sa fiche matricule, en 1902, est mentionnée sa profession de facteur d'orgues. Vers 1906-1909 il est domicilié à Saint André les Lille. En 1904 il fonde la société DUSSAUX-LEMOINE, avec André DUSSAUX, qui sera dissoute en 1911. Vers 1910, il crée une Manufacture d'instruments de musique (orgues, orchestrions et pianos mécaniques) pour salles de danse, cafés, skatings, casinos-forains, à Lille 281 rue de Solférino. Il est mort à l'ennemi à Lihons (80) en 1916.

publicité 1913

Dans la collection de M. Lesieur, à Bernay, on peut voir (et peut-être écouter ?) un aérophone d'Albert Lemoine

source
 

Un café de Malo les Bains possédait un orgue Lemoine, information connue par cette carte postale qui a été vendue lors de la succession Florein.

c'est probablement cet orgue qui fait partie maintenant de la collection Paul Bocuse

source

 

André DUSSAUX

Est né à Rouen le 16 juin 1873. En 1902 il est domicilié à Paris, 40 rue de Fécamp. En 1904, il s'installe à Saint André lez Lille, 22-24 rue d'Alsace Lorraine chez Albert Lemoine. Après son expérience d'association,  il déménage en 1913 à Lille, 1 rue Chateaubriant où il crée les établissements DUSSAUX et Cie. En 1895 il épouse Angèle FOURNY dont il divorce en 1922. Angèle meurt à Darnétal en 1956, je ne sais ce qu'est devenu son ex-époux.

source: Gallica

un manège à Montauban : source
 

Paul Bocuse, grand collectionneur d'instruments mécaniques, possédait un orgue Dussaux et Cie qui était exposé dans la salle de son restaurant. On peut l'entendre dans ce vinyle enregistré dans les années 1970.


source







lundi 10 mars 2025

Henri Simoens, chansonnier roubaisien (1841-1907)

mise en ligne le 27/8/2023
mise à jour le 19/9/2024 : ajout d'un lien et une vidéo 
mise à jour le 10/3/2025 : article de la Voix du Nord + une vidéo

En faisant l'inventaire des cahiers de chansons de ma collection, je relève ce Salut aux ouvriers, paroles d'Henri Simoens, une des rares parmi les 165 chansons dont l'auteur soit mentionné. Des paroles fortes et toujours d'actualité, qui ont circulé aussi jusqu'en Bretagne. Chantée lors de la grève des sardinières de 1924. Elle a été collectée à Douarnenez et à Tréboul, voir ICI. "Recueillie et arrangée" par Gaston Blondelon* qui l'édite sous son nom chez Marcel Labbé. On la retrouve dans la dernière publication de l'association Emglev Bro Douarnenez.

collection personnelle

Source

Le cahier appartenait au couple dunkerquois Georges Marcotte (1888-1946) et Emma Vanlerberghe (née en 1888). Il est né à Dunkerque, comme son père Pierre ; sa mère, Mérantine Défossez, est picarde, née à Vitry en Artois. Son épouse est une Flamande, née à Quaedypre, dont les parents sont originaires de Bergues et Bailleul. Je ne sais rien de lui que ses professions, il était caporal tambour au 110e RI à son mariage puis chef de manutention de la maison Coquelle-Gourdin, son domicile, 26 rue Saint Charles et ce cahier de chansons rédigé et illustré avec soin.

collection personnelle

L'auteur de ce chant, Henri Simoens, était chansonnier et cabaretier à Roubaix. Né à Courtrai en 1841, il exerce aussi les métiers de fileur, teinturier et apprêteur, il épouse Clémentine Vantomme à Courtrai en 1869. En février 1903 le Journal de Roubaix publie : On nous prie de demander aux poètes et chansonniers de Roubaix et de Tourcoing de vouloir bien se réunir, jeudi prochain 19 février, à huit heures, chez M. Désiré Bourgois, à l'estaminet Au Petit chansonnier, 78 rue de la Perche. Cette réunion a pour but d'organiser une soirée au bénéfice de M. Henri Simoens le chansonnier populaire devenu aveugle et actuellement, en traitement à Gand, à l'Institut de l'Enfant Jésus. Cette fête de bienfaisance est un succès si l'on en croit le compte rendu paru quelques jours plus tard :

Egalité de Roubaix Tourcoing 7/2/1903
source : médiathèque de Roubaix

Il meurt à Roubaix le 12 février 1907 : Mort d’un chansonnier - Le chansonnier patoisant Henri Simoens vient de mourrir à l’âge de 65 ans. Il a composé surtout des chansons locales dans lesquelles vibrait souvent la note patriotique. Ancien élève de notre Académie de musique, il fonda en 1874 l’Union Ouvrière et devint, en 1881, président des chansonniers roubaisiens et membre de la société des auteurs et compositeurs. Henri Simoens avait été longtemps ouvrier teinturier dans la maison de M. Emile Roussel, rue de l’Epeule. (Journal de Roubaix du 15 février 1907)


Le Journal de Roubaix 14/4/1881
source : médiathèque de Roubaix

Sa généalogie par un descendant ICI

D'autres infos ICI (merci à Denis Arnaud)

J'ajoute cette belle interprétation reprise sur la page ci-dessus, par Marie-Aline Lagadic et Klervi Rivière


 Un article paru dans la Voix du Nord, édition de Roubaix, du 9 mars 2025, merci à Bruno Renoul et Aude Deraedt les articles HD

l'article d'Aude Deraedt, VdN Boulogne sur Mer

 Foule Chantante de Pemp real a vo, un spectacle réalisé dans le cadre du centenaire de la grève des sardinières de 1924 à Douarnenez
 

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Quelques chansons disponibles sur Gallica







ma préférée, non datée



l'inventaire dans le catalogue de la BNF ICI

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* Gaston Blondelon, ce compositeur non identifié par la BNF, est très probablement Gaston Jules qui est né à Paris dans le 17e arrondissement le 15 mai 1886. Il est employé de commerce lors de sa conscription, il devient soldat musicien au 103e RI le 11 octobre 1908. On relève plusieurs adresses à Paris sur sa fiche matricule : 1906, 14 rue d'Aubervilliers, 1910, 5 rue Bellot et 1913, 40 rue de Provence. Il est mort le 13 octobre 1916 à Dreux, 8 rue Desmousseaux. 




mardi 4 mars 2025

Toujours Simons, l'expo et la revue

publié le 18/12/2024
mise à jour le 23/12/2024 : ajout de la revue nord'
mise à jour le 4/3/2025 : annonce

S’il y a bien un homme qui incarne la culture populaire lilloise au XXe siècle, c’est SIMONS. Quarante-cinq ans après sa mort, il laisse encore des souvenirs enjoués à des générations. Artiste complet aux multiples talents (auteur, comédien, metteur en scène, parolier, cinéaste, dessinateur, illustrateur, peintre...), son œuvre met en scène le « Peuple lillois » entre les années 1920 et 1970. En créant pour la scène le duo Alphonse et Zulma s’exprimant en patois de Lille, il a fait vivre l’âme du Nord avec humour et tendresse pour ses personnages. 
Après avoir entretenu sa mémoire pendant plus de 30 ans, l’association Toudis Simons a fait don à la bibliothèque classée de Lille de toutes les archives de Léopold Simons qu’elle possédait. A cette occasion, la revue nord’ et la bibliothèque s’associent pour rappeler l’importance de cet auteur et faire découvrir aux nouvelles générations les différentes facettes de cet écrivain hors normes. 
Une exposition : Pièces remarquables du fonds Simons est présentée à la médiathèque Jean Lévy du 14 décembre 2024 au 15 mars 2025. La revue nord’ publie un dossier : Simons (1901 -1979) - textes et images, où elle révèle son travail d’illustrateur et revisite son œuvre écrite aussi en français. 
L’inauguration de l’exposition et la présentation au public de la revue aura lieu le samedi 14 décembre à la médiathèque Jean Lévy de 15h à 18h30. 
Contacts presse : 
Bibliothèque municipale de Lille : Stéphanie Herault et Jean-Jacques Vandewalle 
Revue nord’ : Yves Ledun - 06 70 09 59 91 / ledunyves@orange.fr
 
 
La revue nord' publie un n° spécial Simons : 15 €, frais de port compris, par chèque chez Yves Ledun, 39 rue Nicolas Leblanc - 59000 Lille

 
 
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Clôture en fanfare de l'exposition "Pièces remarquables du fonds Simons" le 14 mars à la Bibliothèque municipale de Lille
Pour une après-midi à l’humour bien de chez nous.
Pour célébrer Simons, artiste populaire du XX° siècle, la Médiathèque Jean Levy, à l'occasion de la fin de l'exposition qui lui est consacrée à travers ses archives, propose le vendredi 14 mars après-midi plusieurs animations pour mettre en avant son humour à travers textes et chansons de l'auteur, mais aussi de ses contemporains et avec un chanteur humouriste d'aujourd'hui.
 


lundi 3 mars 2025

Ali Alo pour Maschero ou Macheraut ?

 Mais qui était donc ce Maschero ?

source : Chants populaires flamands 
 

Je pense peut-être tenir une piste avec une famille MACHERAUT, domiciliée à Dunkerque fin XVIIIe / début XIXe siècles.

Nicolas MACHURO épouse Marie Madalene BOUDRY à Dunkerque en 1751, ils ne savent pas signer. Ils ont trois enfants : Nicolas, Alexis et Jean. Seul Jean Henri aura une descendance identifiée : Jean Henri Louis Laurent Eugène MACHERAUT, brouetteur, qui épouse Marie Jeanne HANQUET à Dunkerque en 1817, a priori sans descendance et Jean Joseph MACHERAUT, charron, né à Dunkerque le 8 février 1793, il épouse Jeanne RONÉE en 1819. Le couple aura 3 enfants : Jean Joseph Augustin, Elisabeth Françoise et Marie Pétronille. Jean Joseph, charron, meurt à Lille le 20 septembre 1850, il est employé au génie militaire, mais domicilié à Dunkerque. Son épouse meurt également à Lille en 1862, témoin : son beau fils Louis DEBEYRE.

Jean Joseph Augustin est nommé prêtre en 1842, vicaire à Tourcoing la même année, puis vicaire à Lille (St Maurice) en 1846, vicaire à Lille (St Etienne) en 1853. Il devient curé de Notre Dame au Bois, Overijse (B) et enfin curé à Aubers en 1867 où il termine sa vie dans le joli presbytère de la commune. Il y meurt le 12 juin 1881. Sa sœur Elisabeth née en 1821, meurt à Dunkerque en 1902, 11 rue des Bassins, elle a certainement entendu plusieurs fois la fameuse chanson.

Si quelqu'un a une meilleure hypothèse ?

Christian Declerck
3 mars 2025


En complément : une publication sur le site EthnoDoc qui compile les émissions de Radio Uylenspiegel




samedi 22 février 2025

La hotte du Colporteur 1976 #2

 


Catherine Claeys et Pierre Dubois sont d'abord à Dunkerque, pendant une répétition de la Chorale des Glacis, puis ils vont à Boeschepe, en fait près de Eecke au Refuge du Renard. Je n'ai pas la fin de l'émission.

Source : archives de Marieke

1 : Générique/présentation
2 : La chorale des Glacis
3 : Entretien avec Marieke sur les costumes des bazennes
4 : Cris des marchandes de poissons
5 : La bazenne Alphonsine, témoignage
6 : Cri des marchandes de crevettes
7 : Témoignage d'Alphonsine
8 : Recette des anguilles par Alphonsine
9 : Alphonsine et les bals
10 : Le quadrille des Lanciers chanté
11 : Les fiançailles
12 : Le mariage
13 : Creule Co chanté par Hélène Brésillion
14 : Entretien avec Alphonsine
15 : Le roman d'une "fire" de fabrique (Alle travaille à la filature), par Marieke
16 : Cris des marchandes de poissons


17 : Le Colporteur au Refuge du Renard (in't Voshol)
18 : Fête à Julia, accordéon
19 : Fête à Julia, O Mensch'n Van Mijn Westhoek de W Vermandere
20 : Fête à Julia, conversation
21 : Fête à Julia, Vivat Flamand
22 : Fête à Julia, entretien 

1er épisode 1976 ICI


Télécharger ICI

 source des photos