la revue est mise en ligne en accès conditionnel (3€ l'article)
Quel sens y a-t-il aujourd’hui pour la revue nord’ à revenir,
plus de quarante ans après la disparition de Simons (1901-1979) et après
le premier dossier que nous lui avions consacré en 1985,
sur cet écrivain et artiste devenu aujourd’hui quasiment invisible dans
le champ littéraire, la scène et les médias – et, plus grave encore
peut-être, effacé de la culture populaire régionale nordiste ? Il en va
d’abord de la fidélité de notre revue à sa mission de perpétuation de la
mémoire des grands écrivains et artistes de notre région, vocation
entendue au sens que le philosophe Emmanuel Levinas assignait à sa
propre mission : « recevoir, célébrer, transmettre ». Toutefois, dans le
cas de Simons, l’épreuve de remémoration tentée aujourd’hui avec de
jeunes générations s’avère souvent cruelle : le nom de l’artiste, même
(surtout !) précédé de son prénom, n’évoque absolument rien pour la
quasi totalité des « moins de trente ans », y compris parmi ceux
sollicités à Lille et dans ses environs, incapables de citer ne
serait-ce qu’un domaine artistique dans lequel Simons s’est
illustré – et a fortiori un titre d’œuvre. Prolongeant le crash test
avec une partie du même public junior, volontaire et bienveillant, le
visionnement proposé de plusieurs sketches télévisés de Simons parmi les
plus fameux ne
provoque, chez ces jeunes spectateurs qu’incompréhension (linguistique,
d’abord), perplexité (polie), voire malaise (léger, surtout face à
l’hilarité ou à l’émotion déclenchée au contraire chez les spectateurs
seniors redécouvrant une scène-culte ou une répartie d’anthologie…). Pas
de doute, l’œuvre de Simons pour la scène (radiophonique,
cinématographique ou théâtrale) ne « parle » décidément plus au jeune
public contemporain, pourtant friand des stand up d’humoristes… […]
Sommaire ICI
La suite ICI
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire