mise en ligne le 24/1/2012
mise à jour le 11/5/2024 : commentaire sur le collectage
Concert en hommage à Michel Lefèvre à Boulogne sur Mer
En attendant mieux (intro) et Le Galion d'Espagne par Jean-Jacques Révillion
Lettre à Mme R... par le groupe Amuséon
Lé lulut par Marc Gosselin
La tempête dans nos mers par les Soleils Boulonnais
A nou moézon, in a tué él pourchiaux par le groupe Achteure
Le roi Léopold par la Maisnie Nostrée
L'tien d'mer et Les Kippers par Les Bons Z'enfants d'Etaples
Ne vous faîtes pas marin par Patrick Denain
En revenant de la pêche d'Islande par l'ensemble des chanteurs.
autres vidéos de ptitorf
Michel Lefèvre sort un nouvel ouvrage sur les chansons boulonnaises du XXe siècle, à 79 printemps, il a, en quelques décennies, recueilli plus de 500 chansons.
Aux Pipots, un grand concert est organisé en hommage à Michel Lefèvre, auteur d'une quinzaine d'ouvrages sur le patrimoine culturel boulonnais (patois, musique...). Rencontre avec ce grand passionné, qui vient de publier un nouveau recueil consacré aux chansons boulonnaises du XXe siècle.
Vous n'aviez pas encore abordé les chansons de cette période ?
« Pas directement, non. Auparavant, j'ai fait un premier volume sur les chansons du XIIIe au XIXe siècle dans le Boulonnais, puis plusieurs autres par thème : les chansons de la ville et de la campagne, celles de la mer et de la marine celles du camp de Boulogne les chansons légères... Et puis les cantiques et les hymnes. »
Le XXe siècle est-il aussi riche que les précédents ?
Oui, c'est une période peut-être même encore plus riche, car, au cours des siècles précédents, des choses ont disparu et il n'est resté que le folklore. Tandis que pour le XXe siècle, on n'a pas encore fait le tri. Mon livre - de 188 pages - contient 180 chansons en français ou en patois, presque toutes accompagnées de leur partition. »
Evocation de Michel Lefèvre par ses amis, entretien d'Antoine Quaghebeur pour Radio Uylenspiegel
L'Heure Maritime en mars 2019
Michel Lefèvre 1932-2014 Photo : Guy DROLLET (VdN) |
le concert du 21 janvier 2012
à la salle des Pipots à Boulogne sur Mer
En attendant mieux (intro) et Le Galion d'Espagne par Jean-Jacques Révillion
Lettre à Mme R... par le groupe Amuséon
Lé lulut par Marc Gosselin
La tempête dans nos mers par les Soleils Boulonnais
A nou moézon, in a tué él pourchiaux par le groupe Achteure
Le roi Léopold par la Maisnie Nostrée
L'tien d'mer et Les Kippers par Les Bons Z'enfants d'Etaples
Ne vous faîtes pas marin par Patrick Denain
En revenant de la pêche d'Islande par l'ensemble des chanteurs.
autres vidéos de ptitorf
entretien avec Michel Lefèvre
(La Voix du Nord 21.01.2012)
Michel Lefèvre sort un nouvel ouvrage sur les chansons boulonnaises du XXe siècle, à 79 printemps, il a, en quelques décennies, recueilli plus de 500 chansons.
Aux Pipots, un grand concert est organisé en hommage à Michel Lefèvre, auteur d'une quinzaine d'ouvrages sur le patrimoine culturel boulonnais (patois, musique...). Rencontre avec ce grand passionné, qui vient de publier un nouveau recueil consacré aux chansons boulonnaises du XXe siècle.
Vous n'aviez pas encore abordé les chansons de cette période ?
« Pas directement, non. Auparavant, j'ai fait un premier volume sur les chansons du XIIIe au XIXe siècle dans le Boulonnais, puis plusieurs autres par thème : les chansons de la ville et de la campagne, celles de la mer et de la marine celles du camp de Boulogne les chansons légères... Et puis les cantiques et les hymnes. »
Le XXe siècle est-il aussi riche que les précédents ?
Oui, c'est une période peut-être même encore plus riche, car, au cours des siècles précédents, des choses ont disparu et il n'est resté que le folklore. Tandis que pour le XXe siècle, on n'a pas encore fait le tri. Mon livre - de 188 pages - contient 180 chansons en français ou en patois, presque toutes accompagnées de leur partition. »
Ces textes ont-ils des caractéristiques différentes des siècles passés ?
« Non, on reprend un peu les mêmes thèmes : ils parlent beaucoup d'amour et de guerre (les deux conflits mondiaux), et puis de sujets variés comme des chansons de marins, la vie de tous les jours, le travail d'un cordier... Il y en a aussi, plutôt récentes, dédiées à des sports et clubs sportifs : aviron, football, etc. »
Quid de leurs auteurs ?
« Au XXe siècle, beaucoup de compositeurs ou des écrivains ou n'importe qui ont écrit des chansons alors qu'avant, elles étaient surtout le fait de paroliers - souvent des gens du peuple - qui écrivaient une chanson ou deux, souvent sur des musiques existantes. »
Des chansons vous ont-elles particulièrement séduit, amusé... ?
« J'ai notamment choisi des textes de Jean Jarrett ou d'Hagneré, un Etaplois qui a écrit des chansons très bien faites et pleines de vie.
L'une d'elle est pleine d'amour filial pour la nourrice qui l'a élevé une autre parle du calfatage des bateaux... Il y a aussi des petits airs qui n'ont l'air de rien et sont amusants, notamment sur la guerre (Mon petit Fridolin, Les requis, Les restaurants boulonnais, A patates, ou Sa mèche qui volait, sur Hitler). Le recueil contient également quelques textes de moi : sur la marine, la Route du poisson, les sentiments d'un chômeur, deux amants qui se baladent la nuit... Ou encore des chansons d'un jeune musicien, comme Marc Gosselin du Petit Orphéon. »
Comment avez-vous récolté les chansons ?
« Souvent directement auprès des compositeurs, sauf pour ce qui concerne la guerre où j'ai davantage réalisé un travail de collectage traditionnel certaines m'ont été chantées, d'autres me sont remontées par le bouche à oreille. J'en ai retrouvé d'autres sur des cahiers de chansons trouvés sur des brocantes ou chez des gens. Dans une maison de retraite, une dame de 90 ans passés m'en a chanté 2 ou 3, comme O Yes !, sur les relations entre les soldats anglais et les Boulonnaises durant la guerre 14-18. »
Un concert en votre honneur a lieu aujourd'hui. Content d'inspirer de jeunes musiciens ?
« Bien sûr, et fier ! Et ils ne sont pas que Boulonnais certains sont du Nord, de Fécamp, de la Somme... Certaines chansons de mes recueils ont d'ailleurs été vendues un peu partout dans le monde (...) ! »
« Non, on reprend un peu les mêmes thèmes : ils parlent beaucoup d'amour et de guerre (les deux conflits mondiaux), et puis de sujets variés comme des chansons de marins, la vie de tous les jours, le travail d'un cordier... Il y en a aussi, plutôt récentes, dédiées à des sports et clubs sportifs : aviron, football, etc. »
Quid de leurs auteurs ?
« Au XXe siècle, beaucoup de compositeurs ou des écrivains ou n'importe qui ont écrit des chansons alors qu'avant, elles étaient surtout le fait de paroliers - souvent des gens du peuple - qui écrivaient une chanson ou deux, souvent sur des musiques existantes. »
Des chansons vous ont-elles particulièrement séduit, amusé... ?
« J'ai notamment choisi des textes de Jean Jarrett ou d'Hagneré, un Etaplois qui a écrit des chansons très bien faites et pleines de vie.
L'une d'elle est pleine d'amour filial pour la nourrice qui l'a élevé une autre parle du calfatage des bateaux... Il y a aussi des petits airs qui n'ont l'air de rien et sont amusants, notamment sur la guerre (Mon petit Fridolin, Les requis, Les restaurants boulonnais, A patates, ou Sa mèche qui volait, sur Hitler). Le recueil contient également quelques textes de moi : sur la marine, la Route du poisson, les sentiments d'un chômeur, deux amants qui se baladent la nuit... Ou encore des chansons d'un jeune musicien, comme Marc Gosselin du Petit Orphéon. »
Comment avez-vous récolté les chansons ?
« Souvent directement auprès des compositeurs, sauf pour ce qui concerne la guerre où j'ai davantage réalisé un travail de collectage traditionnel certaines m'ont été chantées, d'autres me sont remontées par le bouche à oreille. J'en ai retrouvé d'autres sur des cahiers de chansons trouvés sur des brocantes ou chez des gens. Dans une maison de retraite, une dame de 90 ans passés m'en a chanté 2 ou 3, comme O Yes !, sur les relations entre les soldats anglais et les Boulonnaises durant la guerre 14-18. »
Un concert en votre honneur a lieu aujourd'hui. Content d'inspirer de jeunes musiciens ?
« Bien sûr, et fier ! Et ils ne sont pas que Boulonnais certains sont du Nord, de Fécamp, de la Somme... Certaines chansons de mes recueils ont d'ailleurs été vendues un peu partout dans le monde (...) ! »
Emmanuelle DUPEUX
Bibliographie de Michel Lefèvre :
- Chansons, hymnes et danses du Boulonnais, du XIIIe siècle aux années 1930, 314 pages, chez l'auteur, 1989
- Chansons et revues du Boulonnais, période contemporaine, 260 pages, chez l'auteur, 1990
- Chants et chansons du Boulonnais, du XIIIe au XIXe siècle, 150 pages, Association Achteure, 2006
- Chantons le Boulonnais, chansons populaires des villes, des campagnes, de l'enfance, 152 pages, Les Echos du Pas-de-Calais, 2007
- Chansons légères, des rues, des fêtes, du carnaval, des géants du Boulonnais, 74 pages, chez l'auteur, 2008
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En 1998, Michel Lefévre a participé au colloque sur la Chanson Maritime qui se tenait à L'Aiguillon sur Mer. Les actes ont été publiés en 2010 chez l'Harmattan. Dans son intervention - la chanson boulonnaise et la marine, sauvetage d’un répertoire - Michel
Lefèvre retrace l’historique de ses recherches et collectages qu’il a fait dans
la région boulonnaise depuis les années 1970. Une chanson, Au cours de cette
terrible guerre, chantée par Marie-Antoinette Lamour, dite Nénette, épouse
Lebas (1926-2007) et Thérèse Lamour, épouse Roux (née en 1929), enregistrée à
Etaples en 1988, est présente sur le CD audio.
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Evocation de Michel Lefèvre par ses amis, entretien d'Antoine Quaghebeur pour Radio Uylenspiegel
L'Heure Maritime en mars 2019
"Une émission en hommage à Michel Lefèvre, amoureux du répertoire chanté du boulonnais et promoteur de la tradition populaire sous ses différentes formes"
Parmi les invités : Stéphane Thiriat, Jean-Pierre Ramet, Marie-Claude Bontemps et Eliane Laplace
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Les collectages de Michel Lefèvre
Bien avant son décès, Michel Lefèvre avait songé à faire numériser sa collection de cassette de collectage. Après un premier contact avec l'Echo Rural qui avait un projet de mise en ligne de ces collectages, mais qui n'a pas abouti, il a pris contact avec Patrick et Marie-Christine Bollier, à Armentières. Les K7 (deux caisses) sont du “brut de collectage” avec digression, bruit de fond, etc… ils ont trié, daté et identifié chaque interprète et plagé le tout sur une trentaine de CD audio. Cela serait impossible à faire maintenant, sans les souvenirs de Michel Lefèvre. C'est un vrai sauvetage qu'ils ont réalisés. Le travail accompli est impressionnant, il ne suffisait pas de numériser, mais pour identifier et dater ces enregistrements 6 mois de travail, avec de nombreux aller retour Armentières/Boulogne sur Mer pour interroger Michel, ont été nécessaire.
Les cassettes originales de collectage ont été déposées à la Bibliothèque Municipale de Boulogne sur Mer, avec logiquement les 30 CD que Michel avait eu des Bollier. Mais aux dernières nouvelles il semble que les CD n'y sont pas… que sont-ils devenus ?
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