mercredi 10 juillet 2019

Les cris de la rue à Lille à la fin du XIXe siècle

Après Le Garçon de Banque, roman lillois paru en feuilleton en 1891 dans Le Réveil du Nord et Papa Vienne édité en 1894, Alphonse Capon écrit un troisième roman de mœurs lilloises, Marie-Claire. En 1901, avec son ami et confrère le compositeur Emile Ratez, directeur du Conservatoire de Lille, il en tire un drame en 4 actes et 6 tableaux qui est représenté au Grand Théâtre de Lille. Le critique du Grand Echo du Nord, n'a pas apprécié et le fait savoir dans son compte rendu paru le 2 janvier 1902, mais dans sa critique on peut relever quelques louanges et informations sur le contenu de cette pièce qui a "une forte saveur lilloise", mais est "gâtée par l'inhabileté de certains interprètes à parler le patois local". On apprend également que "sur Marie-Claire, M. Ratez a écrit une partition de musique de scène intéressante. Il a fort habilement orchestré les vieux refrains lillois et les cris de la rue."
Que reste-t-il de cette musique ? probablement rien, comme pour la grande majorité de ces compositions de circonstance, surtout quand elles n'ont pas connu le succès.
Quelques années plus tard, Alphonse Capon publie plusieurs cris des rues, probablement ceux qu'il avait relevé/collecté à l'époque de la préparation de Marie-Claire, pour être intégré dans sa pièce. On découvre dans les pages du Grand Echo du Nord de 1912, les cris du marchand de mouron, du marchand de cirage, du marchand de quatre saisons, du rémouleur, du marchand de cartons et en août 1913 celui du marchand de glace.

Christian Declerck





source : Gallica



Alphonse Capon, né à Lille en 1855, poète, romancier, chroniqueur et folkloriste, est aussi musicien, 1er prix de chant du Conservatoire de Lille en 1878, il y est professeur de chant de 1898 à sa mort en 1930.
Nécrologie par Pierre Manaut, parue dans le Grand Echo du Nord
le 10/10/1930











Collection personnelle


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