vendredi 29 décembre 2023

Jules Lacasse, 1847-1917, chansonnier lillois patoisant

source : Gallica

Je ne suis pas parvenu à éclaircir davantage le parcours de ce personnage, ne disposant que des infos contenues dans l'état civil. Avec les réserves d'usage, je pense à 99% que c'est notre homme qui est né à Lille le 26 août 1847, place Saint André, de parents lillois de naissance et petit fils d'un sapeur du 8e RI originaire du Gers, qui a reconnu son enfant, mais n'a pas épousé la mère. En 1868 Jules LACASSE épouse Marie Roseline DELMAR (1849-1928). Elle lui donne 6 enfants qui naissent à des adresses différentes : 1869, 56 rue Saint Sauveur ; 1870, 48 rue des Robbleds ; 1872, 54 rue Wicar ; 1874, 54 rue des Etaques ; 1877, 22 rue Wicar ; 1884, 2 rue Wicar. Il meurt le 13 juillet 1917, 2 rue des Poissonceaux.  Il exerce plusieurs professions : journalier, garçon de magasin, marchand de légumes et magasinier. Si je n'ai pas trouvé de preuve de son activité de chansonnier dans la presse, j'ai découvert que sa fille Camélia (1877-1957) épouse Jules MAHAUX en 1902 et qu'elle est la belle mère de Gaston HERRENG (1883-1947), chansonnier, membre du Caveau Lillois et directeur du journal L'Nouvielle Vaclette. Ce qui fera certainement l'objet d'une prochaine page…


Source : Cadastre 1881 (AdN)

Quelques unes de ses œuvres sont conservées à BNF, toutes imprimées autour de 1870.

- L'amour d'un matelot, air : Il était un matelot, chantée par la réunion des Enfants de Bacchus, réunie au Grand Saint Antoine, 66 rue Saint Sauveur (sd, ca 1868)
- Les bals à six sous, air de Mourette, chantée par la réunion des Enfants de Bacchus, réunie au Grand Saint Antoine, 66 rue Saint Sauveur
- Carrette à quiens, chantée par la réunion des Enfants de Bacchus, réunie au Grand Saint Antoine, 66 rue Saint Sauveur, (1869) (d'autres carrettes à quiens)
- La chaudière, air du Roi Carotte [Offenbach], chantée par la société des Sans Blagues, située A la Liberté, rue de la Vignette
- L'espoir des ouvriers, chantée par la société des Sans Blagues, située A la Liberté, rue de la Vignette (1873)
- L'homme sauvage, air de la Dijonnaise, chantée par la Société des Sans Blague située à l'estaminet de l'Ermitage, 39 rue des Robleds
- Le malheur des filles, air du Lundi de Pâques, chantée par la société de la Grande Vitesse située Au Sapeurs Lillois, 36 rue de Poids (1870)
- L'marchand d'penn'tièrres frites, chantée par la société de la Grande Vitesse située Au Chemin de Fer, 4 rue de Fives (1870)
- Mes pièces de canon sur les remparts, chantée par la société de la Grande Vitesse située Au Chemin de Fer, 4 rue de Fives (1865)
 Pierre Pierrard nous précise dans son livre Les chansons en patois de Lille sous le second empire, que cette chanson a été imprimée 10 fois, pour un total de 17.800 exemplaires, entre février 1865 et mars 1869.
- Les volontaires pour la Hollande, air de m'namourette, chantée par la société des Sans Blagues, située A la Liberté, rue de la Vignette

visibles ICI

Christian Declerck
1er janvier 2024

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