vendredi 29 décembre 2023

Jules Lacasse, 1847-1917, chansonnier lillois patoisant

source : Gallica

Je ne suis pas parvenu à éclaircir davantage le parcours de ce personnage, ne disposant que des infos contenues dans l'état civil. Avec les réserves d'usage, je pense à 99% que c'est notre homme qui est né à Lille le 26 août 1847, place Saint André, de parents lillois de naissance et petit fils d'un sapeur du 8e RI originaire du Gers, qui a reconnu son enfant, mais n'a pas épousé la mère. En 1868 Jules LACASSE épouse Marie Roseline DELMAR (1849-1928). Elle lui donne 6 enfants qui naissent à des adresses différentes : 1869, 56 rue Saint Sauveur ; 1870, 48 rue des Robbleds ; 1872, 54 rue Wicar ; 1874, 54 rue des Etaques ; 1877, 22 rue Wicar ; 1884, 2 rue Wicar. Il meurt le 13 juillet 1917, 2 rue des Poissonceaux.  Il exerce plusieurs professions : journalier, garçon de magasin, marchand de légumes et magasinier. Si je n'ai pas trouvé de preuve de son activité de chansonnier dans la presse, j'ai découvert que sa fille Camélia (1877-1957) épouse Jules MAHAUX en 1902 et qu'elle est la belle mère de Gaston HERRENG (1883-1947), chansonnier, membre du Caveau Lillois et directeur du journal L'Nouvielle Vaclette. Ce qui fera certainement l'objet d'une prochaine page…


Source : Cadastre 1881 (AdN)

Quelques unes de ses œuvres sont conservées à BNF, toutes imprimées autour de 1870.

- L'amour d'un matelot, air : Il était un matelot, chantée par la réunion des Enfants de Bacchus, réunie au Grand Saint Antoine, 66 rue Saint Sauveur (sd, ca 1868)
- Les bals à six sous, air de Mourette, chantée par la réunion des Enfants de Bacchus, réunie au Grand Saint Antoine, 66 rue Saint Sauveur
- Carrette à quiens, chantée par la réunion des Enfants de Bacchus, réunie au Grand Saint Antoine, 66 rue Saint Sauveur, (1869) (d'autres carrettes à quiens)
- La chaudière, air du Roi Carotte [Offenbach], chantée par la société des Sans Blagues, située A la Liberté, rue de la Vignette
- L'espoir des ouvriers, chantée par la société des Sans Blagues, située A la Liberté, rue de la Vignette (1873)
- L'homme sauvage, air de la Dijonnaise, chantée par la Société des Sans Blague située à l'estaminet de l'Ermitage, 39 rue des Robleds
- Le malheur des filles, air du Lundi de Pâques, chantée par la société de la Grande Vitesse située Au Sapeurs Lillois, 36 rue de Poids (1870)
- L'marchand d'penn'tièrres frites, chantée par la société de la Grande Vitesse située Au Chemin de Fer, 4 rue de Fives (1870)
- Mes pièces de canon sur les remparts, chantée par la société de la Grande Vitesse située Au Chemin de Fer, 4 rue de Fives (1865)
 Pierre Pierrard nous précise dans son livre Les chansons en patois de Lille sous le second empire, que cette chanson a été imprimée 10 fois, pour un total de 17.800 exemplaires, entre février 1865 et mars 1869.
- Les volontaires pour la Hollande, air de m'namourette, chantée par la société des Sans Blagues, située A la Liberté, rue de la Vignette

visibles ICI

Christian Declerck
1er janvier 2024

mardi 19 décembre 2023

Claude Villers à Cassel

mise en ligne le 4/9/2012
mise à jour le 19/12/2023 : décès de Claude Villers

Pour son émission “Marche ou Rêve” le 7 mai 1977, Claude Villers est en compagnie de Patrice Blanc-Francard
Invités : le groupe Marieke en Bart (Maryse Collache †, André Rouzet et Christian Declerck)

Marieke en Bart aux épinettes


à la fin on écoute le groupe Le Grand Rouge jouer le Rigaudon des filles de Mens suivi de J’ai fait l’amour à une brune extrait de leur disque C’est un Picard

téléchargez ici 

24 téléchargements au 1/6/2013



Patrice Blanc-Francard, Claude Villers et GIlles Millet

une émission autour d'un malentendu titrait La Voix du Nord
l'article en grand

mais l’invité vedette était Henri Tachan que vous retrouverez en concert ici
la suite de l'interview de Claude Villers


*****

Claude Villers vient de nous quitter à 79 ans, né en Seine et Marne, il avait vécu son enfance à Barly, dans Pas de Calais.


une autre émission de Claude Villers dans le Nord en 1976 : ICI

jeudi 14 décembre 2023

Projet Melchior (Walonnie)


 L’Institut royal supérieur de musique et de pédagogie vient de lancer une nouvelle version de sa plateforme Melchior. Cette plateforme est consacrée aux musiques traditionnelles de Wallonie (Belgique francophone).

Ce nouvel espace web permet déjà d’écouter librement quelques 1.700 enregistrements réalisés durant le XXe siècle aux quatre coins de la Wallonie. À ces enregistrements s’ajoutent de nombreux outils et ressources : supports pédagogiques, parcours musicaux, enquêtes de terrain, actualités, etc.

Initié par l’IMEP en 2018, le projet Melchior entend mettre en accès le vaste répertoire musical qui était pratiqué et se transmettait oralement partout en Wallonie jusqu’au tournant du XXe siècle. Chanté ou instrumental, ce répertoire a été partiellement sauvé par des campagnes de collectage ; il est en cours de redécouverte en Belgique francophone. Ce sont les archives sonores issues de ces collectes qui sont mises à la disposition de tou(te)s sur la plateforme du projet.

Parallèlement, Melchior œuvre à faire vivreles airs et chansons disponibles sur sa plateforme. Ressources pédagogiques, capsules vidéo, chansonniers, activités dans les écoles, le projet développe depuis ses débuts différentes portes d’entrée dans ce répertoire musical, afin qu’il soit diffusé, pratiqué, réinventé. Toutes ces ressources sont accessibles librementsur la plateforme.

Melchior entretient des liens étroits avec les structures liées aux musiques traditionnelles en Belgique francophone. Les membres de son équipe y sont impliqués et font, pour certains, eux-mêmes parties de groupes folk. L’équipe travaille aussi avec différents partenaires du monde pédagogique, notamment dans la formation des futurs enseignants.

source

vendredi 1 décembre 2023

Florilège de chansons du Nord Pas-de-Calais


Une majorité de chansons traditionnelles dans cette quarantaine de chanson aux origines multiples.

 Une publication  de l'Atelier Régional de Musique, suite au concert du stade couvert régional de Liévin le 20 juin 1990 de 1.600 élèves, avec leurs professeurs d'éducation musicale.



Sommaire

- Ach ! Tjanne, zyde-hy, Tjanne
- A Graincourt n'y a tros filles
- Ali, alo pour Maschero
- A l'ombre des terrils (Charles Bruchet/Christiane Oriol)
- Anne Marieken (paroles françaises Jean Edel Berthier)
- La braderie (Desrousseaux)
- Brume (Francine Cokenpot)
- Le carillon de Douai
- Le carillon de Bergues
- Le carillon de Dunkerque (paroles fantaisistes Jean Edel Berthier)
- Le carillon d'Ekelsbeke 
- La carmagnole des mineurs (François Lefebvre)
- Les catchebaies (Yves Havet)
- C'est à ville
- Chanson du pays d'Artois (Marcel Legay)
- Chanson du pays d'Artois, orchestration Alain Breuvart
- Chanson flamande (Maurice Bouchor)
- Chant de corsaires des Flandres
- Quatre danses flamandes harmonisées pour flûtes à bec par André Berthe
        Mieke stout / Luksie over die hei / Klepperwals / De vleegerd
- Dedans la cour du roi
- Dévote, veux-tu danser
- En als daer Sint' Anna nuchten komt
- En revenant de la Lorraine
- La fête à Douai
- Les Flamandes (Jacques Brel)
- Iras-tu vir el fêt' d'Arras
- J'ai tant marché la mer (Roger Lahaye / Arlette Chaumorcel)
- Jan de mulder
- Jan mynen man
- Un jour à la promenade
- Kermesse (Maryse Collache /André Devinck)
- Une maison flamande (Maryse Collache /André Devinck)
- Malbrough s'en va en guerre
- Le mariage du p'tit Quinquin (Desrousseaux)
- Les morutiers
- Nord (Pierre Selos)
- Ô bruit doux de la pluie (Paul Verlaine / Christian Legros)
- L'oiseau (Marceline Desbordes-Valmore / Jacques Douai)
- Ô ma tendre musette (Pierre Alexandre Monsigny)
- K'passeerde voor de visschemerkt
- Péniche sur la Lys (Yves Havet)
- Petit Jean revenant de Lille
- Le plat pays (Jacques Brel)
- La princesse mariée à un Anglais
- Le p'tit Quinquin (Desrousseaux)
- Rosa willen wy dansen
- Sa boer gaet naer den dans !
- Seize tonnes (Merle Travis / Jacques Larue)
- 'T spinnewiel
- Valentin

Les chansons d'Yves Havet

mis en ligne le 9/8/2021
mise à jour le 1/12/2024 : ajout d'une chanson

Chansons de Flandre d'aujourd'hui


Boeschepe, 11 juin 1978


Un petit cahier publié en 1978 par l'association Menschen lyk Wyder. Yves les chantait accompagné de Jean-Jacques Révillion† et Gérald Ryckeboer. Né à Hazebrouck en 1946, militant très actif de la défense des moulins au sein de l'Association Régionale des Amis des Moulins, il a naturellement fait un bout de chemin avec d'autres militants régionaux. Il nous a quitté en juin 1998.

- Entre les mines et la mer

- Ma Flandre mon pays (chantée par l'auteur)

- Péniche sur la Lys

- Moulin danse (éditée par l'ARAM)

- Les huit brigands

- Le cimetière militaire

- Pierlala

- Klauwaert de Boer


J'ajoute Les Catchebaies, pour 3 voix égales et Péniche sur la Lys, pour 2 voix égales, harmonisées par Alain Brewart, publiées dans le recueil Florilège de chansons du Nord Pas-de-Calais en 1990.












samedi 25 novembre 2023

Gustave Deregnaucour, chansonnier et marchand de mouron

Providence des "canariens" et camarade des petites modistes - Comment Gustave Deregnaucourt est devenu marchand de mouron - Il est aussi chansonnier. 


Depuis qu'il passe sous mes fenêtres, j'ai bazardé mon réveille-matin. Ponctuel comme un bureaucrate, il débouche tous les matins, dès neuf heures, de la rue du Faubourg-de-Roubaix. Et de la rue qui s'éveille, dans la belle matinée enthousiasmée de soleil, sa voix joyeuse s'élève. Je saute à bas du lit et me voilà, grâce à lui de bonne humeur pour toute la journée...
Et j'imagine qu'il doit être partout aussi bien accueilli. Toutes les Mimi et toutes les Lisette [--?--], accrochent à la fenêtre, au-dessus de deux géraniums, la cage où s'ébat leur canarien, et aussi tous les petits oiseaux prisonniers, qui, petits clowns jaunes ou rouges, font d'amusantes pirouettes en piaillant sans trêve, piquent des têtes dans leur mangeoire et renversent leur seiche, doivent l'attendre à chaque rendez-vous avec une égale impatience... Et lui s'en va, le long des seuils, le pantalon serré aux chevilles, la casquette en arrière, le nez en trompette et la voix claironnante... Un grand diable de panier carré, — aussi grand que celui de feu Croquemitaine, qui avait la bizarre manie d'y loger des petits enfants, — brinqueballe dans son dos suspendu à son épaule par une vieille corde qui s'effiloche. Et il fait de grandes enjambées, avec un déhanchement de tout son corps. Il regarde toujours en l'air et je crains qu'un jour il ne lui arrive malheur : qu'une voiture l'écrase ou qu'il tombe du trottoir. Mais il est capable de vous dire, sans jamais se tromper, combien de cages et combien d'oiseaux il y a dans chacune des rues de Lille.

L’autre jour, j’ai invité le marchand de mouron à prendre une chope… avec la sournoise intention, bien entendu, de lui « tirer les vers du nez ». 
— Je m'appelle Gustave Deregnaucourt [sic], m'a-t-il dit et je suis né à Lille le 24 février 1870. Mon grand-père, Cyrille Deregnaucourt, était architecte-expert, nommé par le Tribunal de commerce de la ville de Lille. J'ai été successivement apprenti-imprimeur, pâtissier, serrurier, boulanger, menuisier, « chasseur » dans un café et chasseurs au 5e Bataillon… C'est en revenant du service que je me suis mis marchand de mouron.
- Tu verras, petit, m'avait dit le père Daubresse, un vieux marchand de mouron, que c'est un bon métier... Tu cueilles ton mouron dans les champs, sur le bord des routes et c'est tout profit pour toi, il n'y a guère de concurrence, puisque nous ne sommes que trois. Et tu ne dépends de personne, tu es libre et tu prends l'air... » 
- Ah ! si je l'ai pris, l'air, depuis ce jour-là ! Une brave fruitière de Saint-Maurice me donna une hotte et tous les jours j'allai cueillir mon mouron au Jardin Botanique. Ma « vocation » était trouvée... Maintenant, j'habite au « Sapin vert », près de Roubaix. Et tous les jours je viens à Lille à pied. Je fais 25 kilomètres par jour, Monsieur, depuis dix-sept ans ! Aussi je n'ai jamais été malade. Et je chante toujours comme mes petits amis les oiseaux. Car, vous savez, je fais aussi des chansons. J'ai composé des complaintes sur le Crime de Croix, la Catastrophe de Courrières, la Marche des chasseurs à pied, les Grandes manœuvres, et la dernière sur ce père dénaturé qui a jeté ses deux petits garçons dans les fortifs, l'autre jour, à Paris... Je ne compte pas toutes les chansons que j'ai faites pour vendre mon mouron, sur des airs connus : Dans ton p'tit panier, le P'tit QuinquinMa Ninette... Tenez, voici celle que je chante en ce moment sur l'air de La  Petite Tonkinoise. 


Mes p'tites dames, 
J'vous proclame, 
Je suis le marchand de mouron nouveau, 
Accourez tous à ma boutique, 
J'ai du mouron blanc magnifique, 
Venez vite 
J'vous invite, 
C'est du mouron d'mon jardin, 
Je l'ai cueilli fraîchement c'matin, 
Pour régaler vos serins. 

Refrain

Allons, v'nez vite, mes p'tite pratique, 
Accourez tous, accourez tous à ma boutique 
Achetez du mouron nouveau 
Pour plaire aux petits oiseaux, 
La verdur' ça les ravigotte 
J'la vends pas chère, un sou, la la, un sou la botte, 
Si vous voulez les régaler 
Mon mouron y est toujours frais. 

Là-dessus, le joyeux drille me serra la main et poursuivit sa route. Je le vis qui s'arrêtait un peu plus loin. Il fit glisser son panier le long de son bras, le déposa au pied d'un arbre et se mit à chanter. Et quand il eut fini, une grosse maritorne, le ventre secoué d'un bon gros rire de bienvenue et les poings sur les hanches, sortit d'un couloir et lui donna deux sous.
André FAGE.
merci à Jean-François "Maxou" Heintzen

*****

Gustave Deregnaucour (sans T) est né à Lille le 24 février 1870, 19 rue des Trois Molettes. Auguste perd sa mère à 11 ans puis son père quand il a 16 ans. Sa fiche matricule est le reflet de la vie difficile d'un orphelin. 2 condamnations par le conseil de guerre pour refus d'obéissance, puis deux autres pour vagabondage. Il déménage presque chaque année : 1890, Lille, 39 rue des Robleds ; 1899, Lille, 15 rue Fombelle ; 1900, Lille, 3 rue des Etaques ; 1901, Lille, 109 rue de l’Hôpital Saint Roch ; 1901, Roubaix, 192 rue de l’Epeule ; 1903, Wattrelos, 90 rue de l’Hôpital ; 1903, Roubaix, 56 rue des Fleurs ;  1906, Roubaix, 72 rue Cuvier ; 1907, Roubaix, 69 rue Cordeau ; 1908, Lille, 300 rue Pierre Legrand ; 1909, Wattrelos, 17 rue de Mont à Leux ; 1910, Roubaix, 18 rue Turgot. Sa dernière adresse connue est à Wattrelos, 13 carrière Grimonprez, là où meurt, en 1927, son épouse Aurélie Vion qu'il a épousé en 1901. La fille de son épouse, Jeanne Vanthournout, épouse Jean Varlet à Wattrelos en 1924, elle meurt à Douai en 1957.

Le portrait de Gustave est signé Joseph Chauleur (1878-1965), artiste peintre lillois

dimanche 12 novembre 2023

Pépino, chanteur des rues

mise en ligne le 3/12/2010
mise à jour le 12/11/2023 : ajout d'un placard bilingue


Thomas Joseph BARAS, dit Pepino, né à Wavre (Belgique)
merci à la Bibliothèque Municipale de Valenciennes
qui m'a aidé à découvrir celui qui se cachait derrière ce pseudonyme.


collection personnelle

Fils de Jacques, cordonnier, né à Wavre et Marie Josèphe Wanesse, il est né le 2 décembre 1881 dans le quartier de la Basse Wavre.

Les nombreux petits formats que l’on retrouve dans la région sont le témoignage de l’intense activité de ce chanteur ambulant. Quelques uns, provenant de Belgique - imprimés à Namur, Bruxelles ou Charleroi - semblent être antérieurs à son séjour dans la région.
Il s’installe à Valenciennes vers 1926 où il réside à cinq adresses différentes : rue Derrière la Tour, rue Gustave Crauk, cité Lebrun, avenue Sénateur Girard et boulevard Froissard. En 1928 il est à Béthune.

collection personnelle

Ses publications des années 1926/28 ne diffèrent pas de celles des autres chanteurs ambulants, les chansons sentimentales dominent ; il se fait une spécialité de chansons sur les belles-mères qui sont un vrai succès - plus d’un million d’exemplaires vendus affirme-t-il dans sa publicité - et, comme pour ses confrères, l’actualité est aussi une source d’inspiration : il a écrit des chansons sur le crime de Bohain, une octogénaire assassinée le 15 décembre 1926 et sur l’exécution de Nicolas Sacco et Bartolomeo Vanzetti le 23 août 1927. En 1931 il écrit une chanson sur la catastrophe du Saint-Philibert.

Collection personnelle

C'est peut-être lui que l'on retrouve quelques années plus tard à Paris où il chante et danse dans la revue du Casino de Paris La Joie de Paris avec la chanteuse et danseuse Gavel et surtout aux côtés de Joséphine Baker qui menait cette revue créée en 1932.


collection personnelle

On sait également qu’il a collaboré quelques temps avec l’accordéoniste et compositrice Paula Chabran (Marseille 24/10/1892 - Moissac 7/05/1981) pour qui il a écrit de nombreuses chansons dont le grand succès Madïana.

Paula Chabran et Charlys, son second auteur
collection personnelle

Un placard de chansons imprimé à La Louvière (B) chez Charlier-Wery, trouvé récemment, nous apprend qu'il exerçait toujours son métier au début de la seconde guerre mondiale.



Ces chansons étaient reprises et vendues par d'autres chanteurs ambulant comme ici à Lille vers 1910 à la Braderie
source : Le Nord Illustré


Listes de ses chansons
source : collection personnelle

À la mémoire de l'abbé Lemire (collection maison de l'Abbé Lemire, Hazebrouck)
Ah ! c' que j' voudrais être coq !
Ah ! les belles-mères !, air : Ah ! les grandes femmes
Ah ! les femmes d'aujourd'hui !

Ah ! les fermiers, air : l'Amour est passé près de vous
Ah ! Nana !, sur un motif de l'opérette "La haut"
Amour ne dure qu'un temps (l'), air : Reviens

Au secours des enfants des villes, air : On n'a pas tous les jours vingt ans
Baisers d’une maman (les), air : Riquita
Bas de soie (les), air : Naïdja
Beaux Serments d'amour (les)
Belle-maman danse le charleston, air : Olga Olga
Belles mères (les), air : Le trompette en bois
Bengala
Ca fait pleurer les mamans, air : Une chanson dans la nuit
Ca va mal tout augmente ! air : Y a des loups
Calcutta, air : Bilbao
Gutenberg
Caroline de mange pas ça !
Ce sont des gueux !..., air : Dolorita
Célèbre fox-trot du baiser (le), air : les baisers
Célina, air connu, canchon in patois
Chochote
Deux mineurs égorgés dans la région de Lens, air : Si tu savais combien je t'aime (novembre 1927) collection Raymond Pouly, publiée dans Gauheria n°61
Devant les héros, air : La terre a parlé
Dis papa ?, air : Viens Maman
Djellaiah

Du talc dans la farine, air : Le temps des Cerises
Elle avait un p'tit grain de beauté, air : Elle avait une robe à carreau
En dansant le fox-trot, air : Tout en dansant le fox-trot
En dansant le Shimmy, air : Venez danser le Shimmy
Femmes et les fleurs (les), air : Les fleurs que nous aimons
Feummes d'ach'teur et leu pauv's hommes (les), air : Elle danse le charleston
Folie du jass-band (la)


collection personnelle

Une guérison qui tombe mal, air : Musique de chambre
Homme est un polichinelle (l'), air : Polichinelle
Horrible crime de Bohain, air : Y a des loups

Horrible tragédie de Saint-Thégonnec, air : Une chanson dans la nuit
I n' faut pas s'in faire su c' monde-ci, air : Elle avait une robe à carreau
Il a toudi s' bâton dins s' main, air : Sa p'tite valise à la main
Il faut payer, M'ssieurs les Prussiens !, air : Mam'zelle la Victoire
Il rigolait comme une baleine, musique de Pépino
J’ai enn’ femme qui s’ fout d’ mi !, air : très connu

J'aime mieux ça, air : Ça vaut mieux que d'attraper la scarlatine
Je n'ai qu'une maman
J'os' pas faire ça !, air : Olga Olga
L'amour, le mariage et l'divorce !, air : Noir et bleu
Ma belle gosse, air : O viens, ma gosse
Madame, n'allez plus chez l' guérisseur !
Madïana
Mais voilà ce n'est pas encore la mode, air : Gitana
Maman n'veut pas !, air : Lune d'amour
Manolita

Le marché noir, air : Le plus beau tango du monde


collection personnelle

Marche des cocus (la), air : La Marche des Poilus
Marguerite, air : Arthémise
Maria ! Maria !, air : Olga ! Olga !
Le mineur est un héros, air : L'amour est passé près de vous

Moi j'ai une belle mère !, air : en plus petit
Mon p'tit, air : Du gris
Mon p'tit gars, air : Miralda
Much' tes guampes, Clémentine !, air : Valentine
N' vous mariez pas !
Naufrage du St-Philibert (le), air : Une Simple Poupée
Ne pleures pas, petit' maman, air : Sur le trottoir

N'oubliez pas nos captifs, air : Au bal de l'Amour
On n's'en fait pas !, air : avec le sourire
On s'fout d'nous
Oui, mais... elle danse le charleston !, air : C’est si gentil, les hommes
P'tit's femmes de Valenciennes (les), air : Sur les bords de l'Atlantique
Petite maman que je t'aime, air : Dis-moi pourquoi je t'aime
Petite maman si tu savais ...
Petite mère chérie ...
Portrait d'une maman (le), air : Si tu savais combien je t'aime
Pour mon gosse, air : A Sorrente un soir
Pour plaire à Mélanie, air : L' jolie loucheuse
Pourquoi m'avoir tué mon homme ?, lettre de Mme Sacco au gouverneur Fuller air : Si tu savais combien je t'aime
Quelle misère ! quel bazar !, air : Bel ami

Qu'elle sale invention, les belles-mères ! [sic], air : Le trompette en bois
Quand ej' vos passer Maria, air : Soleil marocain
Quand les roses sont mortes

Rendez-moi mon papa, air : Au-delà des nuages
Repentir, air : Souvenir
Rien à faire em' maman n' veut point, air : Boudou ba da bou
Reviens ... petite Mimi
Si té voulos dév'nir em' bonne amie !
Supplication, air : Primerose
Sur un air de black-bottom, musique de Pépino
Swing et Zazou !, air : Le chapeau de Zozo

Valse des trottins (la)
Valsez ! trottins légers
Viens Nénette, air : Mimosette
Y a d' la baisse !, air : Y a trois filles à Saint Quentin


*******

Plusieurs feuilles volantes imprimées en Belgique sont conservées à l'Institut d'Histoire Ouvrière Economique et Sociale, voici le relevé des titres :

La Louvière : Impr. L. Charlier-Wery, les succès du jour de la revue jouée par Pépino et Berthe Ballas, les célèbres duettistes belges
- N'vous mariez pas ! / paroles de Pépino ; air : Faites-ça pour moi 
- L'amour au revolver / paroles de Pépino et Gilberte Ballas ; air : Tant qu'il y aura des coqs 
- Le portrait de maman / paroles de Pépino ; air : Si tu savais combien je t'aime
- Les oiseaux de nuit / paroles de Pépino et G. Ballas ; air : Gigolette-fox
- À Naples la jolie ! / paroles de Pépino ; air : Venise la jolie" ; 
- Bengala / paroles et musique de Pépino" ; 
- Ma Rose chérie / paroles de Pépino ; air : Ma Rose Marie 
- Ca fait pleurer les pauvres mères / paroles de Pépino ; air : L'étoile du matin
- Pour mon gosse / paroles de Pépino ; air : À Sorrente, un soir
- Carmencita / paroles de Pépino ; air : Alleluia
- Ah ! les femmes d'aujourd'hui / paroles et musique de Pépino
- Le charleston / paroles de Pépino ; air : C'est si gentil les hommes
- Les baisers d'une maman / paroles de Pépino ; air : Riquita
- C'est toujours l'ouvrier qui paye ! / paroles de Pépino ; air : Mon Paris


La Louvière : Impr. L. Charlier-Wery 
- L'horrible catastrophe d'Estinnes-au-Val ou Le coup de grisou d'Estinnes-au-Val / paroles de Pépino ; air : Nuit de Rio
- C'est toujours l'ouvrier qui paye ! / paroles de Pépino ; air : Mon Paris
- En dansant l'black-bottom / paroles de Pépino ; air : Elle a mis son smoking
- Sous le soleil du Maroc / paroles de Pépino
- Le charleston / paroles de Pépino
- Ton Paris / paroles de Pépino
- Mona delza / paroles de Pépino ; air : Primavera
- Gloire à Lindbergh / paroles de Pépino ; air : Mon Paris
- L'exilé et l'hirondelle ou Les deux amis / paroles de Pépino ; paroles et musique H. Simoens
- Nungesser : la fin d'un beau rêve / paroles de Pépino ; air : Rien qu'une nuit
- J'ai l'béguin pour Séraphine / paroles de Pépino ; air : Barcelona
- Les baisers d'une maman / paroles de Pépino ; air : Riquita
- C'est pour toi / paroles de Pépino ; air : Souviens-toi
- Marizita / paroles de Pépino ; air : Marquita

Sans lieu,  sans date
- Le Calvaire du Mineur / paroles de Pépino ; air : La valse d'amour
- Pardonne et souris-moi ! / paroles de Pépino ; musique de Omer Lambillotte
- Quand vient la vieillesse / paroles de Pépino ; air : Le temps des cerises
- Vive l'Exposition ! : Liège 1939 / paroles de Pépino ; air : Viva Mussolini
- La Détresse des chômeurs / paroles de Pépino ; air : Plaisir des bois
- L'image chère / paroles de Pépino ; air : Si tu savais combien je t'aime
- Sois heureuse petite mère ! / paroles de Pépino ; air : La valse d'amour
- Gosse de misère / paroles de Pépino


Charleroi (18, av. de Waterloo) : Impr. Édouard François
- En parlant l'anglais ou Englisch cocufing ? / paroles de Pépino ; air La Baya
- Tous en grève / paroles de Pépino ; air La marche des hommes bleus
- Comme au temps des All'mands / paroles de Pépino ; air Reviens vers le bonheur

Liège : [Maison Joseph Halleux]
- Les femmes et la mode / chanson satirique de Pépino ; air : Celle que j'aime est parmi vous
- Ah ! les Belles-mères !" / paroles de Pépino ; air : Al ! les grandes femmes
- Maman n'veut pas ! / chansonnette de Pépino ; air : Lune d'amour

La Louvière : Impr. L. Charlier-Wery, les gais refrains de Pépino
- Du talc dans la farine / air : Le temps des cerises
- Au secours des enfants des villes / air : On n'a pas tous les jours vingt ans
- N'oublions pas nos captifs / air : Au bal de l'amour
- Ah ! les fermiers / air : L'amour est passé près de vous
- Une guérison qui tombe mal / air : Musique de chambre
- Quelle misère ! Quel bazar ! / air : Bel ami
- Swing et zazou / air : Le chapeau de Zozo
- J'aime mieux ça / air : Ça vaut mieux que d'attraper la scarlatine
- Rendez-moi mon papa : lettre au bon Dieu d'un enfant dont le père est mort au champ d'honneur / air : Au-delà des nuages
- Le mineur est un héros / air : L'amour est passé près de vous

La Louvière : Impr. L. Charlier-Wery les derniers succès de Pépino
- Dans la rue des radis / paroles de Pépino ; air : Sous les ponts de Paris
- Le marché noir / paroles de Pépino ; air : Le plus beau tango du monde
- Les plaisirs du ravitaillement / paroles de Pépino ; air : L'amour est passé près de vous
- Au secours des enfants des villes / paroles de Pépino ; air : On n'a pas tous les jours vingt ans
- N'oublions pas nos captifs / paroles de Pépino ; air : Au bal de l'amour
- Ah ! les fermiers / paroles de Pépino ; air : L'amour est passé près de vous
- Une guérison qui tombe mal ! / paroles de Pépino ; air : Musique de chambre
- Quelle misère ! Quel bazar ! / paroles de Pépino ; air : Bel ami
- Swing et zazou / paroles de Pépino ; air : Le chapeau de Zozo
- Rendez-moi mon papa : lettre au bon Dieu d'un enfant dont le père est mort au champ d'honneur / paroles de Pépino ; air : Au-delà des nuages
- Le mineur est un héros / paroles de Pépino ; air : L'amour est passé près de vous

La Louvière : Impr. L. Charlier-Wery, les dernières créations de Pépino
- Ouïe, ouïe, ouïe, y a plus d'houille / paroles de Pépino ; air : Au-delà des nuages
- Pensons à nos prisonniers / paroles de Pépino ; air : Au bal de l'amour
- Nos "honnêtes" cultivateurs / paroles de Pépino ; air : L'amour est passé près de vous
- J'ai rêvé... une nuit / paroles de Pépino ; air : J'ai rêvé d'une fleur
- Une guérison qui tombe mal ! / paroles de Pépino ; air : Musique de chambre
- Quelle misère ! Quel bazar ! / paroles de Pépino ; air : Bel ami
- Rendez-moi mon papa : lettre au bon Dieu d'un enfant dont le père est mort au champ d'honneur / paroles de Pépino ; air : Au-delà des nuages
- Le mineur est un héros / paroles de Pépino ; air : L'amour est passé près de vous
- Le calvaire du mineur / paroles de Pépino ; air : La valse d'amour
- J'aime mieux ça / paroles de Pépino ; air : Ça vaut mieux que d'attraper la scarlatine

Bruxelles (64, rue des Capucins) : Maison Florent Fiocchi
- L'enfant du chômeur / paroles et musique de Pépino" 

+ même éditeur, collection association Ritournelles et Manivelles, merci à Arnaud pour le partage et Jean-François "Maxou" Heintzen pour le lien
C'est un enfant d'Espagne, chanson humanitaire / Een Kind uit Spanje, air : l'amour a passé près de vous
- L'empoisonneuse de Liège / De Gifmengster van Luik, air : Bohémienne aux grand yeux noirs



vendredi 10 novembre 2023

Charles Béghin, chansonnier lillois (1833-1915)


Poète-Chansonnier

M. Charles Béghin joint à ses nombreuses qualités, celle de chansonnier. Il nous raconte ses relations avec Desrousseaux et nous montre deux recueils dont ce dernier lui a fait hommage en bon confrère.
Le sergent major a très bien profité des leçons que lui donnait M. Minot, directeur de l’école de la cour des Bourloires.
- Il y a de ça un bon bout de temps, nous dit M. Beghin, j’ai commencé à faire des chansons pour rendre service aux pompiers malades. Non seulement nous n’étions pas payés mais encore on ne nous aidait même pas en cas de maladie. J’eus l’idée de composer quelques couplets qui furent mis en vente et le produit en fut offert à un des nôtres, soufrant. Je pris goût à la chose et je continuai à pondre des vers patoisants. Ce fut en amateur par la suite et non plus par esprit de charité, car la Caisse de secours aux malades fut établie sur nos instances ; c’est le capitaine Hornez qui le demanda à l’Administration municipale. 
M. Béghin fut un des premiers à bénéficier de cette institution, il toucha 50 francs après l’incendie de chez Danel. Mais le jour baisse, comme l’on dit, et c’est au clair de la lampe que nous prenons des notes. Nous examinons de nombreuses chansons et poésies et nous choisissons quelques couplets que nos lecteurs liront avec intérêt. C’est d’abord une chanson sur le fusil à pierre que l’on remplace par le fusil à percussion. C’est sur l’air de l’Etoile à queue :
Avec ch’fosi à pierre
On a vu bien souvint
L’amorce querre par tierre
Et rester aveu rien
Mais sans crainte eul’ critique
Ni les rires de tertous
On pora d’un air chique
Tirer comme les pioupious

Refrain
Car au tir à la cible
Y ara rien d’impossible
qu’à tout moumint
Semblant de rien
On verra mett’ auddin.

Aveuque un fusil pareil
T’intindras pu tout l’temps
Bruinne à t’ n’ oreille
Ah ! Mon Dieu ! Queul ariant
Quoi qu’on orcul’ra l’ tir
On verra des magons
Leus balles aller dormir
A tout cop dins l’ carton

Voici un couplet où il est question d’un vieille société de Lille : Les Courtes-Queues (air des Pioupious d’Auvergne) :
Des vrais patriotes
Voulant rigoler
Ont sur Jeanne Maillotte
Fait une société
Et sans être pitres
Tous ces cœurs joyeux
Ont choisi pour titre
Le mot Courtes Queues

Enfin c’est sur les pompiers que roulent les couplets suivants sur l’air si connu : Un bienfait n’est jamais perdu
Un pompier c’est un cœur sincère
Un pompier c’est homme humain
Qui, pour soulager la misère
Il se dévoue pour son prochain
Du banquier comme du prolétaire
On le voit défendre le foyer
Celui qu’un feu il fait le guerre
C’est un pompier, c’est un pompier

Un pompier sait sécher les larmes
De tous malheureux incendiés
Car il ne dépose les armes
Que lorsqu’il les voit en sûreté
Au milieu des flammes dévorantes
Et devant ces murs crevassés
Celui que rien n’épouvante
C’est un pompier (bis)

Il aime à rire, il aime à boire
En vrais compagnons de Bacchus
Il est aussi, on peut le croire
Incapable d’aucun abus
Au feu, s’il sacrifie sa vie
Au plaisir il n’est pas le dernier
Qui sait amuser ses amis
C’est un pompier (bis)

[…]
Il obtint d’ailleurs plusieurs récompenses. En 1883, la Société des Rosati lui donnait un prix pour sa poésie sur Liquette et RitinTout près du comptoir, sujet imposé, et Insonne, sujet libre, lui valurent deux mentions au concours du Caveau Lillois. Enfin au concours patois de Fives la médaille d’argent état décernée au sympathique chansonnier. […]

La Croix de Roubaix Tourcoing, 24 janvier 1908

La BNF conserve une trentaine de chansons de ce chansonnier : Les Emigrés, Les Bons-Vivants, Les Testament de César, Les Compagnons des mirlitons, Le Café, La cavalcade de la Mi-Carême, Les Aventures d'un Bossu, Le Petit Doigt de la Grand-Mère, L'ménache d'un Garchon, Le Pompier Lillois, Les Nouveaux Fusils des Sapeurs-Pompiers, Les Bonnets de Coton Fourrés, Le Buveur de Café, P'tit Prosper,  Les Tribulations d'un Locataire, etc…







mardi 7 novembre 2023

Musiques populaires des Hauts de France


Carnaval de Dunkerque,  Jean Dumont, 1854
coll. Musée des Beaux Arts de Dunkerque



Musée du textile et de la vie sociale à Fourmies
le 24 novembre 2023
9h30 - 17h ~ Gratuit 
en écho à l'exposition Musique en pièces

Musiques populaires 
des Hauts de France
Appropriations créatives

Journée d'études participative par Sophie-Anne Leterrier, professeur émérite à l'Université d'Artois, dans le cadre du projet "Entre savants et populaires : les Patrimoines invisibles des Hauts de France - Créations, réappropriations, synergies", mené dans le cadre du dispositif Stimule, volet Recherche partenariale, avec Nathalie Gauthard et Tiphaine Barthélemy.
Alors qu'en Occitanie ou en Bretagne les répertoires anciens ont été largement collectés, transcrits, enregistré, recréés, ce n'est pas la cas dans les Hauts de France, ce qui résulte à la fois du statut des langues locales et d'évolutions sociologiques et culturelles complexes. Pris en tenaille entre les musique "traditionnelle" et les musiques "artistiques", les musiques populaires qui chroniquaient la vie locale sont méconnues, oubliées. Il y a tout un travail à faire pour les retrouver, et plus encore pour les faire vivre, ce qui suppose de les interpréter, de les enregistrer, de les diffuser*.
Notre objectif est de confronter les recherches et les ponts de vue d'amateurs et d'interprètes des musiques populaires de l'Avesnois et d'ailleurs, de faire dialoguer chercheurs et témoins pour mieux connaître ces musiques.

Avec Margaux Liénard (violon) / Pauline Grousset (musiques maritimes) / Géry Dumoulin (Ardaguènes) / Roch Vandromme (fifre) / Jean-François "Maxou" Heintzen (vielle à roue).


 PROGRAMME


9h30 :  introduction par S.-A. Leterrier 


10h :  Géry Dumoulin

« La transmission d’un patrimoine : le cas des arguèdènes dans la région frontalière de la Botte du Hainaut ». 


10h45 :  Roch Vandromme

« Le répertoire du carnaval et sa transmission - mémoire de fifre » 


11h30 :  Pauline Grousset

« De Boulogne-sur-Mer à Saint-Jean-de-Monts, s’ancrer dans son territoire - La Bricole et Epsylon » 


12h15 : Pause déjeuner 


13h30 :  « Intervention contée » par le Master ARTS 


14h :  Margaux Liénard

« L’Euphonie des Coquecigrues : rechercher, partager et re-créer une musique en lien avec les habitants du territoire (Avesnois-Thiérache, France) » 


14h45 :  Maxou Heintzen

« Dans ce pays si honnête, du coupable on veut la tête » : chanter le crime dans le département du Nord. » 


15h30 : table ronde 


16h30-17h30 : visite de l’exposition Musique en pièces



* ce que nous nous évertuons à faire ici, C.D.