dimanche 28 septembre 2025

Pierre Lobert, premier pirate radio… du Nord

mise en ligne le 30/6/2017
mise à jour le 6/3/2023 : ajout d'un lien vers Phonobase
mise à jour le 28/9/2025 : ajout du minutage de l'émission + quelques photos et informations complémentaires


magasin Radio-Nord, rue Neuve devenue rue du Président Wilson
collection personnelle


En 1933, Pierre Lobert (1906-2002), radio électricien installé rue Neuve à Dunkerque, utilisait les interruptions d'antenne de Radio PTT Nord, entre 11h et midi, pour diffuser des disques. Cela a duré deux ans, avant que les PTT viennent interrompre la diffusion.

les baraquements sur la place du Palais de Justice, CP-photo Joseph Top
collection personnelle

Après la guerre, son magasin provisoire est installé place du Palais de Justice, dans la "cité commerciale". C'est là qu'il enregistre en 1946, le carnaval dunkerquois et fait graver les disques 78 tours bien connus des collectionneurs, et des carnavaleux. Il est joué par l'orchestre dirigé par Alex GROUX (1903-1957), arrangement d'Albert Cousu, soliste Albert Truquet (1925-1983)


deux versions des enregistrements du Carnaval
à gauche celle de 1946
collection personnelle

à écouter sur Phono base ICI


réédité en 45 tours quelques années plus tard
le fichier mp3 ICI
collection personnelle



Vous retrouverez toutes ces infos, et d'autres dans l'émission d'Antoine Quaghebeur, diffusée sur Radio Uylenspiegel le 27 juin et disponible ICI

Sommaire de l'entretien avec Pierre Lobert
 

01'31 - Dès 1930, à la demande de René Louis Peulvey (1888-1976), industriel dunkerquois nommé directeur général, Pierre Lobert devient le délégué régional de Radio Luxembourg créée deux ans plus tôt. Il diffuse des émissions en direct, via une ligne téléphonique, depuis un café de la place Jean Bart. A partir de 1949, les émissions sont enregistrées sur disques 78 tours au cinéma le Palais Jean Bart, place de la République.
 

 
08'17 - 1948, les premiers essais de réception de la télévision à Dunkerque, sur un téléviseur construit par P. Lobert, avec l'aide du directeur des Chantiers de France et les pompiers de la ville pour installer un pylône en face de la salle des pompiers.
 
14'29 - 1949, le discours par le maire de Bergues, Henri Billiart, pour la remise de la croix de guerre à la ville.
 
27'00 - 1948 discussion avec le général Gilson à propos de l'avenir de la télévision en France.

32'04 - vers 1930 une radio-pirate dunkerquoise, 1ère saisie d'une radio pirate.
 
33'09 - juillet 1954, reportage sur le lancement du pétrolier Porthos, interview de M. Lefol, directeur des Chantiers de France. On peut entendre un extrait du pas redoublé Salut aux A.C.F., composé par René Cordier.
 
source : revue Entre Nous 1959


43'29 - 1950, des airs du carillon de Dunkerque, enregistrés à Calais, joués par le carillonneur de Calais Marcel Rouillard (?), diffusés depuis le beffroi de Dunkerque, pour les fêtes du tricentenaire de la naissance de Jean Bart

46'00 - Adalbert Carrière (1921-2012), carillonneur de Bergues et Dunkerque, joue sur le carillon de Dunkerque, la Cantate à Jean Bart +  le bruit en direct dans la cabine en 1992 enregistré par Antoine.
 
48'37 - 1946, premier enregistrement du carnaval dunkerquois (voir plus haut), le disque s'est vendu même au Canada.

54'37 - les meetings de Paul Raynaud, député de Dunkerque, et les perturbateurs communistes.
 
58'06 - les résultats du tour de France affichés et diffusés sur la place Jean Bart sur la façade de l'Impeccable.

mercredi 24 septembre 2025

La maison de danse à Fives

2008

  


Christophe Declercq†, l'un des violoneux de Mabidon, au cours d'une tournée en Hongrie, y avait entendu parler des "maisons de danse", lieux de pratique de musiques et danses traditionnelles hongroises. A l'initiative de Mabidon démarrait sur cette idée, fin 1978, la première Maison de danse à la maison de quartier de Fives. Le matin, ateliers instruments et danses ; l'après midi, bal avec les musiciens présents. Pas de formateurs attitrés, pas de programmation de groupe, le principe étant le libre échange et la libre participation. […]

la suite dans l'article

Trad Magazine n°120, juilet/août 2008

"Deux jeunes musiciens rendent hommage à une belle aventure qui a fait danser le Nord dans les années 1980"

Aurélien Tanghe : guitare
Gabriel Lenoir : violon
 
01- En attendant le printemps (O. Marichez) / Papier veiné (C. Declerck) / La petite histoire du side-car de Thomas O'Malley (A. Duchêne) - scottisches
02 - La bêcheuse (F. Dubarre) - valse
03 - Neige (M. Debrock) - bourrée 3tps
04 - Klauwaerts (J.-J. Révillion) / La maison de danse (J.-J. Révillion) - polkas
05 - Rue du val fleuri (Pierre Sacépé) - mazurka
06 - Poule ou coq (C. Declercq) / Berry Tour (M. Lebreton) - Bourées 2tps
07 - Histoire de… (Didier Delehedde) / Carbure bémol (J. Leininger) - scotisches
08 - Valse du rubis (G. Lenoir) - valse
09 - RN 59 (F. Dubarre) - mazurka
10 - La bourrée du conscrit (J.-J. Révillion) - bourrée 3tps
11 - Adieu les gens (C. Declercq) / Valse à Sylvie (P. Goetgeluck) - valses
12 - L'apprenti (J. Biget) - scottisch
13 - Fishing in the rain (K. Delavier) / Heure d'été (C. Declerck) / Trip to Armbouts (E. Dantin) - jigs
14 - Chrysalide (A. Tanghe) - scottisch-valse
15 - Au pays des monts (D. Demarck) - ballade

enregistré en 2007 à Mons en Barœul par Mike Varlet
édité par Dominique Bommel

Télécharger ICI avec le livret
 




Charles Delabre, compositeur (1870-1938)

mise à jour du 24/09/2025 ajout de la photo de la salle des fêtes et des infos sur éditeur A. L. Piot
mise à jour du 12/03/2023 ajout d'un lien vers concert BULCO
mise à jour du 24/02/2023 ajout d'une vidéo Vaines pensées
mise à jour du 06/07/2018 ajout d'une vidéo de Nadia Bendjaballah
mise à jour du 08/05/2018 ajout d'une vidéo de Youkali
mise à jour du 21/01/2017 ajout de la conférence/concert




Charles Delabre, vers 1925
collection personnelle


Charles Désiré Delabre, né à La Madeleine le 25 juillet 1870, est issu d'une famille d'artistes. Ses grands parents paternels, Hyacinthe Delabre et Annette Joséphine Bénard, sont comédiens dans des troupes de provinces puis à Paris, notamment au théâtre du Châtelet puis au théâtre de l'Ambigu. Son grand oncle, Henri Bénard (1810-1879), professeur d'ensemble au Conservatoire de Lille, est le chef d'orchestre du Grand Théâtre de Lille et chef de la musique des pompiers de la ville. Son père César Hyacinthe, né à Toulon, est d'abord comédien quand il s'installe à Lille vers 1866, il devient chef de  la musique du bataillon des canonniers sédentaires de Lille. C'est auprès de son père que Charles reçoit ses premières leçons de musique et d'harmonie.
Parallèlement à ses études musicales au Conservatoire de Lille, il débute comme chef d’orchestre dans les brasseries lilloises pour lesquelles il compose de nombreuses musiques de danses. En 1899, à Dunkerque, il épouse Hortense fille de l’entrepreneur maritime Victor LANGEVIN. Il termine ses études musicale au Conservatoire de Lille par un premier prix de piano en 1901 puis il s’installe définitivement à Malo les Bains au 10 de la rue de Bapaume.
 
Il participe à la vie musicale dunkerquoise et surtout malouine en organisant des concerts et en dirigeant pendant près de dix ans l’Association Symphonique et Orphéonique de Malo avant 1914. Mais il démissionne de son poste suite à des querelles au sein de la société. Il se consacre alors exclusivement à la composition et participe à de nombreux concours à Paris, Nantes (1904), Lille (1909), Nice (1923) et Bruxelles (1909) où il remporte des médailles d’argent ou de vermeil.

Il laisse une œuvre considérable d'environ 90 compositions, des mélodies charmantes, des chœurs avec accompagnement d’orchestre et des pages musicales de circonstance : Cantate à Jean-Baptiste Trystram, La Cantate à la ville de Malo-les-Bains (1911), Ascendam Superius, marche malouine (1926), Casino polka (1900), Malo plage, mazurka (1900), Le Vivat de la Jeune France, pour ne citer que celles en relation avec sa ville adoptive.
Il n'est pas musicien de profession. Pendant 38 ans, il est chef de service chez Jokelson où il dirige les grues flottantes. Il a eu deux enfants, Raymond, né en 1900, ingénieur naval aux Chantiers de France et Louise, née en 1901.
Il décède le 28 juillet 1938 dans sa maison de la rue de Bapaume, il venait de fêter ses 68 ans.
Tous ses manuscrits, plus de 400 documents qui ont miraculeusement échappés aux bombardements, sont conservés dans une collection privée.


Christian Declerck



collection personnelle



collection personnelle




Casino polka,  interprétée par Emmanuelle Maggesi
le 21 juin 2015, à la Bibliothèque de l'Université de la Côte d'Opale
BULCO, à Dunkerque

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Conférence/concert Compositeurs et artistes dunkerquois au XIXe siècle
à l'auditorium Bizet, Dunkerque-Petite Synthe le 24 novembre 2016



y sont interprétées les œuvres de Charles Delabre :

- Romance pour cor en fa et piano, par Eric Lorillard et Alice Nenert
- Ascendam superius, par Alice Nenert
- Casino polka, par Thomas Malet
- Douce chanson, mélodie, par Alice Nenert
- Sancta Cæcilia, par Frédéric Daudin-Clavaud et Alice Nenert
- Mères, ne pleurez plus, élégie, par Emmanuelle Piot, Alice Nenert, Véronique Rousselle et Frédéric Daudin-Clavaud
 
 - Attente, de Paul Max et Charles Delabre, par Pascale Meesemaecker et Thomas Malet

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- Vaines pensées ©, mélodie de Charles Delabre, par Emmanuelle Piot, soprano et Thomas Malet, piano
en 2015 à la BULCO de Dunkerque, au cours d'un concert de la Fête de la Musique

Programme :
- Sancta Cæcilia, méditation, de Charles Delabre, par Emmanuelle Maggesi (piano) et Frédéric Daudin-Clavaud (violon)
- Ave Maria, de Charles Delabre, par Pascale Meesemaecker (chant), Thomas Malet (piano) Frédéric Daudin-Clavaud
- La jeune malade, de Louis Manotte, par Pascale Meesemaecker et Thomas Malet
- Attente, de Paul Max et Charles Delabre, par Pascale Meesemaecker et Thomas Malet
- Offrande, de Paul Verlaine et Charles Delabre, par Pascale Meesemaecker et Thomas Malet
- Perseveranza, de Théophile Manotte, par Maëlan Tomasek (piano)
- Ascendam Superius, de Charles Delabre, par Emmanuelle Maggesi
- Casino Polka, de Charles Delabre, par Emmanuelle Maggesi
- Douce Chanson, de Charles Delabre, par Emmanuelle Maggesi
- Méditation extraite de la Légende de Saint Ulphe, de Jules Collery, par Emmanuelle Maggesi et Frédéric Daudin-Clavaud
- Romance pour cor en la, de Charle Delabre, par Eric Lorillard
- Le Carillon de Dunkerque, paroles de Jean Marie Albert Pérot, musique de Louis Manotte, par Emmanuelle Piot et Thomas Malet
- Romance, de Victor Dourlen, par Emmanuelle Piot et Thomas Malet
- Vaines pensées, de Charles Delabre, par Emmanuelle Piot et Thomas Malet
- Mères ne pleurez plus, de Charles Delabre, par Emmanuelle Piot, Véronique Rousselle (violoncelle), Emmanuelle Maggesi et Frédéric Daudin-Clavaud

le concert entier ICI


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En résidence-mission "musique" dans le cadre du Contrat Local d'Education Artistique mis en place par la CUD, Nadia Bendjabellah a souhaité travailler sur les musiques de compositeurs locaux. Elle a notamment sélectionné plusieurs compositions de Charles Delabre.



Foot Balle ©, polka-valse composée en 1901 à Lille
Extrait du concert donné par le quintette Youkali au Jazz-Club de Dunkerque le 20 avril 2018.

Youkali :

Adrien Alix, contrebasse
Nadia Bendjaballah, vibraphone
Alice Fagard, voix (qui n'intervient pas dans cet extrait)
X, violon alto
Sven Riondet, accordéon

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Jeunesse ©, valse lente op. 57 
Extrait de la sieste musicale donnée à la Médiathèque de Grande Synthe le 21 avril 2018

Nadia Bendjaballah, vibraphone
Adrien Alix, arrangement





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Inventaire des œuvres :
 À demain, op. 4, retraite pour Café et Théâtre Concert, manuscrit.
À la frontière, chant patriotique, à monsieur Paul Krüger, président de la république Transvaalienne, op. 27, manuscrit, (1900).
À Mourmelon, marche militaire pour orchestre op. 8, à leurs Majestés Impériales le Tzar et la Tzarine de Russie, Paris A. L. Piot, idem manuscrit.
Amours d'automne, romance pour violoncelle, manuscrit.
Les arrivistes, chanson, paroles de Jean Croisette, manuscrit, (1903). 
Ascendam Superius, marche malouine op. 67, (1926).
Attente !..., poésie de Paul Max, manuscrit. 
Avant l’exil, mélodie, Paris A. L. Piot* (1900). 
Ave Maria, avec accompagnement de violon - piano ou orgue, manuscrit. 
Ballet égyptien, suite d'orchestre, manuscrit (1910). interprétation par Nadia Bandjaballah
Cantate à Jean Baptiste Trystram, chœur à deux voix d'hommes, manuscrit (1910). 
Cantate à la ville de Malo les Bains, composée en l’honneur de son 20e anniversaire, juin 1911 pour 1 ou 2 voix, Dunkerque M. Bar, op. 48, (1911), idem manuscrit.
Casino polka pour piano, op.19, Paris, Vve A. L. Piot* (1900).
Chanson, op. 63. Chanson, op. 64. 
Chanson, op. 65, manuscrit, (1924). 
Chanson du bicycle, op. 74, manuscrit (1933). 
Chanson de la nuit, chœur, par A. Coulon, manuscrit. 
Clotaire, pour chœur et orchestre, manuscrit.
Constellation, valse op. 33, manuscrit (1901). 
Cortège des brahmanes, pour longues trompettes en ut, manuscrit (1911). 
Danse égyptienne pour piano, op. 26, dédiée à monsieur le docteur GEERAERT maire de Malo les Bains, Paris, A. L. Piot (1900). 
Déception, le Kaiser à son chancelier durant l’occupation allemande, satyre, op. 56, manuscrit (1915/1919). 
Désillusion, romance op. 37, manuscrit (1901). 
Douce chanson, mélodie pour piano, œuvre primée au concours des Rosati de Flandre en 1923, publié dans la Gazette Musicale de France de mai 1925, op. 12, + manuscrit. 
En avant !!!, marche militaire pour harmonie op. 44, manuscrit, (1903). 
En Bohème, fantaisie pour orchestre op. 6, manuscrit. 
Enigme !, romance, manuscrit.  
Exil de Manon, chanson op. 66, manuscrit. 
Fleur de mai, rêverie pour violon op. 11, à monsieur Alfred DUMONT, maire de Dunkerque, Paris, A. L. Piot (ca 1901). 
Foot balle, scène comique op. 36, répertoire de M. RAMAY, manuscrit (1901). 
Fragment d'airs dunkerquois, manuscrit. 
Il suffit d'être femme, chanson, op. 43, manuscrit. 
L'incomparable, polka pour trombone op. 32, musique de DELCOURT, arrgt. Ch. Delabre, manuscrit (1901). 
Invocation, pour piano ou orgue et violon, manuscrit. 
J'ai gagné le gros lot, chanson comique op. 2, manuscrit..
Jeunesse, valse lente op. 57. 
Lâcheté !…, chanson op. 31, paroles de Albert PENTEL, créé par Mlle GERY à l’Olympia, manuscrit (1901). 
La maîtresse, chanson op. 34, paroles de Jean CROISETTE, manuscrit (1901). 
Malo plage, mazurka op. 28, Lille, l’auteur + manuscrit (1900). 
Ma mie, mélodie, op. 23, à mon frère Jules DELABRE, professeur de musique, Paris, A. L. Piot (1900) + manuscrit (1899). 
Manger, boire et danser, charleston op. 70, manuscrit (1927).
Manon Lescaut de l’abbé Prévost, suite de mélodies, op. 21, Paris, A. L. Piot + manuscrit (1899). 
Marche guerrière, pour orchestre, manuscrit (1904). 
Marche des mutualistes, manuscrit (1904). 
Marche joyeuse des Flandres, op. 75, manuscrit (1933). 
Marche scandinave pour piano, à sa Majesté Royale Oscar II roi de Suède et de Norvège op. 25, Paris Vve A. L. Piot (1900) + manuscrit (1899). 
Marche solennelle pour piano, à son Excellence Monseigneur Guy de Lusignan prince de Chypre, de Jérusalem et d’Arménie op. 1, Paris A. L. Piot + manuscrit (1900). 
Mères !… ne pleurez plus, élégie, créée aux armées par M. ACCOLLET, op. 55, manuscrit (1918). 
Musical review, ouverture pour orchestre, manuscrit (1903). 
Nice joyeuse !…, chanson carnavalesque, manuscrit (1923). 
Offrande, op. 59, poésie de Paul Verlaine, manuscrit. 
Olympia marche, à M. et Mme Charles ERNST, directeur de l’Olympia de Lille, op. 29, manuscrit (1900). 
Pité pour l'infortune, chanson, parole de Jean Croisette, manuscrit (1903). 
Première étape, pas redoublé, op. 9. 
Prière d'enfant, mélodie pour violon et piano, op. 24, Paris, A. L. Piot* (1899) + manuscrit. 
La progéniture, chanson, manuscrit, (1903). Ré-fa-la, polka pour orchestre, manuscrit.
Romance sans paroles, pour cor en fa, à monsieur E. Léonard, 1er prix du conservatoire de Bruxelles, op. 2, manuscrit, (1903). 
Romance sans paroles, pour violon et piano. 
La route à suivre, op. 72, paroles de Ed. MARTIN, manuscrit, (1929). 
Sancta Cæcilia, méditation pour violon et piano, à Monsieur Lucien DEBAECKER, op. 3, Paris Vve A. L. Piot (1900). 
La santé, chanson, manuscrit (1903). 
Scènes égyptiennes, pour harmonies, op. 47. 
Sensitives, duo pour violon et violoncelle, à monsieur Charles ERNST, directeur de l’Olympia de Lille, manuscrit. 
Simple aveu, madrigal, op. 7, à monsieur Victor LANGEVIN, Paris, A. L. Piot* (1900). 
Soir d'été, bleuette pour piano, manuscrit. 
Souvenir d'Alsace, élégie pour ténor ou soprano, à monsieur BERTRAND officier de la Légion d’Honneur, directeur de l’Académie Nationale de Musique op. 22, Paris A. L. Piot (1900) + manuscrit. 
Souvenir de Bohème, pour orchestre symphonique, manuscrit. 
Sur le lac, rêverie pour piano, manuscrit. 
Vaines pensées, mélodie pour soprano, manuscrit. 
Vers l’Est, ébauche manuscrite 
Vers l'exil, romance, extrait de Manon Lescaut, manuscrit, (1902). 
La vie de famille, chanson, op. 41, manuscrit (1903). 
Violetta, valse lente, dédiée à Mlle Yvonne BUTAYE, édit. Association des Compositeurs du Nord et du Pas de Calais, 20 rue du Chaufour, Lille + manuscrit (1909).
Le vivat de la Jeune France, dédié à monsieur Ernest MARQUIS, président de l’association Chorale La Jeune France, op. 73, manuscrit (ca 1930). 
Vive la paix, chansonnette op. 68, manuscrit, (1926).
Vive le bon roi carnaval, chanson carnavalesque, manuscrit (1923). 
 
* A.-L. Piot : Louis François Aimé, artiste dramatique (1879), puis agent lyrique (1896) et éditeur de musique, est né à Graville l'Heure (76) le 2 avril 1851, † Paris 7e le 7 mars 1900, époux de Anne Joséphine Louise Leroux (1850-1918), il était domicilié 13 faubourg Saint Denis.


mardi 16 septembre 2025

Simon Robino, luthier à Saint Pol sur Mer

mise en ligne le 9/4/2020
mise à jour le 16/9/2025 : ajout du décès de Simon
 
Un nom dans un annuaire, une profession musicale "accordeur de piano" et c'est le début d'une enquête.

Simon Robino arrive à Dunkerque précisément le 2 avril 1919, comme le mentionne sa fiche matricule. En 1922, il est domicilié 52 rue de Soubise puis le 6 février 1923 il emménage à Saint Pol sur Mer, 275 rue de la République, dans une maison située juste en face de l'église qui possède une grande cour avec plusieurs bâtiments, elle deviendra "la cour Robino". Il y demeure au moins jusqu'en 1939, comme le confirme les recensements : en 1926, il est luthier cour Robinot [sic] ; en 1931, cour Robino, il est accordeur de piano et son épouse marchande de musique ; en 1936, il est accordeur et Marie marchande foraine ; en 1939, dans l'annuaire Ravet et Anceau, il est classé dans les marchands d'instruments de musique. Sur le recensement de 1946, si la cour Robino est encore mentionnée, le couple n'y habite plus.

Cadastre 1900
source : Archives du Nord

Répertorié comme marchand d'instruments de musique, on ne savait pas beaucoup plus de son activité, jusqu'à ce qu'une entête de lettre commerciale, publiée sur un réseau social, nous précise qu'il est fabricant de pianos automatiques. 

collection Marie-Noëlle Buire

Continuant ainsi le métier de son père, installé à Manchester depuis la fin du siècle précédent.
Quelques recherches ont été mises en ligne ICI et ICI



Je peux ajouter quelques éléments généalogiques : Simon est né à Marseille le 4 octobre 1885, fils de Simon Magne et Toussainte Ceccaldi, on ne connait pas la date du décès du père (1929 d'après une généalogie en ligne), mais Toussainte est morte à Manchester en mars 1938. Elle était rentrée en France, à Marseille, sans doute pendant la guerre, car elle y est domicilié en 1919. Mention relevée sur l'acte de mariage de son fils à Boulogne sur Mer avec Marie Mélanie Guffroy le 5 février. La famille Robino est restée en Angleterre où sont décédés cinq des huit enfants. Simon décède accidentellement sur la route de Delettes à Thérouanne (62) le 13 novembre 1940 dans cette commune, son épouse est décédée ensuite. Je ne sais pas si le couple a eut des enfants, en tout cas ce n'est ni à Boulogne, ni à Dunkerque, ni à Saint Pol sur Mer.
(Merci à Julius pour sa ténacité)

La cour Robino a perdu sa dénomination, mais elle existe toujours.





les voisins de la cour Robino
vers 1910



dimanche 14 septembre 2025

Musiciens et galériens à Dunkerque

source : Gallica
 
 
  1712 : Nous étions sur notre galère, qui était La Commandante, presque toujours chargés de fatigue extraordinaire, à cause que notre commandant, qui était très magnifique, y entretenait un belle symphonie de douze joueurs d’instruments, tous galériens, distingués par des habits rouges et des bonnets de velours à la polaque, galonnées d’or et leurs habits galonnés de jaune, qui était sa livrée. Le chef de cette symphonie, et qui l’avait formée, était un nommé GONDI, un des vingt-quatre symphonistes du Roi, qui, par débauche ou libertinage, avait été chassé de la Cour et, s’étant enrôlé dans les troupes, en avait déserté. Ayant été repris, il fut condamné aux galères et mené sur la Commandante de celles de Dunkerque. C’était un des plus habiles musiciens de France, et il jouait de toutes sortes d’instruments. La symphonie nous attirait donc beaucoup de visites fatigantes.
 
Grâce au témoignage de Jean Marteilhe nous connaissons précisément la vie quotidienne des galériens sous Louis XIV. Condamné à Lille en 1701, il arrive à Dunkerque en 1702. Les galères sont stationnées dans le nouveau bassin de la Marine, à côté de l'arsenal, sur ce tableau on aperçoit les 6 galères dunkerquoises rangées au fond du bassin.
 
source : Musée Portuaire

1702, c'est aussi l'année du mariage à Paris le 4 novembre, de Jean Louis de GUILLAUME de FONTAINE, commissaire et contrôleur de la marine et des galères au département des Flandres et de Picardie avec une comédienne, Manon DANCOURT, fille de Florent d'Ancourt, dramaturge et comédien de la Comédie Française. Manon, de son vrai nom Marie Anne Armande CARTON, suit son époux à Dunkerque en 1702 où ils demeurent quelques années*.
Apparemment deux évènements qui n'ont pas de lien mais ces personnages ont pu se croiser aux cours des fêtes données par le Commissaire de la marine, comme nous le précise Jean Marteilhe "C'est lorsqu'il se trouve en ville des étrangers de distinction. Quelquefois le gouverneur leur donne le plaisir de monter sur les galères pour y voir faire l'exercice, dont je viens de parler. D'autres fois c'est l'intendant, ou le commissaire de la marine ; mais très souvent ce sont les capitaines et lieutenants des galères, qui donnent ces fêtes à leurs amis, en les régalant de collations, et, même de repas splendides sur leurs galères. 
 
* Dictionnaire des comédiens, Henri Lyonnet, 1900


vendredi 5 septembre 2025

Dunkerque 1900

mis en ligne le 21/10/2017
mise à jour le 23/1/2022, ajout d'une version dansable du Quadrille
mise à jour le 5/9/2025, ajout d'infos et de photos

C'est le titre d'un album 33 tours produit et édité par l'association Het Reuzekoor de Dunkerque en 1986. Il a obtenu le Grand Prix du disque (patrimoine) de l'Académie Charles Cros la même année.









Albert Creton et Maryse Collache



Face A
- Dunkerque-Plage, valse de Richard Palmer
- Geestelyk-Meylied, chanson extraite du recueil d'Edmond de Coussemaker
- Cantique Notre Dame des Dunes, Ave Maris Stella, chant de l'abbé Bourlet* (1885)
- Souvenir de Dunkerque, mazurka de Joséphine Dubouchet
- Allons pêcheurs, chant trad… source inconnue

Face B
- Kermesse, paroles d'André Devinck†, musique de Maryse Collache†
- Ali alo, chant extrait du recueil d'Edmond de Coussemaker
- Vers la fin de la crise économique, paroles d'Eugène Gervais, sur l'air Riquita
- Dunkerque-Quadrille, musique de Raymond Maximilien de Bertrand (1840-1879) (on m'a signalé que l'interprétation était trop lente pour la danse, voici une version dansable ICI)

Les musiciens :
- Marieke†, chant, claviers
- Albert Creton†, piano, orgue et arrangements
- Didier Declercq, trompette
- Régis Kerkhove, tuba
- Catherine Delavier†, flûte, harpe celtique
- Stéphane Couturier, clarinette
- Jean-Paul Dozier, violon
- Gérald Ryckeboer, musette du Northumberland
- la chorale Het Reuzekoor
- la chorale des Bazennes
- Christian Verkyndt
- Bruno Degunst

maquette de Jean Marie Byache et Claude Collache
photo de couverture, Bernard Cartiaux

télécharger ICI

ou l'écouter sur cette vidéo, illustrée de plus de 500 photos de Dunkerque avant 1940




le cantique et les 16 couplets
collection personnelle


*Charles Jules BOURLET, abbé, professeur de poésie au Collège Notre-Dame des Dunes, né à Comines en 1849, † à Bousbecque en 1902. Plus d'infos ICI
 
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Compléments d'infos


Cette partition était conservée dans les archives de la Société Dunkerquoise d'Histoire et d'Archéologie, elle est, depuis sa découverte, "égarée"… C'est la maquette d'un projet d'édition, Raymond Maximilien de Bertrand (1840-1879) est le fils de l'historien et folkloriste dunkerquois Raymond de Bertrand (1802-1864). On connait deux autres de ses compositions, conservées à la BNF, éditées en 1869 et 1870. Négociant, il était domicilié à Brest de 1866 à 1875. En 1864, à Nantes, il avait épousé Marie Amélie LAPIERRE originaire de Saint-Junien (87).

heureusement une copie a été conservée



Souvenir de Dunkerque, mazurka
Joséphine Coralie Dubouchet (1868-1926) est la sœur de Louis (1845-1946), marchand de musique et compositeur. Elle aurait fait ses études musicales à Bruxelles et était domiciliée à Malo-Terminus. Elle a composé cette mazurka lors de l'inauguration de l'Hôtel de ville en 1901.
Par son époux, Auguste Fiquet (1872-1929) elle est en lien avec l'oncle de Maryse Collache-Rouzet, époux d'Yvonne Vanlancker-Rouzet (1913-2008), voir tableau généalogique ci-dessous.

Collection personnelle



mardi 2 septembre 2025

Edmond de Coussemaker, compositeur

 C'est un aspect méconnu, voire oublié, du collecteur flamand.


Ces œuvres remises au jour il y a quelques années par le ténor D. Top, lors d'une conférence (ICI) et par la publication d'un CD, édité par le Comité Flamand de France à l'occasion du 150e anniversaire de sa naissance le 10 avril 1853, avec la participation de Maryse Collache (soprano) et Eric Hénon (piano)
Le CD est toujours disponible sur les sites de vente en ligne (ICI), avec une nouvelle jaquette, mais sans le livret qui comporte pourtant des informations intéressantes.


En complément, j'ai pu identifier quelques dédicataires :

Ma Vocation, paroles de Pierre-Jean de Béranger
dédiée à Mlle Emilie Pinquet
Emilie Pinquet (1807-1900) est la fille de Philippe (1780-1862) brasseur de Douai
 
La Captive,  poésie de Victor Hugo
dédiée à son ami Charles Choulet
C. Choulet (1805-1870) est un compositeur et chef d'orchestre né à Lille et mort à Douai

collection personnelle

Amour et Patrie, paroles de Paul de Kock
dédiées à Mme Morel-Agie
Albertine Sophie Agie (1808-1833) est l'épouse de Jean-Baptiste Morel (1806-1868) président du tribunal de Dunkerque
 
La Rêverie, paroles de Pierre-Jean de Béranger
dédiée à son ami Auguste Duhamel
 
L'éducation des demoiselles, paroles de Pierre-Jean de Béranger
dédiée à son ami Numa Grar
Louis Numa Grar (1807-1857) est raffineur de sucre à Valenciennes. Son père Alexandre (1767-1841) est juge au tribunal civil de cette ville
 
Les Rossignols, paroles de Pierre-Jean de Béranger
dédiée à Mlle Emilie Pinquet, voir ci-dessus
 
Celle que j'aime, paroles de ***
dédiées à son ami Auguste Duhamel

Adieux de l'Hôtesse arabe, poésie de Victor Hugo
dédiée à son ami Charles Cousin

Le Sénateur, paroles de Pierre-Jean de Béranger
dédiée à son ami Auguste Duhamel

Il n'est plus là, paroles de Paul de Kock
dédiée à Mlle Adèle Debuscher

Le Retour, paroles de Paul de Kock
dédiée à Mlle Céline Devinck

L'aveugle, paroles de Mme Amable Tastu
dédiée à Mme Herbout, née Gobrecht
Marie Reine Sophie Gobrecht (1803-1883), née à Cassel, est l'épouse de Joseph Herbout (1797-1880), né à Watten, il est avocat à Saint Omer
 
collection personnelle



extrait du livret