mis en ligne le 8/1/2021 mise à jour le 11/1/2021 : ajout de 2 photos
mise à jour le 22 juillet 2023 : un orchestrion rescapé
L'usine Simoëns-Lorez, à Roubaix
Après 1918, ils étaient partout, chaque café, chaque estaminet en possédait. Ils faisaient le bonheur du patron et des clients, et le malheur du voisinage qui se plaignait du tapage nocturne. On les appelait piano automatique ou orchestrion. Les moins luxueux ont été détruits dès l'arrivée du gramophone et surtout de la radio. Celui-ci était vendu par Marceau Simoëns et Victor Lorez, associés à Roubaix dans les années 1919/1922. Le Musée d'Histoire et de la Vie Quotidienne de Saint-Martin en Campagne (76) en conserve un rare exemplaire en état de fonctionnement.
orchestrion Simoens-Lorez
l'air serait La chanson des échos qui à l'origine est une mazurka…
Un grand merci à Bastien Pochard, du Musée de Saint Martin en Campagne pour ces photos de l'orchestrion.
Victor Lorez est né à Dunkerque, dans la rue des Passerelles, le 30 juillet 1882, fils de Gervais et Philomène China, originaires de Roubaix. Victor a été conducteur de chevaux, mais vers 1920 il s'associe avec un voisin, Louis Marceau Simoëns, ancien apprêteur en tissus, né à Roubaix le 14 octobre 1882, fils de Théophile et Marie Meurisse, originaires de Tournai (B). Marceau a probablement repris la fabrique de pianos mécaniques de son beau-frère Liévin Bailleul (voir ci-dessous). Les associés installent leur usine 70 rue Chanzy à Roubaix. Victor meurt en 1951 et Marceau en 1960, tous les deux à Roubaix.
pianos automatiques Le Merveilleux source : Retronews
l'harmoniphone
Le Nord Maritime, 1921, source : Retronews
Un autre orchestrion a échappé à la destruction, merci à Mme Maryse A. pour les photos
La sœur de Marceau Simoëns, Laure Constance née à Roubaix en 1870, épouse Liévin Augustin Balliu, dit Bailleul, à Roubaix en 1891. Né à Roubaix en 1869, il est le fils de Pierre et Pélagie Janssens, nés en Belgique. En 1893 il est cabaretier, à l'Internationale, boulevard de Belfort à Roubaix. Au nom du Parti Ouvrier, il porte lesrevendications prolétariennes des ouvriers roubaisiens au député Emile Moreau. En 1892, militant collectiviste, il a été élu conseiller municipal et, pendant quelques années il est adjoint au maire de Roubaix, Henri Carette. En 1903 il crée une entreprise de fabrication de pianos automatiques à Roubaix, 46 rue des Fabricants. En 1909 il démissionne du conseil municipal pour se consacrer à son entreprise, qu'il déménage à Lille 239 rue du Faubourg de Roubaix. En 1921 il est domicilié 23 place Rihour à Lille. Il meurt à Roubaix le 1er août 1947.
Christian Declerck, 8 janvier 2021
Le Grand Echo du Nord source : Gallica
Le Pompon, roi des pianos automatiques Le Grand Echo du Nord 1921 source : Gallica
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire