vendredi 12 février 2021

Le dernier cornemuseux en Flandre

mise en ligne le 30/7/2014
mise à jour le 12/2/2021 : ajout du décès de G Dilly, et nouveau lien bio Langlade BNF


Hubert Boone, dans son dernier livre sur La tradition de la cornemuse en Belgique nous fait découvrir l'existence d'un tableau de Georges Dilly :


Au pays flamand, l'aveugle 
collection personnelle

Ce tableau est exposé au salon de 1909, mais il n'est pas parvenu à en retrouver le lieu de conservation, il nous est connu grâce à cette carte postale. Par contre j'ai une hypothèse pour la localisation de cette scène de marché ; la tour que l'on aperçoit au fond, ressemble beaucoup à l'église St Nicolas, à Furnes. Il y a plusieurs places de marché autour de cette église : le marché au bétail, le marché au bois et le vieux marché qui ont toutes en arrière plan cette tour.

En 1906 ce peintre a obtenu à Lille le prix WICAR pour son tableau Dernière heure en Flandre :

Dernière heure en Flandre
collection personnelle

Ce prix lui permet de séjourner à Rome durant quatre années, il est domicilié 7, via del Vantaggio. Il reçoit également une bourse de voyage de l'Etat avec laquelle il visitera la Belgique et la Hollande.

On connait de lui une autre représentation d'un musicien, un accordéoniste, exposée au salon de 1908 :

Au bord d'un quai en Flandre
carte postale, collection personnelle

Peut-être s'agit-il du tableau conservé au musée de Philadelphie sous le titre Le joueur d'accordéon, à moins que ce soit un autre tableau sur le même sujet. (cf Emile Langlade)


Georges H. Dilly, auto-portrait 1909
publié dans le Nord Illustré, mars 1910
Georges Hippolyte DILLY est né à Lille le 16 juin 1874 dans la rue de La Bassée. Il est le fils d'Emile Eugène, peintre décorateur et Mathilde Flore Hennion, tous les deux nés à Lille. Son grand-père, Jean Baptiste, était ouvrier aux tabacs, époux d'une journalière, Emélie Ghesquières. Le père de Georges, décorateur de plafonds (théâtre et châteaux), lui communique très tôt sa passion pour la peinture. Georges s'inscrit à l'école Catholique des Arts et Métiers, située au bout de la rue de La Bassée, puis son père le fait rentrer à l'atelier du peintre Pharaon De Winter à l'école des Beaux Arts de Lille, où il obtient le premier prix de dessin et le premier prix de peinture de sa promotion. Encouragé par son maître et soutenu par ses parents il part pour la capitale et entre à l'école Nationale de Paris. Sa fiche matricule militaire mentionne deux adresses : en 1897 il est 58, rue de Rennes, puis en 1898 4, rue de la Grande Chaumière. Son atelier de peinture, situé rue Denfert Rochereau, est accolé à celui du sculpteur Belmondo. En 1899 il s'inscrit au Salon des Artistes Français et y obtient une médaille d'or. Après de nombreux succès il se présente hors concours aux expositions internationales de Gand en 1906, Rome en 1907 et en 1910 à Londres et Tourcoing. Entre temps il est retourné à Lille, car il signale son déménagement à l'autorité militaire le 15 juillet 1899 au 24 rue des Ponts de Comines.
Ceci pour situer le contexte de cette période pendant laquelle le peintre s'est intéressé aux musiciens populaires. La suite est dans la petite biographie écrite par Marc Wallerand.
Il est mort à Châtel-Guyon (63) le 2 mai 1941, villa La Ruche, route de Chazeron, chez sa nièce et filleule Georgette Aldebert.

Christian Declerck


source : Marc Wallerand, Georges Dilly, un peintre flamand, Chabeuil, 2003, 48 pages


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pour compléter : cette biographie, par Emile Langlade, parue dans les années 1920, où l'on apprend que Georges Dilly était aussi musicien.




et cet article paru dans le Nord Illustré de mars 1910

 



3 commentaires:

  1. Dilly est de + en + coté.2020 Marc Wallerand, artiste peintre, auteur

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