jeudi 27 mars 2025

Enrico Gamberi, accordéoniste

 

coll. G Lecomte

 
J'ai découvert Enrico GAMBERI par son séjour à Dunkerque en 1896, il est mentionné musicien sur le recensement au 19 de la rue du Moulin à Poudre. Une rue des quartiers Est de Dunkerque qui borde la caserne Jean-Bart, et qui mène à la rue des Casernes de la Marine (la fameuse rue des P'tit's Jup's), réputée pour ses bars très accueillants. Je parle de ces bars parce qu'Enrico arrive d'Anvers où il s'est fait expulsé en 1893 après un rapport de police l'accusant d'être le souteneur d'une fille éparse.
 

Enrico Camberi est né en Italie à Spilamberto (d'après son acte de décès), à Marano Sul Panaro (d'après ses déclarations à Anvers), entre Modène et Bologne, le 23 juillet 1865. Son dossier d'immigration à Anvers nous apprend qu'il était passé par Bâle (Suisse), où il avait pris un passeport en 1888. On le retrouve ensuite à Bruxelles l'année suivante, 3 rue d'Or, puis à Anvers où il arrive en 1890, 43 rue de l'Escaut. Après un séjour à Rotterdam en 1891, 35 rue du Brésil, il revient à Bruxelles, 15 rue du Temple en 1892. Il demeure 33 rue de la Fabrique à Anvers quand il est repéré par la police qui l'accuse de cacher son activité de souteneur en déclarant un travail de colporteur d'objets en plâtre. Après son séjour à Dunkerque, je le retrouve quelques années plus tard en 1906 au Hâvre, 59 rue Dauphine, il est débitant de boisson. Il vit en concubinage avec Jeanne VIGON, née en 1864. En 1921 il est toujours au Hâvre, 2 avenue Rouget de l'Isle, en couple avec Gabrielle HERRY, née en 1886, qui lui donnera 3 enfants en 1915, 1917 et 1919. Il meurt au Hâvre en 1932, il a gagné suffisamment sa vie pour acheter l'immeuble de son café Le Royal Bar, quartier Saint François (la photo ci dessous), qu'il revend en 1918 mais qu'il a continué d'animer avec son accordéon.
 
coll. G. Lecomte

Je remercie Grégory Lecomte qui m'a contacté après avoir trouvé la mention de son ancêtre dans ma base de données sur le site Généanet. Il m'a donné cette photo d'Enrico et d'autres documents, dont ces partitions manuscrites qui appartenait au musicien, et qui sont sans doute une partie de son répertoire. Sa famille les a conservées précieusement, il s'agit de musiques de danse : mazurka, polka, valses, certaines assez connues.
 
- Espoirs perdus, valse d'Alessandro Morelli
- Fremito d'amore
- Fremito d'amore, valse lente d'Alfredo Barbirolli
- Mazurka
- Polka
 
Christian Declerck
27 mars 2025

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