1910 : Léon Finot, clinqueur de la ville de Dunkerque, gardien de la bourse du Commerce, vient de mourir à l’hôpital, il était âgé de 65 ans.
Le clinqueur municipal ! voilà encore une fonction qui disparaît avec celui qui s’en glorifiait un peu […] Nombreux sont les Dunkerquois qui se rappellent de Finot, porteur d’une jambe de bois dont il tirait savamment, en la frappant avec mesure sur le trottoir, un accompagnement heureux aux dernières notes de son gong […] Muni de son plateau de cuivre et de son maillet d’ébène il allait par la ville, à l’heure du ruisseau, vers 8 h du matin, s’arrêtant aux différents coins et il clinquait à petits coups répétés. Quand il avait réuni autour de lui quelques auditeurs - des enfants moqueurs pour la plupart -, il donnait lecture du papier, toujours chiffonné à la main : “il est fait savoir qu’une vente aura lieu, etc” ou bien “il a été perdu, etc.” D’une voix appropriée : digne quand il s’agissait d’annonces officielles, indifférente quand c’était un objet perdu, il faisait savoir son quelque chose au nom, soit des pouvoirs municipaux, soit d’un particulier, “à tous et à chacun”, suivant sa solennelle formule, et comme Finot élevait le ton sur les derniers mots “contre récompense”, les gamins ne manquaient jamais d’y répondre lentement : “A-men !”. Finot ne s’en fâchait pas, cette fantaisie étant passée à l’état d’habitude et complétait en quelque sorte son boniment. […] La publicité de plus en plus grande de la presse locale, la multiplicité des emplacements d’affichage rendirent chaque jour moins utile le concours du clinqueur et il y a quelques années on n’entendait plus, qu’en de très rares occasions, les petits coups de maillet sur le plateau de cuivre. Puis Finot enleva le tableau de : “clinqueur de la ville de Dunkerque” placé au dessus de la porte de son domicile rue Saint-Gilles et il ne fut plus que le gardien de la Bourse du Commerce.
Albert Salignon, Nord Maritime, 11 août 1910
photo : source CMUA
Léon Alphonse François FINOT est né à Loon-Plage le 26 septembre 1845, fils de Pierre (1824-1859) et Marie BRUNET (1823-1871). En 1872, il est tailleur d'habits quand il épouse Anne Marie DE BEVER née à Nieuport le 26 juillet 1851. Léon meurt à Rosendael le 8 août 1910. Il est l'arrière grand-oncle du chansonnier gravelinois Auguste Finot dit Gut (1920-2013).
Les prédécesseurs
Dans les registres paroissiaux et l'Almanach du Commerce publié par Emmanuel LORENZO, j'ai relevé le nom de quelques clinqueurs de Dunkerque depuis la fin du XVIIIe siècle.
1777-1783 : Mathieu Pillaert (~1725/1783)
1787 : Marc Gonthiers (1744-1812) est installé rue Royale, aussi maître cordonnier
1809 : le même Gonthiers, rue Saint Gilles
1814 : Nicolas Pierre (1758-1815), place Jean Bart, ancien tambour du 3e rgt d'état major et perruquier
1817 : Charles Pierre (1788-1853), rue du Pied de Vache, perruquier, fils du précédent
1820 : Martin Samarcq (1769-1824), 21 place Royale, serrurier
1826 : Pierre Ledru (1787-1835), 18 rue Jean Bart, cordonnier, gendre du précédent
1830 : Pierre Goudesone (1786-1840), rue Saint Gilles, bottier
1878 : Louis Liger (1812-1892), rue Royale, épicier, agent de police
Bientôt l'autorité se mit de la partie. En 1806,l'Administration municipale adjoignit auclinqueuren office, connu sous le nom de Gonthier, un secondemployé, nommé Pierre, pour annoncer aux habitantsles avis publics.
Arrêtons-nous ici une seconde et expliquons quecette vieille expression flamande declinqueur, francisée par la terminaison, a pour raison le mot « klinken », sonner, parce que l'appariteur échevinal, quiavait anciennement à faire des publications, les précédait de coups de sonnettes ou de clochettes, au sondesquelles accouraient les curieux. Ceci expliqué,nous reprenons notre récit. Or, voici ce qui advintpour les deuxclinqueurs dunkerquois en charge.
Pierre, l'intrus, qui employait un tambour pour réunir son monde dans les carrefours, transmettait ses nouvelles en français ; mais l'ancien serviteur, le vénérable Gonthier, armé d'un marteau et du classique petit chaudron de cuivre, qui avait jadis remplacé la sonnette, avec un énorme avantage, le vénérable Gonthier parlait d'abord en français, puis redisait en flamand son annonce, pour l'intelligence de tous les auditeurs, comme il l'avait fait, en un mot, de temps ancien depuis son entrée en fonctions. Jusque-là, Gonthier rendait service à ses concitoyens ; mais, en cette année, M. de Kenny, maire de Dunkerque, qui ne connaissait pas un mot de flamand et qui, assurément, n'en appréciait pas l'utilité, intima l'ordre à son vieil agent municipal de transmettre au peuple, uniquement en français, ce qu'il était chargé d'annoncer dans la ville. Il arriva de là que l'on entendit longtemps prononcer cette interpellation, quand le crieur public avait parlé : « Wat zeyt die ventje », que dit cet homme ?
Sur le parler dunkerquois, cet article d'Emile BOUCHET (1848-1918) ICI
[…] En 1895, José Dewavrin arrive par la ligne ferroviaire à General Acha, le centre de colonisation d'Epu Pel qui s'est développé entretemps. Il y est accueilli par Alfonsa Capdeville, maintenant intendant de Victorica, qui l'emmène directement au magasin général pour que le nouveau venu puisse faire l'emplette de tenues adéquates à l'exploration de ces terre reculées : vêtements, bottes aux genoux, chapeau de toile, carabine et cartouches, couteau, étui pour ses pièces de monnaie et ses balles, mors et harnais en cuir à finitions en argent.
Après avoir aussi acheté un bon cheval de selle et un couple de chiens de berger, Dewavrin est prêt à se lancer dans l’aventure qui consiste à se transformer en colon du territoire de la pampa centrale, un territoire où pratiquement tout est à faire. En 1896, Joseph Dewavrin et Capdeville fondent une compagnie commerciale qui va opérer sous le nom d'A. Capdeville et Cie. Le premier apporte le capital, le second sa connaissance du milieu ambiant accumulée durant son séjour à Montevideo, ses quatre années à sillonner la pampa en tant que marchand ambulant et ses plus de dix ans installé dans les territoires conquis.
[…]
Avant de s'intaller dans la province de La Pampa, Dewavrin avait acheté un pianola à Buenos Aires. L'instrument va lui permettre d'animer les soirées entre amis à son estancia ou à rendre plus supportable la solitude des longues nuits d'hiver du rude climat continental. Enfant de la bonne bourgeoisie française, il a étudié le piano, la théorie et le solfège pendant de longues années, un effort qui lui pesait à l'époque mais dont il se félicite maintenant. Un jour, le gouverneur du Territoire, Dr José Luro, qui séjournait chez Capdeville à Telèn, l'écoute avec ravissement interpréter des valses, polkas et mazurkas de sa composition. Aussitôt, il lui passe commande d’une oeuvre musicale de son choix, et bientôt Dewavrin lui dédie une valse-boston intitulée « Lamentos Pampeanos » (« Lamentations de la Pampa »). Ce sera sa première partition éditée par la maison J. A. Medina & Fils, qui en vendra pas moins de dix éditions de mille exemplaires chacune. Peu après, c’est pour le successeur de Luro, Dr González, qu’il écrit une polka militaire « Bienvenue ». En 1913, il participe sous le pseudonyme de J. Nirvassed au Concours de tango organisé par le Club sportif de Buenos Aires avec une composition dénommée « El Tony ». Quand le jury ouvre l’enveloppe contenant les informations personnelles du compétiteur, la surprise est grande en constatant qu’il s’agit du citoyen français José Dewavrin. Après avoir vérifié que le règlement ne limitait pas le concours aux nationaux argentins, les jurés lui accordent le premier prix, certainement en raison de la grâce des accords et harmonies et aussi parce que la partition a été écrite pour le piano, instrument qui est en train de permettre au tango de sortir peu à peu des bars et académies des faubourgs pour s’imposer dans les salons de la bonne société. […]
Extrait de El Compositor del Monte, Luis Ernesto Roldan, 2009, traduction de Bernard Cohen
Joseph Anselme Dewavrin, est né à Tourcoing le 9
avril 1872, fils d'Auguste, négociant et Octavie MOTTE. On sait par sa fiche
matricule qu'il arrive à Buenos Aires le 16 octobre 1894. Il se marie avec Marie MASSY à
Montevideo en février 1897 où naissent leurs deux enfants : Roger en 1898 et
Yvonne en 1902. Il rentre en France en décembre 1914, il est à Paris 18e 12 rue de Maistre, puis 9 rue Félix Liem en 1915. Toujours à Paris 9e en 1919, 64 rue de la Victoire. Il rentre dans sa région natale en 1922, à Roubaix, 28 rue Blanchemaille, puis 12 rue du Grand chemin. En 1926 il emménage 6 bis rue de la Gare où il meurt le 27 février 1931, inhumé au cimetière de Roubaix, sa tombe a disparu. Son épouse est restée en Amérique Latine, elle meurt à Montevideo en 1945 (voir généalogie ICI).
Ce livret n'est plus disponible chez l'éditeur, j'ai eu la chance de le commander à son auteur en 2007.
- Ah ! jeunesse !, valse pour piano (1914) Bulletin officiel de la république argentine
- A la ciudad de Londres, two step de Juan Nirvassed, dedicado a la tradicional tienda de Buenos Aires, en los primeros años de este siglo (1910). (livret CD)
- The Alpine wolf, édi. J. Lashermes, St Romain en Gal (ca 1927) mention dans Mon Piano n°2 février 1927
- American boy, march par J. Nirvassed, Paris Ricordi, 1910 (BNF)
- A Moment of folly, one step, à Monsieur et madame Philippe de St Georges, Gazette Musicale de France (GMdF) n°8, 8/1926
- A toutes les jeunes mamans, valse des nouveaux nés, dédicado al Club Populaire Français, (livret CD)
- Les amis de Tourcoing, fox-trot Tourquennois, paroles de Pehem, Syndicat d'initiative (1924)
- idem, dédié à monsieur Jacques Masurel, président des Amis de Tourcoing, Gazette Musicale du Nord (GMdN) n°2 2/1924
- American Boy, marche (diffusée sur Radio Béziers, Excelcior 8/1/1928)
- American cirque Excelsior [El Tony] 1913, Ce tango a gagné le concours organisé au Palace Théâtre, de Buenos Aires.
- L'arpète aux millions, opérette orientale, livret d'Edouard MICHEL (La pensée française, 9/3/1925)
- Au Pays des Rêves, chanson, ed. A L Doyen, Wattrelos
- Baby eyes, fox-trot, àmon ami M. Paul Mager, professeur au Conservatoire de Tourcoing, GMdF n°11, 11/1926
- Banyuls Trilles, two step (livret CD)
- Bienvenue, polca militar dedicada al Sr. Gobernador de la Pampa Central, Dr. González, livret CD
- Bijou-Valse, "hommage à Messieurs Cacan père et fils, les réputés bijoutiers de la rue Neuve à Lille" Ed. J DEWAVRIN, 12 rue du Grand Chemin, Roubaix (1923)
- Bis, Bis, Bis shimmy fox, de Nirvassed, par le Trío Iberia (diffusé le 27/3/1931 sur Radio Barcelone et le 2/4/1931 sur Radio Maroc)
- Bondues-Centenaire, fox trot marche, dédié à Monsieur Carlos Florin, président de la musique municipale de Bondues, Mon Piano, n°1 janvier 1928,
- Bonjour, valse boston, dédicace à J. Charpentier (livret CD)
- Le bon vin de France, paroles de A. Lugnier, Mon Piano septembre 1928
- Brahmina, fox-tropt, édi. J. Lashermes, St Romain en Gal (ca 1927) mention in Mon Piano février 1927
- Caballeros Club, tango (J. Nirvassed)
- Caprice de femme, valse pour piano (1914) Bulletin officiel de la république argentine
- Carillon de Saint Amand, La semaine à Paris 30/5/1930
- Carnet de Bal, one-step, à Mlles Fernande et Simone Sax GMdF n°8, 8/1925
- Célinette, fantaisie, à Mlle Céline Lorthiois par J. Nirvawed, imp. Rosoor-Delattre
- Central 2951, maxixe, Box Folder 73/39 : Library of congress
- Chagrin d'Enfant, valse hésitation, paroles de Pierre Manaut, "à Mlle Christiane Wattinne" Ed. J DEWAVRIN, 12 rue du Grand Chemin, Roubaix (1922) BNF
- Le Champagne, chanson à boire, paroles de Orly, 2e prix du concours de la ville de Reims, GMdF n°10, 10/1926
- El sueno de un musico (le rêve d'un musicien), valse (Bulletin oficial de la Républica Argentina, 1911) livret CD
- El tango de moda, ¡Muy del jugo Maggi!, tango, Imprenia musical Ortelli, Buenos Aires, (livret CD)
- En Bombe, fox-trot, Edi. A. L. Doyen, Wattrelos
- Entre nous, two step, dédié à Mlle E. Stera (livret CD)
- Esmeralda, valse, B-14089, 11/17/1913, Orquesta Rodríguez [i.e., Victor Orchestra]
- Feliz ano nuevo, tango (1914), (livret CD)
- Firuletas (Petites histoires) de J. Nirvassed, paroles de B. Avris, tango par J. Nirvassed [of France], piano (catalogue de copyrights 1919 (BNF)
- Florestine des Alpes, valse boston (livret CD)
- Fox-trot roubaisien, fox trot sportif dédié au comité organisateur des fêtes franco-belges de Roubaix 1923, et à Messieurs Georges Motte, Henri Vandaele et Maurice Fourgous, GMdN n*19 6/1923
- Frissonante, valse lente "A Mlle Marcelle Dunant" (museo Carlos Gardel) (livret CD)
- Gavotte des allumoirs (Le temps, 3/4/1926)
- Gérijinette, fantaisie (livret CD)
- Goal, two step, Buenos Aires, Breger hermanos, 1914 (BNF) (Bulletin oficial de la Républica Argentina, 1911) (livret CD)
- Hesperidina, tango de moda, de Juan Nirvassed, dedicado a la bebida de ese nombre
- Ho la la !, one step, à Mlle Renée Bourgois, GMdF n°2 2/1926
- Hoy llegó el dulce de leche, de Juan Nirvassed, tango familiar, dedicado a la fábrica de productos lácteos "La Martona".
- Idilio pampeano, valse dédicacée à la Société La Langosta de Bahia Blanca, livret
- L’Incomprise, valse rêverie, à Monsieur A. Rosoor-Verlingue, GMdN, n°11, 10/1922
- L'Incomprise, valse rêverie, Ed. J. De WAVRIN, 28 rue Blanchemaille, Roubaix (1922)
- Jeune fille moderne, intermezzo, Mon Piano 12/1927
- Johnson and Jeffries, two step, B-14142, 12/3/1913 Orquesta Rodríguez [i.e., Victor Orchestra]
- Just the one ( Tout à fait celui là) fox trot, by J. Nirvassed [of France], L Mallochon, Paris (catalogue de copyrights 1919 (BNF)
- La creolita, tango, mention sur partition (1919)
- La retirada alemana, tango B-18103 7/11/1916 Victor Orchestra
- Lamentos pampeanos, valse,, dédicado al Señor Gobernador J. Luro, (livret CD)
- Lettre d'Amérique à Berger, valse (livret CD)
- Lo que prometo camplo, tango pour piano (1914) Bulletin officiel de la république argentine
- Lutecia vals, dédicacée aux Enfants de Lutèce, box folder 73/40 (Lauro Ayestarán collection, Library of Congres) (livret CD)
- Maggi tango, tango pour piano (1914) Bulletin officiel de la république argentine
- Marcelli, fox-trot jazz (publicité)
- Mes Vingt Ans, valse, à Mlle Yvonne Demanne, GMdF n°4 4/1925
- Mi tango preferido, tango pour piano (1914) Bulletin officiel de la république argentine
- Miss Pickles, fox-trot (blues), à Mlle Aline Verhulst, GMdN n°15, 4/1923
- Muy del Aperital, tango criollo, dédicado a la Casa M. Delor et Cie de Bordeaux
- ¡Muy del jugo Maggi!, tango, imprenta musical Otelli, Buenos Aires
- Noche de amor, valse, Orquesta Alfredo De Angelis, Buenos Aires, Odeon 858-B 37495
- Noche de Boda (nuit de noces), valse, livret CD)
- Noël, chant, à M. Charles Dewattine, directeur de la chorale St Christophe GMdF n°11, 11/1925
- No faltes al biógrafo (Pontificia Universidad Católica Argentina)
- La Nueva sirena, valse tzigane (Lauro Ayestarán collection, Library of Congres, box folder 73/41
- Pampa central, tango par J. Nirvassed [of France], piano (catalogue de copyrights 1919 (BNF)
- Paris-Buenos Aires, tango par Nirvassed, à Monsieur P. d’Amor, arr. A. Bosc, Paris (1914), (BNF)
- La Perdida, tango, paroles de Pierre d'Amor, 11 mars 1931, Catalog of copyright 1932
- Perelli, valse (livret CD)
- Pommery valse (museo Carlos Gardel) (1914)
- Pourquoi pas ? valse polaire, dédiée à Mme Charcot (livret CD)
- La Pulperia, tango criollo, Mon Piano 4/1927
- Qué cosa Barbara, paso-doble, à Mlle Marcelle Rasse GMdF n°9, 9/1926
- La Rétirada alemana, tango B-18103, 7/11/1916 Orquesta Rodríguez [i.e., Victor Orchestra]
- Retour au Pays, romance sans paroles (livret CD)
- Rêve Brisé, valse, GMdN n°2 1/1922, + éd. Gras à Lille
- Le Rêve de toutes les filles, chanson, dédiée à Mme Eugénie Buffet, dédié aux charmantes lectrices de Mon Piano, paroles de C. Cloélo C., Mon Piano 7/1927
- Le rêve d’un musicien, vals (livret CD)
- Si comprendieras ! two step pour piano (1914) Bulletin officiel de la république argentine
- Si vous saviez (Si Vd. Supiera), valse (blog Luis Roldan)
- Smoking-Time, one-step, "1er prix Gazette musicale du Nord" GMdN n°6 5/1922
- Souvenir de Buenos-Aires, valse par J. Nirvassed, Buenos Aires, Breyer hermanos, 1911 (BNF)
- Soyons heureux, valse, par J. Nirvassed, L. Mallochon 1923, (BNF)
- Sueño de mujer, valse, B-14383 1/28/1914, Orquesta Rodríguez [i.e., Victor Orchestra]
- Tango Argentino à Paris, La huelga de los millionarios, tango, 78 tours (bibliothèque du Danemark)
- Tango Blanco. Tango par J. Nirvassed. "A Monsieur L. Reynaud, l'inventeur et fabricant du Blanco" Imp. Georges Frères, Tourcoing (1922)
- Tienda a la ciudad de Londres, tango (1910 ?) (incendie dans un grand magasin de Buenos Aires)
- Todo ... Para mi comadre, tango, B-14143, 12/3/1913, Orquesta Rodríguez [i.e., Victor Orchestra]
- Tourisme tango (Le moniteur du commerce 26/4/1914)
- Tunisian blue, fox, à son altesse le Bey de Tunis, GMdN n°7 7/1924
- Una, dos y tres, schottisch pour piano (1914) Bulletin officiel de la république argentine
- Une petite fille bien sage, valse enfantine, à Mesdemoiselles Yvonne et Suzanne Coupleux, GMdF n°10, 10/1924
En 1979, Jean Denise de Westhoek éditions produisait Dunkerque en Flandre Volume 1, musiques traditionnelles, chants en flamand, carnaval, chansons populaires dunkerquoises, chansons françaises avec les artistes : Jacques Yvart, Marieke en Bart, Het Reuzekoor, les Kakestecks et Albert Creton, un vraie référence discographique dunkerquoise. [disponible ICI]
Chez BémolVPC, pour mettre fin à nos productions phonographiques, nous avons décidé de sortir un dernier album, en créant , 45 ans après, le volume 2 de Dunkerque en Flandre plus dans le style d'aujourd'hui. L'idée germait depuis une bonne quinzaine de mois. Ce sera la centième production sonore et phonographique du catalogue de BemolVPC. Le choix fut de produire cet album et de le fabriquer, mais de ne pas le vendre pour notre compte. Cet album est offert sous forme de don à la station SNSM de Dunkerque.
[…]
Marie-Jo et Dominique BOMMEL
Musiques :
- On n'est pas fatigués, paroles et musique de José Barroy par Codéine
- Reys naer Island, par Trio Blootland
- 'n Vlaamschen zenger, paroles et musique d'Edmonde Vanhille, par l'auteur
- Quand il reviendra, paroles et musique d'Edmonde Vanhille, par Etwien
- De Karnaval, par Om een Keër
- De Dunkerque à Béring, paroles Armand Dubarry, musique Patrick Denain, par Les Ducs d'Albe
- Vers la terre promise, paroles et musique de JeanZibart, par l'auteur
- On n'oublie pas, paroles et musique de Jacques Yvart, par l'auteur
- Mourir pour des idées, paroles et musique de Georges Brassens, par JoNat
- Messageries Maritimes, paroles Bernard Lavilliers, musique Pascal Arroya, par Etwien
- Wals voor Pol, musique de Wim Poesen, par les Doedelzacks de la côte
- Suite du détroit, par Smitlap
- Au p'tit fumoir, paroles et musique de JeanZibart, par l'auteur
- La valse à Toto, paroles et musique de William Schotte, par W. Schotte et P. Heuguebart
- L'amour c'est comme de la salade, paroles de Philias Champagne, par Les Vieux d'la Veille
- Morue, merlans et poissons plats, paroles et musique de JeanZibart, par l'auteur
- L'oncle Co, paroles et musique d'Eugène Gervais, par Les vieux d'la veille
- Vieux Géant, paroles et musique de JeanZibart, par l'auteur
- Jan mijnen man, par Duinkerker's
- Suite bretonne, par les Bretons de Dunkerque et Boulogne sur Mer
- Oiseaux migrateurs, paroles et musique de Jacques Yvart, par Elles
- La cantate à Jean Bart, paroles Joseph Fontemoing, musique David Riefenstahl, par Les Ducs d'Albe
- Les pieds dans l'eau, paroles et musique de JeanZibart, par l'auteur et la chorale de la SNSM
Podcasts - Entretien avec Jean Marc Gosset, bénévole de la station SNSM de Dunkerque, avril 2024 - « Le parler Dunkerquois » entretien avec Jean Chatroussat, 2019 - « La marche de l’histoire » Le sauvetage en mer Radio France, mai 2017 - « Carnaval de Dunkerque » entretien avec Jean Denise Westhoek Editions, février 1984 - « SNSM histoires et actualités : le sauvetage en mer » octobre 2021
Vidéos - Les oiseaux migrateurs par « Elles » 2024 - SNSM de Dunkerque, Hommage au sauveteur en mer 06/2019 - SNSM de Dunkerque, diaporama et commentaire de JL Muller - Mise à l’eau de la Sirène le 25/04/2019 - La sirène par JeanZibart - A Charlie par Jean Zibart - Club Croisiere Alidad - Les Vieux de la veille en studio 2024 - On n’est pas fatigué par Codeine (bande annonce) - Bande annonce Dunkerque en Flandre 2 (bande annonce) - Les pieds dans l’eau par JeanZibart
Les archives de « La vigie de la citadelle » En format PDF les n° 59, 62, 67, 72, 75, 79, 100, 104 et 107
J'ai découvert Enrico GAMBERI par son séjour à Dunkerque en 1896, il est mentionné musicien sur le recensement au 19 de la rue du Moulin à Poudre. Une rue des quartiers Est de Dunkerque qui borde la caserne Jean-Bart, et qui mène à la rue des Casernes de la Marine (la fameuse rue des P'tit's Jup's), réputée pour ses bars très accueillants. Je parle de ces bars parce qu'Enrico arrive d'Anvers où il s'est fait expulsé en 1893 après un rapport de police l'accusant d'être le souteneur d'une fille éparse.
Dunkerque vers 1903
Enrico Gamberi est né en Italie à Spilamberto dépendant de Marano Sul Panaro, entre Modène et Bologne, le 23 juillet 1865. Son dossier d'immigration à Anvers nous apprend qu'il était passé par Bâle (Suisse), où il avait pris un passeport au consulat d'Italie en 1888. On le retrouve ensuite à Bruxelles l'année suivante, 3 rue d'Or, puis à Anvers où il arrive en 1890, 43 rue de l'Escaut. Après un séjour à Rotterdam en 1891, 35 rue du Brésil, il revient à Bruxelles, 15 rue du Temple en 1892. Il demeure 33 rue de la Fabrique à Anvers quand il est repéré par la police qui l'accuse de cacher son activité de souteneur en déclarant un travail de colporteur d'objets en plâtre. Après son séjour à Dunkerque, je le retrouve quelques années plus tard en 1906 au Hâvre, 59 rue Dauphine, il est débitant de boisson. Il vit en concubinage avec Jeanne VIGON, née en 1864. En 1921 il est toujours au Hâvre, 2 avenue Rouget de l'Isle, en couple avec Gabrielle HERRY, née en 1886, qui lui donnera 3 enfants en 1915, 1917 et 1919. Il meurt au Hâvre en 1932, il a gagné suffisamment sa vie pour acheter l'immeuble de son café Le Royal Bar, quartier Saint François (la photo ci dessous), qu'il revend le fonds de commerce du café/bar/dancing en 1918 mais qu'il a continué d'e l'animer avec son accordéon.
coll. G. Lecomte
Je remercie Grégory Lecomte qui m'a contacté après avoir trouvé la mention de son ancêtre dans ma base de données sur le site Généanet. Il m'a donné cette photo d'Enrico et d'autres documents, dont ces partitions manuscrites qui appartenait au musicien, et qui sont sans doute une partie de son répertoire. Sa famille les a conservées précieusement, il s'agit de musiques de danse : mazurka, polka, valses, certaines assez connues.
La BNF conserve de nombreuses chansons petits formats, feuilles volantes, provenant du Dépôt Légal. J'avais consulté sur place celles concernant Eugène Gervais, le chansonnier dunkerquois, puis fait microfilmer dans les années 1980, puis numérisées plus récemment et après plusieurs déménagements j'avais égaré le fichier. Le voici enfin !
Il y a 24 chansons, dont certaines sont imprimées recto/verso, écrites par Eugène Gervais + une chanson de sa tante Milly Scint*, toutes publiées autour de 1906.
- Marie-toi à c't' heureou quand tu s'ras vieille
- Les jolies filles de Bourbourg
- Chère bonne amie
- La jolie et délicate boulevardière
- La pêche au peudre
- L'alcoolique, sur l'air Ma jolie
- Adieu Méchante, paroles d'Abel Gay et Eugène Gervais
- Titine ou la môme des lascars, paroles et musique d'Eugène Gervais
- Le refrain de la bande des pêcheurs, musique de Milly Scint
- Dunkerque Ah! mes amis ! ou le pays de cocagne
- Les héros du Iéna
- Le roman d'une petite cochère parisienne, sur l'air Je te l'ai refait
- Une nuit au cotche, sur l'air Pleure pas pour ça, chantée par Charles Deloode de Roubaix
*Milly Scint : c'est Maria Louisa FAGERSTRÖM. J'ai publié quelques infos au bas de cette page et dans cette notice que j'ai rédigée pour le Dictionnaire Biographique Dunkerquois, auquel je peux ajouter son décès au Kremlin Bicêtre le 19 janvier 1932, étant domiciliée à Paris 19e 36 rue Riquet.
Présentation du festival de Plozevet Mondial Folk par son président Pierrot Bosser, et quelques entretiens avec les groupes participants, puis Myrdhin nous présente les Rencontres Internationales de Harpes Celtiques de Dinan, il fête ses 30 ans de musique et c'est la 18e édition de ce festival. Juliette y anime un atelier de harpe celtique.
Dans un café de Bruille Saint Amand sur la place Roger Salengro, subsiste un orgue mécanique, presque mourant. Ce café s'appelle Le Mutilé, du surnom de son premier propriétaire, ancien combattant de 14-18. Mais cela pourrait s'appliquer aussi à l'orgue, désormais muet.
C'est un orgue Lemoine, Henri Lemoine dit Philippe Dernoncourt, le propriétaire actuel, mais je crois que le fabricant s'appelait Albert [voir plus bas ]. Le nom du café était à l'origine L'Excelsior, ce nom est resté gravé sur la façade qui rappelle étrangement la forme de l'orgue.
Il existe une vidéo réalisée vers 1990 où l'on peut l'entendre. Il est désaccordé mais son propriétaire n'avait pas les moyens de le faire réparer et entretenir.
François, un grand-oncle par alliance du gérant
actuel, a connu 1914-1918. Le mutilé, c’est lui. « Lorsqu’il est rentré de la guerre, il avait choisi de
recevoir une demi-pension et un tabac. Il a acheté l’orgue à cette époque. »
Un monument « qui fait partie des murs
et qu’on ne vendra jamais ». Le dernier Henry Lemoine de cette
taille, apparemment. C’est en tout cas ce qu’ont dit les « gens de Paris venus le répertorier »
à Philippe, il y a quelques années. (La Voix du Nord, 2018)
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Albert LEMOINE
Est né à Charenton le Pont le 24 février 1882, il épouse Renée JULIEN à Paris en 1909, à son mariage un des témoins est le Lillois Théodore LAIGRE (facteur d'orgues, compositeur de musique). Sur sa fiche matricule, en 1902, est mentionnée sa profession de facteur d'orgues. Vers 1906-1909 il est domicilié à Saint André les Lille. En 1904 il fonde la société DUSSAUX-LEMOINE, avec André DUSSAUX, qui sera dissoute en 1911. Vers 1910, il crée une Manufacture d'instruments de musique (orgues, orchestrions et pianos mécaniques) pour salles de danse, cafés, skatings, casinos-forains, à Lille 281 rue de Solférino. Il est mort à l'ennemi à Lihons (80) en 1916.
publicité 1913
Dans la collection de M. Lesieur, à Bernay, on peut voir (et peut-être écouter ?) un aérophone d'Albert Lemoine
Est né à Rouen le 16 juin 1873. En 1902 il est domicilié à Paris, 40 rue de Fécamp. En 1904, il s'installe à Saint André lez Lille, 22-24 rue d'Alsace Lorraine chez Albert Lemoine. Après son expérience d'association, il déménage en 1913 à Lille, 1 rue Chateaubriant où il crée les établissements DUSSAUX et Cie. En 1895 il épouse Angèle FOURNY dont il divorce en 1922. Angèle meurt à Darnétal en 1956, je ne sais ce qu'est devenu son ex-époux.
Paul Bocuse, grand collectionneur d'instruments mécaniques, possédait un orgue Dussaux et Cie qui était exposé dans la salle de son restaurant. On peut l'entendre dans ce vinyle enregistré dans les années 1970.