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Danses des épées
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Avec plein de pépites ultra rares dont une qui me touche particulièrement, le stage de Laon du 4 au 9 avril 1977
la chaîne Mélusine est ICI
le site indissociable ICI
j'avais déjà des problèmes avec ma vielle |
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Des enregistrement de quelques "causeries" avec les intervenants (Henri Agnel, Julien Skowron et Yvon Guilcher) du stage de Laon d'avril 1978 :
Julien Skowron : Y a-t-il eu une musique instrumentale antérieurement aux sources qui nous sont parvenues ? ICI
Yvon Guilcher : Les sens du mots folkore et les sens du mots populaire ICI (le son est très mauvais, lors de l'enregistrement mes piles ont flanché, j'ai essayé de récupérer ce que j'ai pu en corrigeant la vitesse, la fin de la conférence n'est vraiment pas audible)
Henri Agnel : présentation des différentes percussions et des différents rythmes utilisés en musique ancienne, avec une intervention de John Wright, puis Jean-François Dutertre présente d'autres percussions : cuillère, bodhran et le chien de la vielle ICI
Né à Dunkerque, au n°18 de la rue du Pied de Vache, le 2 janvier 1827, fils de Louis, instituteur, et Sophie Verlière. Dans sa jeunesse il est musicien au théâtre où il joue du violoncelle, mais il est aussi réputé pour ses qualités de chanteur comique et joue aussi la comédie où il excelle dans les "rôles charges" nous précise Victor Letellier (Une Année à Dunkerque, 1850), par exemple le 1er juin 1850, à Bergues pour la kermesse : M. Manotte de Dunkerque, est venu clore la soirée par des chansonnettes qui ont provoqué le fou rire et qui avaient au suprême degré le don de désopiler nos placides organisations berguenaerdes. (L’Artiste, revue du Nord de la France)
Le 23 juillet 1853, le journal La Dunkerquoise nous apprend que le choix de l'administration s'est arrêtée en faveur sur T. Manotte pour l'emploi de carillonneur municipal, et que l'on renonce à l'air de la Dame Blanche à la sonnerie des heures. Ce qui est confirmé par l'arrêté du maire du 27 décembre : Considérant que la restauration récente du carillon de la tour du beffroi nécessite la nomination d’un carillonneur et que M. Théophile Théodore Manotte, musicien, né et demeurant en cette ville a les qualités requises pour bien remplir cet emploi, vu l’art. 12 de la loi du 18 juillet 1837, arrête : art 1er, M. Manotte est nommé à l’emploi de carillonneur de la tour du beffroi de cette ville. Art 2, il sera tenu de jouer le samedi et le dimanche et aux jours de fêtes civiles et religieuses, de onze heures à midi. Dans toutes les occasions où l’administration municipale jugera à propos de prescrire le jeu du carillon, il suivra les indications qu’elle lui donnera à cet effet. Art. 3, il jouira du traitement annuel de 600 francs et il le touchera à partir du 1er octobre 1853, date de son entrée en fonction. Il n’aura droit à aucune indemnité pour le jeu du carillon en dehors des jours et des heures prévus dans l’article précédent.
Vers 1855 nous le découvrons marchand de vins en gros, 25 rue du Lion d’Or, associé à Louis Gysel, de Calais, grâce à une lettre passée en vente sur un site d’enchères. Quelques années plus tard il est membre de l’Orphéon Dunkerquois, il est fondateur de la chorale en 1857 et participe au déplacement à Paris relaté par Raymond de Bertrand dans les Mémoires de la Société Dunkerquoise en 1858. Il est représenté dans un tableau qui fait ornement dans l'une des salles de la société, [et qui] en offre la nomenclature suivante : MM. Louis Atteleyn, Louis Crujeot, Henri Cutsaert, Auguste Degravier, Victor Derode père, Léon Derode, Victor Derode fils, Edouard Detraux, Edmond d'Ingrande, Auguste Everhaert, Léon Gourdin, Jules Hauw, Albert Hellbusch, Paul Hibon, Gustave Hondschoete, Antoine Huot, John Irwin, Noël Leblond, Charles Leduc, Charles Leroy, Louis Manotte, Théophile Manotte, Léon Manotte, Adolphe Pieters, Emile Pouleur, Auguste Robyn, Alphonse Sapelier, Désiré Vancauwenberghe, Victor Vandenberghe, Auguste Vantroyen et Benjamin Villette.
Changement de parcours
Que se passe-t-il entre 1860 et 1869 ? on ne sait. Pourquoi se retrouve-t-il à Nice le 15 août 1869, chef de la musique municipale, compositeur de la cantate en l’honneur de Masséna, chantée par un chœur de 200 chanteurs, niçois et soldats du 5e de ligne, accompagnés par la musique militaire, au Théâtre Impérial de Nice pour l’inauguration de la statue ? on ne le saura sans doute jamais.
De son activité à Nice on retient principalement ses cours donnés à la grande bourgeoisie en résidence sur la côte qui n’est pas encore d’Azur. Ainsi Marie Bashkirseff relate dans son journal en juin 1873 Mannotte était très content de moi ce matin, j’ai joué une partie du concerto de Mendelssohn sans une faute. Sa fille, Jeanne Manotte, née à Dunkerque en 1856, est également professeur de piano elle a tout juste 20 ans. Artiste musicienne et concertiste, elle a fait ses études musicales au Conservatoire de Paris où elle obtient un 1er prix de piano en 1874, elle se produit à Nice dès 1875 en solo et en duo avec son père. En 1883 elle épouse Jean Billa, architecte né à Valparaiso (Chili) en 1858. Après son mariage elle continue de donner des concerts. On peut l’écouter en 1887 au casino de Monte-Carlo, à Monaco où le gratin européen se retrouve « On signale à Monaco une foule de visiteurs de distinction : ce ne sont que prince et altesses. Citons le duc d’Edimbourg, le prince George, fils du prince de Galles ; le prince de Battenberg, gendre de la reine Victoria ; le grand duc et la grande duchesse de Meklembourg, le prince et la princesse Waldemar, le prince de Leuchtenberg, etc. Les concerts sont toujours très suivis : celui où l’on a entendu Mme Billa-Manotte, pianiste émérite, a été particulièrement brillant » (Le Triboulet) et ainsi jusque vers 1890. Ensuite elle suit son époux à Paris, 165 rue de Courcelles où elle donne des cours et des leçons particulières de piano et solfège. Elle participe à de nombreux concerts, avec les artistes parisiens et y croise la compositrice Cécile Chaminade qui lui dédie sa 2e Valse op. 77, en 1895.
En 1899, salle Mustel, 46 rue de Douai, elle se produit avec son fils, et élève, René Billa (La Gazette de France). En 1900 elle est nommée officier d’académie. René est né en 1884 à Nice, lui aussi obtient un 1er prix de piano au Conservatoire de Paris en 1901. Il deviendra un concertiste et compositeur réputé, il épouse en 1908 Aimée La Villette, plus connue, maintenant, sous son pseudonyme Rita Strohl, une compositrice féconde. Mais c’est une autre histoire.
Théophile Manotte meurt le 8 juin
1900 à Nice, 9 rue d’Italie, Les obsèques
du regretté artiste auquel Nice doit la création de sa musique municipale, ont
eu lieu hier matin au milieu d’une affluence émue où figuraient la plupart des
notabilités niçoises. Le cortège funèbre a quitté la maison mortuaire à 8 h
1/2, précédé par la Musique municipale qui n’a cessé d’exécuter des marches
funèbres, sous la direction de son sous-chef M. Trastour. Le char disparaissait
sous les fleurs et les couronnes. Parmi les plus belles, citons celles du grand
et du petit Lycée, dont le défunt dirigeait avec tant de distinction les cours
de musique ; la couronne de la Musique municipale, portée à bras par deux
membres qui font partie de notre première Société musicale depuis sa fondation,
etc. Le deuil était conduit par M. Billa, gendre du défunt. Près de lui
marchaient M. Sauvan, maire de Nice et M. Olivier, proviseur du Lycée. Les
cordons du poêle étaient tenus par M. CHANAL, inspecteur d’académie ; M. Pivet,
chef de la Musique municipale, et par les jeunes Eugène Kiss et Lattes, élèves
du défunt. Dans le cortège noté tous les professeurs et l’aumônier du Lycée,
les chefs de musique et des Sociétés chorales de la ville, etc. La cérémonie
funèbre a été célébrée à l’église Notre-Dame. Durant la messe, la Musique
municipale a exécuté divers morceaux de circonstance. Après l’élévation, un
chœur a été chanté par la maîtrise russe dirigée par M. SOLAR. On a
généralement regretté que M. PONS, l’organiste de Notre-Dame, n’ait pas fait
entendre en cette solennité funèbre les grandes orgues qui, au grand
désappointement de tous, sont restées muettes. La cérémonie funèbre terminée,
le corps a été conduit au cimetière de Caucade. L'Eclaireur de Nice
Christian Declerck, 19 septembre 2024
Il laisse de nombreuses compositions, la plupart sont conservées à la BNF :
En faisant l'inventaire des cahiers de chansons de ma collection, je relève ce Salut aux ouvriers, paroles d'Henri Simoens, une des rares parmi les 165 chansons dont l'auteur soit mentionné. Des paroles fortes et toujours d'actualité, qui ont circulé aussi jusqu'en Bretagne. Elle a été collectée à Douarnenez et à Tréboul, voir ICI. "Recueillie et arrangée" par Gaston Blondelon* qui l'édite sous son nom chez Marcel Labbé. On la retrouve dans la dernière publication de l'association Emglev Bro Douarnenez.
Source |
Le cahier appartenait au couple dunkerquois Georges Marcotte (1888-1946) et Emma Vanlerberghe (née en 1888). Il est né à Dunkerque, comme son père Pierre ; sa mère, Mérantine Défossez, est picarde, née à Vitry en Artois. Son épouse est une Flamande, née à Quaedypre, dont les parents sont originaires de Bergues et Bailleul. Je ne sais rien de lui que ses professions, il était caporal tambour au 110e RI à son mariage puis chef de manutention de la maison Coquelle-Gourdin, son domicile, 26 rue Saint Charles et ce cahier de chansons rédigé et illustré avec soin.
collection personnelle |
L'auteur de ce chant, Henri Simoens, était chansonnier et cabaretier à Roubaix. Né à Courtrai en 1841, il exerce aussi les métiers de fileur, teinturier et apprêteur, il épouse Clémentine Vantomme à Courtrai en 1869. En février 1903 le Journal de Roubaix publie : On nous prie de demander aux poètes et chansonniers de Roubaix et de Tourcoing de vouloir bien se réunir, jeudi prochain 19 février, à huit heures, chez M. Désiré Bourgois, à l'estaminet Au Petit chansonnier, 78 rue de la Perche. Cette réunion a pour but d'organiser une soirée au bénéfice de M. Henri Simoens le chansonnier populaire devenu aveugle et actuellement, en traitement à Gand, à l'Institut de l'Enfant Jésus. Cette fête de bienfaisance est un succès si l'on en croit le compte rendu paru quelques jours plus tard :
Egalité de Roubaix Tourcoing 7/2/1903 source : médiathèque de Roubaix |
Il meurt à Roubaix le 12 février 1907 : Mort d’un chansonnier - Le chansonnier patoisant Henri Simoens vient de mourrir à l’âge de 65 ans. Il a composé surtout des chansons locales dans lesquelles vibrait souvent la note patriotique. Ancien élève de notre Académie de musique, il fonda en 1874 l’Union Ouvrière et devint, en 1881, président des chansonniers roubaisiens et membre de la société des auteurs et compositeurs. Henri Simoens avait été longtemps ouvrier teinturier dans la maison de M. Emile Roussel, rue de l’Epeule. (Journal de Roubaix du 15 février 1907)
Le Journal de Roubaix 14/4/1881 source : médiathèque de Roubaix |
Sa généalogie par un descendant ICI
D'autres infos ICI (merci à Denis Arnaud)
J'ajoute cette belle interprétation reprise sur la page ci-dessus, par Marie-Aline Lagadic et Klervi Rivière
Quelques chansons disponibles sur Gallica
l'inventaire dans le catalogue de la BNF ICI
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* Gaston Blondelon, ce compositeur non identifié par la BNF, est très probablement Gaston Jules qui est né à Paris dans le 17e arrondissement le 15 mai 1886. Il est employé de commerce lors de sa conscription, il devient soldat musicien au 103e RI le 11 octobre 1908. On relève plusieurs adresses à Paris sur sa fiche matricule : 1906, 14 rue d'Aubervilliers, 1910, 5 rue Bellot et 1913, 40 rue de Provence. Il est mort le 13 octobre 1916 à Dreux, 8 rue Desmousseaux.
Musique vivante et relais médiatiques
collection personnelle |
En décembre 1975, peu avant de nous quitter pour d'autres horizons en janvier, Jean-Louis Montagut organise avec la MJC de Rosendael le 1er stage de danses flamandes de la région 59/62. Il a invité Jan Vandeputte, cornemuseux et facteur d'épinettes à Heestert (B), son frère, et un ami accordéoniste et leurs épouses pour nous enseigner les danses de base du répertoire de la tradition flamande.
collection Jean-Louis Montagut |
animation du marché de Rosendael |
JL Montagut, M Lebreton, C Declerck, JJ Revillion, P Laneres, C Declercq |
J-J Revillion et Michel Lebreton |
chanteuses bretonnes inconnues |
les mêmes dansant |
un duo d'auvergnat |
Annick Baudry et son frère François |
Christine Outier et J.-L. Montagut + Annie Verhille et J.-P. Chantret |
participants au stage, 2e à gauche : Mme Vandeputte |
d'autres photos à venir