Longtemps j'ai cherché qui pouvait être ce personnage extravagant qui se cachait derrière ce pseudonyme.
collection personnelle
Georges Vercruysse (ou Vercruyse selon l'état civil) est né à Wasquehal en 1887, il est le fils d'Adolphe, journalier, et Prudence Deletrée, tous deux nés en Belgique. Le couple arrive un peu avant 1880 à Croix. En 1881 y naît leur premier enfant Elisa. Suivront Auguste, en 1883 dans la même commune, puis Louise qui voit le jour à Everbecq (Belgique), lieu de naissance de sa mère, en 1884.
Au recensement de 1906, Georges est employé comme horticulteur à la société Haute-Croix. Il est domicilié chez ses parents 70 rue du Noir Bonnet. Son frère Adolphe, né en 1889, exerce la même profession.
A part la publication de ces monologues, on ne sait pas grand chose de la "carrière" de ce comique local. La revue Les Spectacles le mentionne en 1926, il passe au Casino de Lille, il est qualifié de "comique populaire" et en 1929 dans la salle de l'Union de Lille, au music-hall, on le dit "roi des comiques".
collection personnelle
Quelques années auparavant il s'était fait remarquer, et photographier, lors de son second mariage avec Madeleine Fauvergue, originaire de Borre. Le cortège de noce se déplaçait en brouettes, le marié et les témoins transportant leur épouses sur ces larges brouettes utilisées autour de Lille et popularisées par Jules Watteeuw, alias Le Broutteux, à Tourcoing où elles servaient aux tisserands à transporter leur pièces de tissus. Peut-être que Georges utilisait aussi des brouettes dans son métier d'horticulteur. Il est mort à Wasquehal en février 1942, "presque misérablement et dans le plus complet dénuement", quelques années après son épouse. Ils reposent au vieux cimetière de la ville [merci à Julien Massa pour ces infos]. Georges avait eu un fils d'un premier mariage, Georges Robert, né en 1911, mort en 1930 à Orroir (Belgique).
Dans ses dernières volontés, transcrites par son frère car il était devenu aveugle, il a demandé qu'on mette sur le mortuaire Pindant trinte ans, j'vous ai fait rire / Conservez d'mi un bon souvenir.
Dans ses dernières volontés, transcrites par son frère car il était devenu aveugle, il a demandé qu'on mette sur le mortuaire Pindant trinte ans, j'vous ai fait rire / Conservez d'mi un bon souvenir.
Christian Declerck
Merci à Christian et Marie France Vercruysse pour leurs informations, et à Julien Massa pour sa lecture attentive
collection personnelle
Tous ses monologues sont en patois, ils circulaient dans toute la région. On en a collecté dans le Pas de Calais, voir ici
Les titres dans ma collection :
- Berlique ! berloque !
- L'braïou
- Ch' n'est pos des trucs à faire
- Copé in morceaux
- J'ai rêvé qu' j'étos mort
- J' suis bin malate
- L'perroquet du p'tit d'Justin
- Quand in a inne belle-mère
- Rosalie
et ce monologue transcrit dans un cahier de chant ayant appartenu à Albert Dryburgh, domicilié à Rosendael, 103 quai Vauban.
Les 40 sous du Bon Di
collection personnelle
il a aussi écrit une chanson à la gloire des habitants de Wasquehal : Vive les Waquehaleux
![]() |
collection personnelle |
La Voix du Nord a publié une photo de cet artiste.
![]() |
VdN 4 mars 2017 |