mise à jour du 11 août 2017 : ajout de la méthode d'épinette DE RUYCK, transmise par Wim Bosmans
Les découvertes se succèdent. Récemment, Jean-Luc Matte nous a communiqué une page d'un Annuaire de la Facture instrumentale de 1921.
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Les découvertes se succèdent. Récemment, Jean-Luc Matte nous a communiqué une page d'un Annuaire de la Facture instrumentale de 1921.
Au paragraphe Epinettes, on trouve trois mentions d'épinettes du Nord. En plus de l'omniprésent Coupleux Frères, on relève deux facteurs, L. FILLET, 30 rue des Villegranges, à Paris (Les Lillas), déjà mentionné dans l'annuaire de 1913, et Gilbert RIBEAUCOURT à Somain, 32 rue Sadi-Carnot. Un troisième nom apparaît aussi, c'est P. DE RUYCK, 128 Grande Rue à Roubaix, il n'indique pas sa spécialité, mais un annuaire de 1925 nous précise qu'il fabrique des épinettes du Nord, de même qu'en 1929, dans autre annuaire. Ce qui est confirmé par cette méthode découverte récemment par Wim Bosmans, ex-conservateur au Musée Instrumental de Bruxelles. Elle comporte une douzaine de pages. Le texte de présentation et les 20 leçons progressives sont identiques à la méthode Coupleux, lequel a copié sur l'autre ? La méthode vendue par De Ruyck comporte une mélodie supplémentaire, Les Baisers, et il la propose à 50 centimes, contre un franc pour celle de Coupleux.
source : Médiathèque de Roubaix
Pierre DE RUYCK
Né à Roubaix en 1879, Pierre Deruyck est connu comme marchand d'instruments de musique (puis de disques et de TSF) à Roubaix dès 1910. Il est le fils de Pierre Joseph, fileur, originaire de Gand et Charlotte Legrand, repasseuse née à Roubaix. Il fait des études musicales au Conservatoire de Roubaix et obtient un 2e prix de saxhorn en 1890, puis un 1er prix avec médaille l'année suivante. Vers 1900 il est nommé directeur de la Fanfare l'Espérance de Roubaix et en 1904 il devient directeur de la Fanfare Cycliste du Nord Touriste (Association départementale des cyclistes du Nord).
Il se produira dans la région avec ses cyclistes musiciens, et même jusqu'à Dunkerque et Malo les Bains en 1904. En 1908 il sera remplacé par un autre Roubaisien (et futur Dunkerquois), Albert Cousu, mais c'est une autre histoire. Je n'ai pas encore trouvé la date de son décès, après 1932.
collection personnelle
Il se produira dans la région avec ses cyclistes musiciens, et même jusqu'à Dunkerque et Malo les Bains en 1904. En 1908 il sera remplacé par un autre Roubaisien (et futur Dunkerquois), Albert Cousu, mais c'est une autre histoire. Je n'ai pas encore trouvé la date de son décès, après 1932.
Charles Deruyck
source : Comoedia Illustré, Gallica
Son frère Charles, né en 1887, est aussi musicien. Mais lui poursuit ses études au Conservatoire de Paris où il obtient un 1er prix de cornet à piston en 1909 et un 1er prix de trompette en 1910. Piston solo à la musique d'artillerie de Versailles, il est membre de la Société des Concerts du Conservatoire, il en devient sociétaire en mai 1938. Il décède à Nice en 1961. Un correspondant (merci M. J.-F. Petit) m'a permis d'ajouter un autre frère à la famille, Pierre Polidor, né à Roubaix en 1872, ourdisseur vers 1900, il est luthier lors de son 3e mariage à Paris en 1924. Il décède à Paris en 1948.
Gilbert RIBEAUCOURT
Concernant Gilbert Ribeaucourt, la documentation est moins abondante.
1911
Liébert, dit Gilbert, est né à Marquette en Ostrevant en 1870. Lors de son incorporation il déclare la profession de verrier. Sa fiche matricule mentionne ses différentes adresses à Paris de 1902 à 1906, il exerce alors la profession de voyageur de commerce. En 1907 il est domicilié à Bohain en Vermandois. En 1911, à Denain, il épouse Philomène Souppart, née à Bully les Mines en 1867, il est alors domicilié à Somain et tient un commerce d'instruments de musique, profession qui est mentionnée dans les annuaires Ravet-Anceau jusqu'en 1932, toujours à la même adresse, 32 rue Sadi-Carnot.
Annaire Ravet-Anceau 1935
source : Achives départementales du Nord
Le magasin est repris par H. Dupire vers 1933. Pas de mention publicitaire d'épinette du Nord, autre que celle de l'annuaire de la facture instrumentale. Mais ces publicités régionales et parisiennes, témoignent de la demande très forte pour cet instrument à cette époque.
Christian Declerck
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