vendredi 20 septembre 2019

Marius LATEUR (1884-1961), folkloriste




Marius Lateur est né à Denain le 12 février 1884, dans une famille d'ouvriers mineurs. On le retrouve en 1887 à la fosse n°8 de Liévin, lieu de naissance de sa sœur Léocadie (1887-1966), ensuite la famille déménage à Avion où il demeure au moment de sa conscription en 1904. Pendant la guerre il est détaché à Monceau les Mines (Loire). En 1918, lors de son second mariage, il est employé, domicilié à Marles les Mines, ensuite il s'installe à Auchel, rue de Lozinghem, puis vers 1948 rue Raoul Briquet. Il meurt à Anzin en 1961.
Son livre Au pays noir est couronné par les Rosati de Paris et des Flandres en 1928

d'autres infos ICI



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Marius Lateur a publié plusieurs articles dans la Revue de Folklore Français :


La Sainte Barbe, dans les régions minières de l'Artois (1934)






Chants de conscrits et de jeunes mineurs de l'Artois (1935)





Jeux au pays minier de l'Artois, I (1937)





Jeux au pays minier de l'Artois, II (1938)



Vieilles coutumes au village d'Outtersteene
et de ses environs dans les Flandres Françaises (1940)







en complément, une étude d'Alfred Demont publiée dans la même revue

La Sainte Catherine et la Saint Nicolas en Artois (1932)



jeudi 12 septembre 2019

On recherche un cabrettaire, en 1911, à Roubaix


Entre le 30 avril et le 6 novembre 1911 se tient à Roubaix l’exposition internationale du Nord de la France, que le président de la République Armand Fallières viendra visiter au début du mois de juillet. L’industrie, l’économie et les colonies sont à l’honneur des différents palais et pavillons, mais de nombreuses attractions et divertissements sont également proposés aux visiteurs (la médiathèque de Roubaix a mis en ligne une présentation complète du site de l’exposition).
À cette occasion, une petite annonce est passée dans L'Auvergnat de Paris, le journal de Louis Bonnet, fondateur de la Ligue auvergnate: "À l'Exposition de Roubaix, nos compatriotes MM. Delous et Poulzague, ont installé un village d'Auvergne, que visitent avec intérêt nos nombreux compatriotes du Nord. Une scène représente l'assassinat de Fualdès. MM. Delous et Poulzague désireraient engager un cabrettaire pour cinq mois. Leur écrire pour les conditions " (numéro du 27 mai). Il est difficile de situer ce village, non répertorié sur le plan officiel de l’exposition, contrairement au village flamand par exemple. En tout cas l’engagement d’un joueur de cabrette est prévu pour toute la durée de l’exposition ou presque, et montre qu’il ne s’agit pas d’une attraction ponctuelle. L’allusion à l’affaire Fualdès - assassinat célèbre d’un ancien procureur impérial à Rodez en 1817 - laisse supposer qu’il pourrait s’agir d’organisateurs d’origine aveyronnaise.

L'arrivée d'Armand Fallières
à l'exposition de Roubaix

À Roubaix existait à cette époque une Ligue Auvergnate du Nord, imitée bientôt par des Auvergnats résidant à Dunkerque. 


le Casino dirigé par M. Monnet
Ce même été 1911, au Grand Hôtel du Casino de Malo-les-Bains, ces derniers fondent une nouvelle société, La Musette de Dunkerque, placée sous les auspices d’Auvergnats de Paris et d’invités officiels locaux pour son banquet inaugural : "Les Auvergnats habitant Dunkerque, voulant imiter leurs compatriotes de Roubaix, qui ont déjà fondé la Ligue Auvergnate du Nord, ont créé une nouvelle Société, la Musette, et pour fêter sa naissance, la Musette de Dunkerque avait, dimanche, appelé à elle la Musette de Paris, qui était représentée par son président, M. Python, député du Puy-de-Dôme ; le poète Etienne Marcenac, M. Fournier, secrétaire général ; M. Giraudon, secrétaire-adjoint , M. Bataille, avocat à la Cour de Paris ; MM. Morel, Agénor Thénot, etc.
Le banquet était présidé par M. Bonhoure, sous-préfet de Dunkerque, ancien secrétaire général de la Préfecture du Puy-de-Dôme, ayant à ses côtés M. Etienne Monnet, président de la Société ; M. Terquem, maire de Dunkerque, l’intendant militaire, le receveur des Finances, M. Amédée Bussière, secrétaire du sous-préfet ; M. Jallat, négociant en vins ; MM. Espinasse, père et fils, M. Pallut, professeur, M. Boutaric, vétérinaire départemental, etc.
De nombreux toasts ont été prononcés, éloquents et enthousiastes ; Flamands et Auvergnats se sont salués et congratulés. Et la fête fut, en tous points, charmante.

salle de restaurant du Casino
Figaro-mode
On oublia pourtant de rappeler que la ville de Dunkerque avait été représentée à la Chambre des députés par un Auvergnat d’adoption et l’un des fidèles de la Ligue Auvergnate et de la Soupe aux Choux, le général Yung, qui s’était marié avec l’une des plus importantes propriétaires de l’arrondissement d’Issoire. Mais la Musette a pour excuse d’être composée de jeunes qui ne peuvent se rappeler les choses qu’ils n’ont pas connues, puisqu’elles sont déjà vieilles de quinze à vingt ans. Nous souhaitons longue vie à la Musette de Dunkerque. »
(L’Auvergnat de Paris du 22 juillet 1911)


septembre 2019

Complément d'info : la visite de Bouscatel à Dunkerque l'année suivante



jeudi 5 septembre 2019

La marche des mille, par François Gasnault

Une publication en ligne qui retrace les précédents, la genèse et les conséquences de cet événement folk/trad de 1989.
De nombreux musiciens de la région 59/62 y ont participé.

Sommaire
- Une image animée mais muette
- Racines…
- Revues des troupes avant le défilé
- "folk" ou "trad" ; une communauté de sons
- Les commémorations du Bicentenaire de la Révolution française
- Genèse
- Une polémique, des répétitions : faire ou ne pas faire communauté
- La "gouderie" : défilé-parade, opéra-ballet
- … ou marche pour le roi de Prusse ?
- Répliquer, amplifier : une foucade ministérielle
- Tropismes événementiel contre visée institutionnelle
- "Musiques arrachées des montagnes" : un projet fédérateur ?
- Un "grand événement" dans la tourmente des luttes d'appareil
- La cause de la professionnalisation
- Plus vraiment populaires, jamais légitimes…



la revue est disponible ICI

La marche des mille aussi sur France Culture (avec la participation de Patrice Heuguebart)


la Marche des Mille



interview de Jean Paul Goude par Eric Montbel
Trad Magazine n°2, janvier/février 1989
ICI


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un clin d'œil régional :

parmi les évènements précurseurs,
cette garden-party dans le jardin du palais de l'Elysée
où l'ont reconnait des membres du groupe Haeghedoorn