mardi 24 décembre 2024

Entretien avec Marieke en 2005

 

C'était une page du site Le Hall de la chanson consacrée aux Langues de France en Chansons

Je l'avais visité en 2008, téléchargé les infos, au cas où… et je pensais vous donner le lien, mais l'internet n'est pas immuable et Flash Player a disparu, le site n'a pas été mis à jour pour fonctionner sans ce logiciel, résultat tout à disparu. Je peux néanmoins vous faire écouter cet entretien de Guillaume Veillet avec Maryse et Claude Collache réalisé un peu après 2005. J'ai bien sûr demandé aux responsables du Hall de la Chanson l'autorisation de republier ces documents, mais n'ayant pas eu de réponse je présume qu'ils ne s'y opposent pas.


Marieke en Bart & Het Reuzekoor

Le groupe Marieke en Bart nait dans les années 1970 de la rencontre entre la voix de Marieke, formée à la musique classique, et le doedelsack (une cornemuse qu’on retrouve aussi en Belgique et aux Pays-Bas) de Bart. Ils défendent un répertoire en flamand, qui n’est pas leur langue maternelle mais reste le symbole de leur culture. Le répertoire collecté par Edmond de Coussemaker au XIXe siècle est déjà mis au premier plan. Un peu plus tard, dans le même enthousiasme associatif, est créé l’ensemble Het Reuzekoor, plus proche dans l’esprit d’un groupe folklorique, avec danses et costumes locaux. Les deux formations se produiront souvent sur la même scène.
 © Hall de la Chanson
 
Edmond de Coussemaker
 
Né en 1805 à Bailleul (Nord) et mort à Lille en 1876. Juge au Tribunal de Lille, il est également passionné d’histoire  ancienne et de musique. Il composera d’ailleurs entre autres des messes, des romances et des fragments d’opéras. Son travail de collecte, concrétisé par la publication des "Chants populaires des Flamands de France" en 1856, est sans doute son œuvre la plus connue.
© Hall de la Chanson
 
Le Flamand Occidental
 
A l’extrême nord de la France, dans une région qui représente environ un quart de la superficie du département du Nord, l’on parle le flamand occidental, un dialecte néerlandais. Le nombre de locuteurs n’est pas connu avec précision, les estimations varient entre 30 et 100 000 personnes. Il s’agit pour la plupart de gens âgés. Il existe une méthode d’apprentissage du flamand occidental; parallèlement aux tentatives d’introduction de ce dialecte à l’école l’enseignement du néerlandais standard rencontre un vif succès, la culture flamande et néerlandaise bénéficiant d’un regain d’intérêt. 
© Délégation générale à la langue française et aux langues de France


Le flamand occidental en chansons
 
La scène musicale en langue flamande doit beaucoup à la résurgence d’intérêt pour les cultures régionales à l’époque du mouvement folk dans les années 1970. Des groupes comme Haeghedoorn ou Marieke en Bart se font alors les défenseurs des chants et danses du Westhoek (la Flandre française). Ils contribuent notamment à populariser le répertoire traditionnel recueilli au XIX° siècle par Edmond de Coussemaker, collecteur des "Chants populaires des Flamands de France" (parmi ces trésors de poésie populaire, "De Minnebode", dans lequel un petit oiseau blanc devient le messager de deux amoureux) .
C’est aussi dans les années 1970 que l’ethnomusicologue André-Marie Despringre réalise plusieurs campagnes de collecte et d’analyse des traditions orales flamandes. Ses enregistrements peuvent être écoutés à la phonothèque du Musée National des Arts et Traditions Populaires à Paris.
Aujourd’hui, nombreux sont les musiciens qui ont fait le choix de s’exprimer en flamand, tout en étant souvent francophones de naissance. En plus du groupe emblématique et plus que trentenaire, Marieke en Bart, citons une autre formation confirmée de musique folk, Smitlap, ainsi que les chanteurs Gérald Ryckeboer et William Schotte (qui a enregistré une version peu banale de cette chanson traditionnelle bien connue : "Jan de Mulder" ou "Jean le meunier" !). Il existe aussi des interprètes locaux dont la langue maternelle est le flamand. Parmi eux, Edmonde Vanhille ou le regretté et récemment disparu Raymond Declerck dit "Klertje".


© Guillaume Veillet pour le Hall de la Chanson
 
 
Les questions posées à Maryse par Guillaume Veillet :
- Quel est votre premier souvenir musical ?
- Avez-vous connu une famille musicienne ?
- Qu'est-ce qui vous a donné envie de chanter ?
- Qu'est-ce qui vous a donné envie de chanter en flamand ?
- Quelle est votre première expérience de chanteuse ?
- Quels sont les artistes qui vous ont inspiré ?
- Quels sont les instruments traditionnels flamands ?
- Quels sont les artistes de référence de la chanson dans votre langue ?
- Comment définissez-vous votre travail artistique ?
- Quel rôle tient la chanson dans la préservation, l'histoire et l'enrichissement de votre culture ?
     C'est Claude Collache qui répond à cette question
- Existe-t-il un intérêt pour votre culture et votre langue à l'étranger ?
- Que représente le métissage musical pour vous ?
- Qui parle le mieux de votre langue, de votre musique ?
- Quelle est la chanson la plus fédératrice dans votre langue ?
- Quelle est votre chanson préférée dans votre langue ?


Les réponses sont ICI   
 
un extrait : Het Afzyn
 


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