vendredi 26 mai 2023

Musiques mécaniques

Télérama : n°1417- 9 mars 1977

Une série d'émissions de Maurice Le Roux, consacrée à la connaissance de la musique, réalisées par Edouard Kneuzé. Diffusées sur TF1 en mars 1977.

#1 - Les cylindres pointés

Ecouter des notes aigrelettes s'échapper d'une boîte, ou entendre l'horloge d'une église jouer du Haendel nous semble banal et coutumier. Bien avant les disques, cassettes, etc., les hommes ont emprisonné la musique pour la conserver, la réécouter. C'est au XVIe siècle qu'apparut cet engouement pour les musiques mécaniques, mais ce n'est qu'au XVIIIe siècle, grand siècle des réalisations mécaniques, que ces musiques jouées par des cylindres pointés prirent un essor considérable. Les artisans rivalisent alors d'imagination et de dextérité dans les animations, les mélodies, l'extrême miniaturisation. On voit des chefs-d'œuvres étonnants, des tabatières, bonbonnières, poudriers, montres extra-plates animés par des animaux ou des personnages mis en mouvement par des mécanismes de plus en plus petits et complexes. Cette passion gagne même certains compositeurs qui écrivent des mélodies pour ces mécaniques (Mozart en composera qui ne pourront pas être jouées sur d'autres instruments).

Que ce soit dans d'énormes mécanismes tel celui du campanile du Dam à Amsterdam, ou dans celui de petites pièces, le cylindre pointé est le système le plus courant jusqu'aux XIXe siècle. Son pointage, partition transcrite en code et portée sur un cylindre par de petites excroissances, permet de multiples variations dans les mélodies, les rythmes, les intonations. La découverte du peigne et du disque pointé permet de résoudre les problèmes de miniaturisation.

C'est à un voyage merveilleux dans le monde des musiques mécaniques que nous sommes conviés ce soir. Nous y rencontrons des gens passionnants. Collectionneurs, restaurateurs d'instruments anciens, conservateurs de musées nous émerveillent avec des objets insolites et méconnus. Cette émission a le rythme de ces drôles de mécaniques. Son humour et sa vivacité, une fois l'émission terminée, continuent à vous trotter dans la tête.

Bernard Mérigaud

Avec la participation de : Alain Vian, expert auprès des douanes françaises, restaurateur d'instruments de musique mécanique ; M. Haspels, directeur-conservateur du Musée national des instruments de musiques mécaniques d'Utrecht ; René de Mayeur, conservateur du Musée des instruments de musique de Bruxelles ; Ephrem Jobin, conservateur du Musée de l'Horlogerie du château des Monts, au Locl ; Fredy Baud, Gérard Tullio : facteurs-réparateurs de musiques mécaniques ; Heindrich Weiss, Gustave Mathot, Henri Triquet : collectionneurs

1ère partie

2e partie


#2 - Cartons et papiers perforés

Après les objets précieux, les mécanismes raffinés conservés dans les musées, nous abordons la musique populaires. L'époque n'est pas si lointaine où orgues de barbarie et limonaires faisaient chanter nos rues. Cette démocratisation de la musique de la musique mécanique apparue avec les cartons et papiers perforés. D'ingénieux bricoleurs créeront des instruments faisant le travail de cent musiciens. Les bandes perforées feront jouer orgues, violons, pianos, instruments à vents… des orchestres entiers sortiront de ces instruments mécaniques.

Ce procédé permit à certains grands musiciens et interprètes de faire imprimer directement leurs compositions ou interprétations. C'est ainsi que nous écoutons Debussy jouant Debussy, Arthur Schnabel interprétant Chopin. Ce sont là des témoignages authentiques, bien avant les phonogrammes.

Cette deuxième partie nous berce, nous envoûte au son des romances populaires. Elle évoque un passé proche qui nous rend nostalgique, qui nous fait rêver de ces musiciens qui animaient les rues, les places, les marchés. Une touchante et émouvante romance qui nous entraine au son d'un orgue de barbarie.

Bernard Mérigaud

Avec la participation de : Alain Vian ;  expert auprès des douanes françaises, restaurateur d'instruments de musique mécanique ; M. Haspels, directeur-conservateur du Musée national des instruments de musiques mécaniques d'Utrecht ; le Musée de Lauburson ; Louis Charles Hooghuys, Arthur Prinsen, noteurs-compositeurs ; Annie et Artus : chanteurs de rue ; Heinrich Weiss, Gustave Mathot, Joseph Ghijsets, Henri Triquet : collectionneurs

1ère partie

2e partie

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Télérama 1977
Merci à Jack BLACKSTONE 



Merci à Yves STROBBE, qui a enregistré les émissions
Merci à Philippe ROUILLÉ † qui les a partagées
Merci beaucoup à Arnaud Moyencourt qui m'a permis de diffuser ses vidéos
son contact : ritournelles-et-manivelles@live.fr



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