lundi 11 janvier 2021

orchestrion Simoens-Lorez à Roubaix

mis en ligne le 8/1/2021

mise à jour le 11/1/2021 : ajout de 2 photos


L'usine Simoëns-Lorez, à Roubaix

Après 1918, ils étaient partout, chaque café, chaque estaminet en possédait. Ils faisaient le bonheur du patron et des clients, et le malheur du voisinage qui se plaignait du tapage nocturne. On les appelait piano automatique ou orchestrion. Les moins luxueux ont été détruits dès l'arrivée du gramophone et surtout de la radio. Celui-ci était vendu par Marceau Simoëns et Victor Lorez, associés à Roubaix dans les années 1919/1922. Le Musée d'Histoire et de la Vie Quotidienne de Saint-Martin en Campagne (76) en conserve un rare exemplaire en état de fonctionnement.


orchestrion Simoens-Lorez
l'air serait La chanson des échos qui à l'origine est une mazurka…


Un grand merci à Bastien Pochard, du Musée de Saint Martin en Campagne pour ces photos de l'orchestrion.

© T. Dion, Musée d'Histoire de la vie quotidienne


© T. Dion, Musée d'Histoire de la vie quotidienne


Le programme :
- Le train roulait, schottisch
- Minette en fête, polka
- Gosse d'amour, mazurka
- Mignon, valse
- La lune blanche, fox-trot
- Eléonore, polka
- Est-ce bien toi, valse
- Les baisers, fox-trot

Victor Lorez est né à Dunkerque, dans la rue des Passerelles, le 30 juillet 1882, fils de Gervais et Philomène China, originaires de Roubaix. Victor a été conducteur de chevaux, mais vers 1920 il s'associe avec un voisin, Louis Marceau Simoëns, ancien apprêteur en tissus, né à Roubaix le 14 octobre 1882, fils de Théophile et Marie Meurisse, originaires de Tournai (B). Marceau a probablement repris la fabrique de pianos mécaniques de son beau-frère Liévin Bailleul (voir ci-dessous). Les associés installent leur usine 70 rue Chanzy à Roubaix. Victor meurt en 1951 et Marceau en 1960, tous les deux à Roubaix.


pianos automatiques Le Merveilleux


l'harmoniphone
Le Nord Maritime, 1921





La fabrique Liévin Bailleul, à Roubaix, puis Lille

source : Médiathèque de Roubaix
La sœur de Marceau Simoëns, Laure Constance née à Roubaix en 1870, épouse Liévin Augustin Balliu, dit Bailleul, à Roubaix en 1891. Né à Roubaix en 1869, il est le fils de Pierre et Pélagie Janssens, nés en Belgique. En 1893 il est cabaretier, à l'Internationale, boulevard de Belfort à Roubaix. Au nom du Parti Ouvrier, il porte les revendications prolétariennes des ouvriers roubaisiens au député Emile Moreau. En 1892, militant collectiviste, il a été élu conseiller municipal et, pendant quelques années il est adjoint au maire de Roubaix, Henri Carette. En 1903 il crée une entreprise de fabrication de pianos automatiques à Roubaix, 46 rue des Fabricants. En 1909 il démissionne du conseil municipal pour se consacrer à son entreprise, qu'il déménage à Lille 239 rue du Faubourg de Roubaix. En 1921 il est domicilié 23 place Rihour à Lille. Il meurt à Roubaix le 1er août 1947.

Christian Declerck, 8 janvier 2021




Le Grand Echo du Nord


Le Pompon, roi des pianos automatiques
Le Grand Echo du Nord 1921


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