mardi 12 novembre 2024

Katrien Delavier, quelques éléments de généalogie

 

photo : Jean-Pierre Marchyllie, 1990
 

 Je l'ai connue en novembre 1982, elle venait de remporter deux prix prestigieux dans des concours. D'abord en Bretagne, le Kan ar Bobl à Lorient en avril, puis en Irlande au festival de Killarney, en mai, où elle a fait forte impression au jury.




 

Mais d'où vient-elle ? bien sûr elle n'est pas Bretonne comme l'affirme la revue Ar Soner, ce qui l'a particulièrement agacée. Heureusement j'ai fait cet entretien de 1990 où elle donne quelques informations sur l'origine de sa passion pour la harpe classique puis celtique et la musique irlandaise. Mais je n'ai jamais pensé lui demandé s'il y avait eu d'autres musiciens dans sa famille, ni d'où vient cette famille, puisque qu'elle n'est pas Bretonne… d'où vient-elle ?

La recherche généalogique est assez facile : elle est née à Roubaix en 1961, pourquoi ? je ne sais, car ses parents sont tous les deux originaires et domiciliés à Tourcoing, où elle habitait encore, chez sa maman 9 rue Nationale, quand je l'ai rencontrée. 

Son père, Jean Victor, est né à Tourcoing en 1924, je ne connais pas sa profession, je savais qu'il était artiste peintre, les murs de la maison de Catherine, à Saméon (59), en était couverts. J'ai appris qu'il avait été résistant et sans doute à cause de cela déporté au camp de concentration de Dora. Ce qui est probablement la cause de son décès prématuré en 1976, il a 51 ans. Catherine a 15 ans. Son grand-père paternel a des origines picardes. Léon Delavier, garçon de charrue puis chauffeur, est né à Marcheville (80) en 1879, il épouse Gabrielle Gons, née à Tourcoing en 1888. Mais les Delavier sont originaires du triangle Saisseval, Ailly sur Somme et Bovelles (80), où son arrière-grand-père Etéri Théodore, forgeron et ancien hussard, est né en 1830.


La mère de Catherine, Liliane Carette, est née à Tourcoing en 1926. Le grand-père maternel de Catherine, Raimond Carette, employé au service des eaux, est né à Tourcoing en 1898, mais sa grand-mère, Pauline Decloedt est née aux Pays-Bas, à Weert dans le Limbourg, fille de Firmin, forgeron né à Torhout (B) et Wilhelmina Dressen née également à Weert.

Donc, par son ADN mitochondrial, Catherine a des origines hollandaises ! je n'ai pas continué cette partie de la généalogie, la recherche aux Pays-Bas n'est pas de ma compétence. Mais cette recherche de base montre déjà la diversité des origines.



mardi 5 novembre 2024

L'étoile du Nord

mise en ligne le 13/04/2021
mise à jour le 05/11/2024 : ajout d'une vidéo

Un disque, et une cassette audio, enregistré en 1993, sous titré Marieke chante Devynck.



Souvenez-vous, c'était hier ; le groupe Marieke en Bart était l'expression même du Westhoek, Flandre de France de langue flamande. Les chants qu'il nous a donné de connaître ou de retrouver demeurent les plus beaux qui soient. […] Marieke, en soliste, se présente dans ce nouveau disque comme une voix de Flandre tout court ! De celle qui parle d'abord la langue du cœur. Et quelle voix ! Lumineuse et radieuse, de celles qui élèvent, qui appellent du haut de nos beffrois l'attention du passant prêt à d'authentiques émotions. […] La plupart des textes de cet album sont du poète dunkerquois André Devynck. Sa générosité et sa simplicité, son amour du pays, son sens de l'image et du chant laissent une empreinte indélébile dans cet album chaleureux.  André Devynck nous a quitté [le 5 mars 1994] mais il continue de vivre dans cette fête enivrante des mots et des notes où sa chère Flandre prend les dimensions de notre monde. Marieke lui rend ici le plus bel hommage qui soit.
François-Régis Barbry (Lille, 1941 - Paris, 1998) producteur à Radio France

01 - Une maison Flamande
02 - Je dis dune
03 - Puisqu'il faut partir
04 - Amnistie
05 - Eolienne
06 - Scheen, paroles de Pierre Vandevoorde dit Keuntje
07 - En passant par la planète
08 - Le blues de Manootje
09 - Dans la maison de l'arbre
10 - Marie la Peûle
11 - Vert et bleu
12 - Les enfants de ce bas-pays
13 - L'Etoile du Nord
14 - Ma goëlette
15 - Berceuse du dernier chemin
16 - Les berceaux (Sully Prudhomme / Gabriel Fauré)
17 - D'autre mer

paroles d'André Devynck†, sauf 6 et 16
musiques de Maryse Collache-Rouzet† sauf 16

Marieke en Bart (1-6-12-17) 
Cédric Alexandre, contrebasse
Jean-Paul Dozier, flûte à bec, violon, guitare
Marieke, chant, claviers
Bart, guitare, doedelzack
Robert Leroy, violon

Pichelour's Jazz Band (4-8)
Régis Abdul, trombone
Albert Creton†, piano
Jean-Pierre Lepers, batterie
Christian Ocquet, guitare basse
Serge Vandenberghe, saxophone soprano

Cédric Alexandre Trio (2-10-11)
Cédric Alexandre, basse, contrebasse
Alexandre Reitzman, claviers
Laurent Mercier, batterie

et :
Juliette Collache, harpe celtique (15)
Het Reuzekoor, chant (14)
Nanne Kalma, guitare (15)
Marieke, piano (3-5-7-9-13-14)
Casilda Rodriguez†, accordéon (3-13-16)
William Schotte, violoncelle (5-7-13)

Un peu hors sujet de ce blog, mais on y retrouve les musiciens, folk pour la plupart, fidèles de l'association Het Reuzekoor. Avec le temps ça n'a pas pris une ride.

Marieke (Maryse Collache-Rouzet), nous a quitté il y a un an, le 4 avril 2020.

télécharger ICI

l'étoile du Nord
 

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L'avant pays d'André Devynck

Émission proposée par Catherine et Bernard Claeys 
poèmes dit par Jean-Marc Chotteau et Ferry Matthausen 
chanson "D'autre mer" musique de Marieke 
images Jean Audegon réalisation Bernard Claeys 
diffusée sur FR3 Nord-Picardie fin les années 1980 ? 
 
• entretien avec A. Devynck à Airon Notre-Dame 
D'autre mer, par Marieke en Bart, extrait de Mienne Flandre (1980)
• l'enfance d'A. Devynck au pied du mont Cassel
Dans le bistrot de l'industrie, par Marieke en Bart 
 
source : Archives vidéos de l'Association Het Reuzekoor, Dunkerque
 




lundi 21 octobre 2024

M. Bramay, chanteur lillois, AVIS de RECHERCHE

 Qui est ce M. Bramay, de Lille, qui chante et parle en patois "lillois", avec un léger accent tournaisien (remarqué par Jean-Luc Vigneux) sur des disques 78 tours ?

Rien jusqu'à présent n'a parmi de l'identifier. Voici que qu'on peut glaner sur l'internet :

- deux mentions de prestations à Tourcoing, à La Brasserie des Familles, 18 rue de Tournai, en 1904


- sa présence au catalogue Odeon en 1905


- cette partition transmise par J.-L. Vigneux

Arthur DROUILLON est né à Bruges en 1863, il meurt à Paris en 1921, il a 161 notices à la BNF.

- j'avais dans ma collection deux des enregistrements de M. Bramay. Ils ont été numérisés pour la Phonobase, on peut les écouter ICI 

    Le spectacle gratis, canchon en patois de Lille, d'Alexandre Desrousseaux
    Min cousin Myrtil, canchon en patois de Lille, d'Alexandre Desrousseaux
 

 

Avec ceux de Félicien DRUMEZ ce sont les premiers enregistrements en patois picard connus


dimanche 20 octobre 2024

Félicien Drumez, chansonnier lillois

mise en ligne le 11/05/017
mise à jour le 20/10/2024 : ajout de deux enregistrements 78 tours
 

Toutes les illustrations : collection personnelle

publicité parue dans La Vaclette en 1891

Il est coiffeur lors de sa conscription en 1885, domicilié rue de la Quennette. Il est le fils d'André, originaire d'Avesnes le Sec et Marie Louise Duval, cabaretiers rue de la Vignette où il est né le 13 mars 1865. Première mention de son activité de chansonnier en juillet 1892, il se produit à Arras après la fête du Cyclist-Club artésien, où il a dit des chansonnettes en patois de Lille et des récits monologues très originaux. C'est sans doute à cette époque qu'il écrit Chon Minute, chansonnette comique en patois de Lille, la musique est d'Auguste Carbonnel, le petit format est édité à Lille par Charles Volcke.



En 1903 il participe à la Fête des trouvères à Lille. L'année suivante, une matinée de poésie est organisée au Grand Théâtre, par le poète Gustave Kahn. Au programme, des poètes de la région : Albert Samain, Auguste Angellier et Alexandre Desrousseaux et on apprend, dans l'article paru dans  la revue Gil-Blas, que Félicien est un élève de Desrousseaux. En 1905 il enregistre 17 faces de disques 78 tours pour la compagnie Odéon. Que sont devenus ces enregistrements ? je n'en ai pas encore trouvé la trace. Il y interprète des chansons et pasquilles de Desrousseaux : L'Histoire de P'tit Price et Marianne Tambour, la Femme du Coulonneux, Les Bonnes gens de Saint Sauveur, L'Agilité, Le Bonnet de coton, Le nouveau marié, L'Lillois trompette, Les Revenants, Lolotte, l'P'tit Quinquin, Min Cousin Myrtil, L'Habit d'min vieux Grand Père, Liquette ou Conseils à une jeune fille qui doit se marier ; d'Emile Hornez : Vivent les Saint Sauveurs ; de Fournier : Les Deux Bouchons et ses propres textes : La Force et l'adresse et Les Pataques. En 1906 il participe à la fête des Rosati de Flandre à Lille en compagnie qu'un autre chansonnier, Gustave Het, du Caveau Lillois. 




En 1911 il est promu officier d'académie, et la même année L'Association Philanthropique du Nord lui demande de créer la revue Lille-Chansons : Revue costumée des œuvres patoisantes des chansonniers lillois. Desrousseaux, Auguste Labbe, Emile Hornez, Henri Fournier, Delory, etc. etc. Félicien Drumez signe l'arrangement des 2 actes en 3 tableaux ; la musique d'ouverture et les musiques de scène sont composées par Gustave Gabelles. La première a lieu au théâtre le 7 juillet 1911.



Au programme : P'tit Price et Marianne Tambour (Derousseaux), Les Vinaigrettes (Desrousseaux), Violette (Desrousseaux), Manicour (Desrousseaux), Le Café (Desrousseaux), L'Habit d' min Grand Père (Desrousseaux), Les Statues de Lille en Goguette (Auguste Labbe), Le Vieux Cabaret (Desrousseaux), Vivent les Saint-Sauveur (Emile Hornez), Le Boléro du Balyeux (Auguste Labbe), Les Infants d' Saint Sauveur (Desrousseaux), L' Gardien du Palais des Beaux-Arts (Auguste Labbe), Les Amours d'un Marchand de Fagots [?], L'Plaisi du Carnaval (Delory), L' Quartier de l' Plachette (Desrousseaux). Casse Bras (Desrousseaux), Le Petit Quinquin (Desrousseaux).
Les interprètes : Mlle Irma Haelterman, cantatrice (La ville de Lille), Mme Castille (Magrite, La Dentellière), Mlle Suzanne Castille (Rosette), M. Félicien Drumez (Le Commissionnaire), M. Auguste Labbe (Le Gardien du Palais des Beaux-Arts, Le Balayeur de rues), M. Bertingle (Le Voyageur, le Compère), M. Arthur Courouble (Louis Brimbeux, Le père Casse-Bras), Ferdinand Castille (L'Habit d' min vieux Grand Père), la Société chorale et lyrique Les Sans Soucis, directeur M. Bélière.

En 1912 la Revue Septentrionale mentionne sa participation à la Fête des Trouvères à Lille. En avril 1926 il est promu officier de l'Instruction Publique. A partir de 1928 il participe aux débuts de Radio PTT Nord. Dernière mention dans la presse en 1931, sa participation à un concert de l'association de Radiophonie du Nord diffusé par la radio lilloise. En 1887 il a épousé Julia Canyn, sage femme, née à Lille qui décède en 1933, 69 rue Meurein. Je n'ai pas trouvé de descendance ni la date de son décès.

Christian Declerck

Sources : Véloce-Sport, La Revue Septentrionale, Gil Blas, Le Journal Officiel, Les Echos Sportifs et Mondains, L'Egalité de Roubaix-Tourcoing, Ouest-Eclair, L'Vaclette, l'état civil et les registres matricules.



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Publié ce jour par Phonobase
J'ai le plaisir de vous annoncer l'apparition de Félicien Drumez sur la phonobase ! Vous pouvez l'entendre sans publicité ici dans deux titres gravés en 1905 sur disque : ICI
D'après les ressources discographiques disponibles, il existerait 18 titres en tout, interprétés par Drumez pour le même label, tous en 1905... mais on risque de passer du temps avant d'en retrouver un autre... j'ai adapté la transcription des textes de mon mieux, à partir des sources imprimées de Gallica : toute correction est la bienvenue !
Henri Chamoux
 
Liquette, ou conseils à une jeune fille qui doit se marier, chanson lilloise de Desrousseaux, par son élève Drumez, disque Odéon 
                    
Les revenants, pasquille lilloise de Desrousseaux, par son élève Drumez, disque Odéon 
 
 
 
Ces enregistrements, avec ceux de M. Bramay, sont les plus anciens connus en langue picarde.
 
 

 
 

vendredi 18 octobre 2024

Premières rencontres autour de l'épinette 1982


 Après plusieurs stages d’épinette organisés avec succès à la Ferme Nord de Zuydcoote, l’association ZEF (Zuydcoote en Flandre) a souhaité proposer, en septembre 1982, une manifestation de plus grande ampleur consacrée à cet instrument traditionnel. 
Le lieu offrant de multiples espaces, ce week-end a permis de faire le lien entre le passé et le présent de l’instrument, proposant des expositions d’instruments anciens et actuels, des conférences et des échanges sur les recherches dans ses différentes régions d’implantation, sur les différentes orientations dans la facture instrumentale, et de mettre en valeur les pratiques actuelles.
Les principaux acteurs français, flamands, wallons,  avaient fait le déplacement : musiciens, luthiers, chercheurs … que du beau monde !
Le temps fort de cet évènement fut le concert-bal du samedi soir, avec le groupe  "Het Brabants Volksorkest", dont l’animateur, Hubert Boone est l’un des chercheurs spécialistes de cet instrument.
Cette manifestation, dont la réussite fut aussi portée par les équipes permanentes de la Ferme Nord, n’eut hélas pas de suite dans la région. 
Le concept fut repris quelques années plus tard par l’Addim de Haute-Saône dans une des patries vosgiennes de l’instrument.

Jacques Leininger, 18/10/2024 









mercredi 9 octobre 2024

Mabidon : 40 ans !

mise en ligne le 4/11/2014
mise à jour le 21/9/2016 : ajout de photos 1976 et 1980
mise à jour le 9/10/2024 : ajout d'une photo 1988


C'est chez Fabien Dubarre, à l'estaminet des Damoiselles(notre Olympia à nous...) que nous avons souhaité fêter les 40 années d'activité du groupe.

Venez donc nous rejoindre le dimanche 23 Novembre,

avec MABIDON en duo, MABIDON avec les anciens qui voudront bien nous rejoindre, et puis les groupes amis (quoique plus jeunes...) que sont SMITLAP et SHILLELAGH.

Cette manifestation s'inscrit dans le cadre du Folk Club des Damoiselles, selon la formule habituelle des ''Pas de Saisons''.

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La p'tit' histoire de Mabidon


Mabidon en 1974
collection JJ Révillion


En 1973, bidouillant déjà de la guitare comme tout le monde, Christophe Declercq et Jean Jacques Revillion se mettent au folk (comme on disait à l'époque), fallait bien retrouver nos racines dans ce monde en pleine mutation idéologique. Au folk club des Arts et Métiers, ils font la connaissance de Michel Lebreton, Philippe Margat et Michel Desprez. Ca y est, la « Mandragore » est née,… non, ils vont plutôt s’appeler Mabidon, ça fait bien folk aussi. 
Et les voilà en concert aux Arts et Métiers, avec la Grande Folque, un groupe de Valenciennes, en première partie de Gabriel Yacoub qui venait de sortir l'album Pierre de Grenoble... L’aventure continue au folk club de la MJC Marx Dormoy où, tous les mercredis, c’est la découverte des meilleurs groupes de l’époque. Là, les rencontres se multiplient, les hootenannies vibrent de tous les instruments et les danseurs virvoltent. Rencontre de Jean Marie Befve et Kéké St Pol lors d'un concert avec Alfred Den Ouden au café Le Saint Sébastien de Stenvoorde, puis celle de Didier Demarcq avec Galimède lors de la Fête à la brocante du Vieux Lille, et celle de Jean Pierre Goudrand avec sa cornemuse écossais et d’autres encore.
Après une mémorable virée dans les Cévennes durant l'été 1974, une première formule se stabilise à cinq, dans une version présentant des concerts, celle qu'on retrouve sur la première affiche du groupe. Fin 1976, suite à un stage en Belgique, le groupe ressent une impérieuse envie de réapprendre et de diffuser les danses liées à cette musique traditionnelle. 
Mabidon programme alors un rendez vous mensuel, « la Maison de danse », à la MJC de Fives, ateliers de danses avec Michèle Coupez et Marie Aude Pradeau et ateliers d'instruments. Chacun ramène les nouveaux doigtés et nouvelles techniques de jeu ou encore les nouvelles danses apprises dans les stages. Ces rencontres dureront une dizaine d’années toujours dans la convivialité, la bonne humeur et l’échange. C'est à cette époque, toujours en 76, que le groupe s'ouvre et accueille tous les copains intéressés par le projet "bal folk" : Philippe Cheval, Didier Demarcq, Jean Daniel Escande, Bébert Riff, Fabienne Kotlarczik, Dominique Binault, Marie Pascale Révillion, etc, dans une formule "à géométrie variable" d'une douzaine de membres. Cette formule tourne dans la région : ateliers danse et instrument l’après midi, concert et bals au soir. Rentrée vers 4/5h du mat' après une plâtrée de pâtes !


Jean-Louis, Michel, Christian, Jean-Jacques, Philippe et Christophe


Jean-Jacques et Michel

fête privée, MJC Rosendael 31/1/1976
Photos Jean-Marie Dewitte dit Félix ou Benoit Lemiègre, collection Christian Declerck

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à la Maison de Danses de Fives en 1980
photos Christian Declerck

Il y aura des départs au fur et à mesure des années, puis l'arrivée en 1983 de Jacques Le Gorrec [ex vielleux de Katepouch] qui amène sa vielle à roue, son jeu percutant et sa virtuosité. D’emblée il oriente le groupe vers le répertoire Berry/Bourbonnais. Le groupe reprend alors un coup de jeunesse avec un nouveau son, un tempo rocky et une cadence d’enfer. Un passage de quelques années dans le groupe qui a bien marqué le monde trad. Il est remplacé quelques temps par Lucette Spinoit, une amie belge, après son départ.
 
"récital" à Loon-Plage, avril 1988 (VdN)

En 1987, le groupe se stabilise à nouveau à cinq en accueillant Stéphane Couturier à la guitare. C'est la formule qui aura la plus grande longévité, avec Christophe au violon, Philippe aux cornemuses, Didier aux diatos, Jean Jacques au cistre, au violon et au chant. Avec Stéphane, l’harmonie et la précision sont maintenant de rigueur. Le groupe acquière une musicalité avec un son plus posé. On l’écoute aussi bien qu’on danse. Puis Philippe et Stéphane décident d'arrêter le groupe en 2004. On accueille durant une année Florentin Desaunay (flûtes, clarinette) avant qu'il ne quitte la région. 
Le groupe continue tant bien que mal à jouer à trois. Christophe nous quitte en 2012 empêché par la maladie. Depuis, le duo Didier (le tire/pousse) et Jean Jacques (la gratouille) continue l’aventure MABIDON.



1974-2014 : 40 ans. Quel chemin parcouru, et quel beau résultat, avec tous les copains musiciens de la région. Des années durant lesquelles le groupe aura contribué à la diffusion et à la renaissance d'un mouvement autour des musiques traditionnelles dans la région Nord Pas de Calais, par les recherches entreprises, par la participation de ses membres à de multiples groupes régionaux (Quatuor Fanfare, Klauwaerts, Mouchafou, Envoyez les violons, Chti Bayou, 3 pieds 6 pouces, Cric Crac Cie, etc.) par la transmission auprès des élèves de la Piposa, de Cric Crac Cie, et d'ailleurs, par des enregistrements de vinyls de cassettes et de CD, par l'animation de multiples bals folks et la rencontre d'un public qui traverse les générations.

Jean Jacques Révillion †


2009, en bal