mise en ligne le 30/12/2024
mise à jour le 2/1/2025 : changement du lien vidéo INA + ajout de 62 autres vidéos
J'avais publié ces infos en 2009, en complément d'une page sur une de ses émissions.
par Arthur Van Hecke |
Quelques mots sur Catherine Claeys qui nous avait quitté un an avant la publication de cette page.
De
son vrai nom Jeannine Lyon, elle est née à Calais, 3 rue du Duc de
Guise, le 15 mars 1930. Fille de Marius, douanier, originaire de Saint
Rémy au Bois (entre Hesdin et Montreuil sur Mer) et Eugénie Maurisse née
à Armentières, dont le père venait de Kemmel (B). Elle épouse Bernard
Claeys en 1954 à Lille, il est né à Lille en 1932, et lui aussi a hérité
des racines flamandes de son père né à Westrozebeke (entre Ypres et
Roulers). Ces ancêtres aux origines diverses mais enracinées dans la
région expliquent peut-être son grand intérêt pour les traditions
régionales, qu'elle défendra tout au long de son parcours professionnel à
Radio-Lille, Télé-Lille puis à la radio Fréquence Nord. Bernard Claeys
est un des fondateurs de la télé régionale créée en 1950. Il a été
formé, avec Fernand Vincent et Jean Marcellot, par deux réalisateurs venus de Paris : Gérard Cornu et Jean-Loup Berger (d'après Yannick Lebtahi, historienne de la télévision).
La Voix du Nord : "La voix de cette personnalité généreuse et cultivée a bercé les auditeurs de La Hotte du colporteur ou de La Musicothèque,
émissions phare de la désormais France Bleu Nord. Catherine Claeys a
consacré sa carrière à arpenter notre région pour découvrir et mettre en
avant les personnalités du folklore et de la culture populaire. Elle
laisse derrière elle de nombreux amis, ainsi que son mari, Bernard
Claeys, réalisateur de télévision, avec qui elle partageait les mêmes
passions depuis leur rencontre, à l'âge d'une vingtaine d'années."
Sur la photo ci-contre, extraite de La première radio locale lilloise, radio PTT Nord, Lille, 1987, elle n'est pas identifiée, il n'y a que cette légende : "Une réalisatrice au travail à Radio Lille, mai 1972)
Elle
meurt à Lambersart le 30 mars 2008, dans sa belle maison, la villa des
Roses, 220 rue de l'Hippodrome, son époux décède le 26 novembre 2019.
Ils avaient prévu de léguer
leur maison, et ce qu'elle contient, à la municipalité de Lambersart.
Catherine avait déjà fait don de ses archives audiovisuelles à l'INA.
Toutes ses émissions sont donc consultables, théoriquement, à Lille.
L'INA
nous propose une des premières émissions du couple Catherine et Bernard
Claeys. En 1961, ils sont parmi les premiers à s'inquiéter de la
disparition des moulins du paysage régional.
En 1993, Catherine répond à un questionnaire, initié par le Conservatoire Occitan de Toulouse
et relayé par le Trad Club de la MJC de Rosendael, sur les collectages
effectués dans le Nord et le Pas de Calais sur la danse traditionnelle.
Si elle renvoie la partie "Je n'ai aucune raison de remplir ce
questionnaire", elle l'accompagne d'un commentaire où elle détaille ses
"non activités" de collectage :
J'ai
effectué en effet un certain temps ce qu'on a pu qualifier de
"collectage" dans le cadre d'émission radiophoniques pour Radio France
région Nord Picardie en tant que réalisateur [sic] (en particulier pour la Hotte du Colporteur)
mais il s'agissait surtout de faire revivre coutumes, traditions,
musiques populaires et en quelque sorte de réanimer la mémoire
collective de cette région. Dans le cadre de ces émissions, j'ai pu
aborder des interviews ou des enregistrements ; mais il ne s'agissait
pas d'une recherche systématique ni [-?-] approfondie sur la
danse elle-même. De même à la télévision, j'ai pu produire avec mon mari
Bernard Claeys (réalisateur télé) certaines émissions où la danse
traditionnelle était représentée, mais toujours dans la même recherche
plus générale, avec un souci de choix artistique (la Radio et la
Télévision sont en effet des entreprises de spectacle et il nous fallait
en tenir compte) qui pouvait nous différencier et nous éloigner parfois
des méthodes A.T.P. Je ne pense donc pas, malgré tout l'intérêt que
nous portons à la chose, que nous puissions être, en toute équité,
placés au même rang que de véritables chercheurs. Cela dit certaines
émissions que nous avons faites peuvent être consultées (radio ou télé) à
l'I.N.A. […]"
pour leur mariage le 1er juillet 1954 |
Trois chantres élément du décor de l'escalier de la Villa des Roses, domicile de Catherine et Bernard à Lambersart |
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