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Beaucoup de Tourquennois connaissent la rue Victor Capart mais lorsqu’on leur demande s’ils savent qui est ce personnage la réponse est généralement négative. Il est né en 1839, sous la monarchie de Juillet. Ses parents, ouvriers belges, l’appellent Victor-Joseph. Lui se fera appeler Victor. Peut-être la connotation religieuse de son prénom ne plaît-elle pas à ce futur chansonnier qui diffusera au cours de sa vie de nombreux messages anticléricaux. Victor va quelques années à l’école primaire. Comme beaucoup d’enfants de son milieu, il arrête très tôt sa scolarité pour travailler, ce qui explique sa mauvaise orthographe et ses problèmes de syntaxe comme le confirment les passages cités infra. Il épouse Clémence Dubois qui lui donnera onze enfants. Initialement tapisseur, il devient contremaître dans une entreprise de tissage. Après avoir demandé à son patron une augmentation de salaire pour lui et ses compagnons, il obtient remerciement et inscription à l’encre rouge sur le registre du travail, ce qui l’oblige à se rabattre sur de petits métiers indépendants.
Victor Capart se met alors à écrire et devient chansonnier patoisant, puisant son inspiration dans le quotidien des ouvriers tourquennois. Ses propos restent mesurés sous l’Empire mais, sous la République, il pense pouvoir s’exprimer librement. La ville de Tourcoing n’a, à l’époque, qu’un seul journal : un hebdomadaire appelé L’indicateur dont le propriétaire est l’imprimeur Mathon. D’après Jacques Ameye, Victor Capart aurait appelé L’indicateur « l’maudit journal matonné ». Il est condamné à plusieurs mois de prison et doit s’exiler en 1877. Il ne part toutefois pas très loin : il passe la frontière franco-belge et ouvre un estaminet à Mouscron, dans le quartier du Mont-à-Leux. […] la suite ICI
extrait de :
Dhalluin, Sébastien. « Victor Capart, le chansonnier aux deux visages (1839-1908) », Revue du Nord, vol. 395, no. 2, 2012, pp. 473-502.
Les feuillets de chansons conservés à la BNF
Les liens correspondants (l'intégration fournie par Gallica n'est pas parfaite)
- L'canton du qu'min des Mottes air du Cabaret Mouton
- Le crime de Faugères, air Mon pauvre gosse
- Le nouveau ramonneu, air Du bonheur su c'monde
- Les buveurs à l'œil, air du Méd'cin des pauvres
- Les buvoires de g'nève, air des Révélations d'grand-mère
- Un voile à l'Exposition, air Au clair de la Lune
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- La Justice Bourgeoise, air Vive la Gymnastique (Bn Roubaix)
et autres ICI
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