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mardi 29 avril 2025

Eugène Gervais, chansonnier dunkerquois

mise à jour le 9 octobre 2017 : ajout d'une vidéo et du texte intégral de l'article de 2011
mise à jour le 29 avril 2025 : ajout d'un lien de téléchargement d'un enregistrement + un extrait de presse




GERVAIS Eugène, Auguste, Félix, Dunkerque 1879 / Rosendael 1939
À seize ans, il remporte le 1er prix du concours de déclamation organisé par la Société Dunkerquoise d’Histoire et de Géographie en récitant un poème de son père décédé 2 ans plus tôt. Orphelin il est recueilli par ses grands-parents maternels. En 1900 le Nord Maritime publie un de ses poèmes Je suis l’amour. À partir de 1903 le journal local publie régulièrement ses textes (poésies et chansons). En 1905 il participe à la création du cabaret Au Peudre d’Or (situé place du Théâtre dans une salle du Café Georges).
Ce cabaret d’inspiration montmartroise se distingue de l’original parisien par l’usage du parler dunkerquois, mais cette expérience ne dure que deux saisons. Cela suffit à Eugène pour acquérir une réputation de chansonnier qu’il exploite en devenant chanteur ambulant pour interpréter ses productions, et les vendre, devant le public dunkerquois et même au-delà. La B. N. F. conserve plusieurs de ses petits formats aux titres évocateurs : La jolie et délicate boulevardière, les jolies filles de Bergues, la pêche au peudre, Les jolies filles de Bourbourg, Titine ou la môme des lascars, C’veintje y sait rien faire, etc. En parallèle, il fréquente le milieu anarcho-syndicaliste* dunkerquois et publie ses textes sous le pseudonyme Jehan La Guigne dans le Journal des Syndiqués et dans La Défense Sociale (sous titré journal révolutionnaire dunkerquois).
Après la guerre, en 1919, il épouse Louise THIRY et trouve un emploi à l’Usine des Dunes, mais la crise frappe aussi à Dunkerque, il est licencié en 1929. Ensuite il exerce divers métiers : peintre en bâtiments, camelot, placeur de billet de tombola, etc. Après une courte maladie, il décède en mars 1939. L’année précédente il avait enregistré sur cire des poèmes de son père sur un stand de la foire de Dunkerque. Ces disques ainsi que ses manuscrits, qui avaient échappé aux bombardements, étaient conservés dans la campagne flamande, hélas ils sont détruits au cours d’un déménagement à la fin des années 1950.
Son épouse décède à Paris dans le 9e arrondissement au 43 rue Saint Georges, le 24 mars 1946.

* pour plus d'infos sur ce mouvement dans le Nord et le Pas de Calais, voir la biographie de Benoit Broutchoux



Une biographie plus détaillée a paru dans le volume 44 de la Revue historique de Dunkerque et du Littoral, publié en janvier 2011 par la Société Dunkerquoise d'Histoire et d'Archéologie
elle est aussi disponible ICI




collection personnelle
 
Le 17 octobre 1934, des Dunkerquois on participé aux marches des chômeurs qui convergeaient vers Lille
 
Le Grand Echo du Nord (Gallica)



Vers la fin de la crise économique
ou Le rêve d'un chômeur
Chantée par Maryse Collache-Rouzet, alias Marieke
accompagnée par Albert Creton
à l'origine publiée dans Dunkerque 1900 



Gloire aux ouvriers (1906)
rend hommage à deux des rescapés de la catastrophe de Courrières
Charles Pruvost et Henri Neny
collection personnelle
(merci à Michèle L. qui m'a offert ce document)


*****

Toutes les paroles de ses chansons
avec celles de son prédécesseur Hippolyte Bertrand (1830-1902)




Liste des chansons d’Eugène Gervais et Jehan La Guigne
celles marquées d’une * sont dans la publication ci-dessus

Adieu méchante – 1906
L’affaire Jeanne Weber – 1908
Al a perdu son peule – 1906
L’alcoolique – 1906*
L’amour dans l’sac – 1907*
Baiser de Ninon – 1906
La bande des pêcheurs – 1903*
Un berguois assassin – 1907*
La bière de chez nous – 1912*
La catastrophe du Pluviôse – 1910*
Ce que chantent les flots – 1911*
C’veintje y sait rien faire – 1907*
La chanson des archers du Nord – 1910*
La chanson des bécots – 1906
La chanson des gars de Bray-Dunes – sd
La chanson de Lucienne – 1907*
La chanson des P.T.T. – 1912*
Les chapeaux – 1909
Le charnier – 1903*
Chère bonne amie – 1906*
Le cinéma du Maritime – 1909
La collision de tramways – 1909
Les combats de coqs – 1903*
Complainte des bandits des Flandres – 1910*
Le crime et la fin de Favier – 1911*
Le démon de l’alcool – 1912*
Donne un zo… à mon oncle Co – 1938*
La ducasse de Dunkerque – sd*
Dunkerque, ah ! mes amis !! – 1907*
Dunkerque vivant – 1903
Une entrée chez les fauves – 1903*
Goûtez-y – 1909
Les héros du Iéna – 1907
Une histoire d’amour au bord de la mer – sd*
L’horrible crime d’un satyre – 1907
Humbles fiançailles – 1913*
L’impôt sur le revenu – 1907*
Invitation au cake walk – 1904
J’couche à l’cantin’ del fosse – 1919*
Je suis l’amour – 1900*
La jolie et délicate boulevardière – 1906*
Les jolies filles de Bergues – 1906*
Les jolies filles de Bourbourg – 1906*
Un joyeux rêve – 1907*
Juleutche, c’est un frère – 1906*
La jupe culotte – 1911*
La langue – 1906
Le marchand de journaux – 1914*
La marche des p’tites bonnes dunkerquoises – 1906
Maritche elle a perdu son peule – 1927*
Marie-toi à c’t-heure – 1905
Les midinettes dunkerquoises – 1905
Le monument Trystram – 1911
La muse à l’école – 1912*
La muse des corons – 1919*
La muse et le chansonnier – 1935*
Le naufrage du St-Philibert – 1931
Une nuit au cotche – 1907*
Le nouveau minck – 1909
Oui, j’adore la muse – 1903*
La pêche au peudre – sd*
La pêche des Islandais – 1910*
La petite amie – 1913*
Les petites couturières – 1903
Les petites femmes de Dunkerque – 1904
Le peudre de Cythère – 1905
Le pinson chante – 1912*
Plaisirs et prudence – 1905
La pluie d’une nuit d’été – 1908*
Le portrait de la dunkerquoise – 1913*
Posez là votre plume… – 1915*
Quand on s’fréquente – 1906
Quand tu seras vieille – 1905
Les rats dans la tranchée – 1916
La reine des Bray-Dunoises – sd
Le refrain de la bande des pêcheurs – 1907*
Le régiment des joyeux drilles – 1911*
Le retour de Mimi Pinson – 1912*
Retour du cœur – 1905*
Le rêve du matelot – 1913*
Le riches – 1905
Rirette – 1913*
Le roman d’une petite cochère parisienne – 1907*
La ronde des milliards – 1930*
Les satyres sont graciés – 1907
Supplique d’amant – 1904*
Sur la dune, le soir – 1913*
T’as une loque – 1905
Titine ou la môme des lascars – 1906*
Tous dans la verscherbende – 1907
Vas laver tes yeux – 1904
Verdun – 1920*
Vers la fin de la crise – 1936*
La vie des tranchées – 1916
La vieille fille – sd*
Les vieux copains – 1906
Les 28 jours de Gervais – 1906
Les vivants de Courrières – 1906
Voilà la verscherbende qui passe, air La musique qui passe – 1911
Le vol de Paulhan – 1909*


Les chansons d'Hippolyte Bertrand

A la tienne mon vieux
Allume-toi ma cigarette
Les artistes nitrateurs
Le batelier amoureux
La belle aux coupons à bon marché
Le boucher et la boulangère
Carnaval 1894
Le carnaval de Dunkerque
Carnaval de Dunkerque 1893
Le carnaval de Dunkerque 1895
La dévaliseuse de saucissons à la halle
L'enfant martyr de Cappelle
Les exploits d'une cartomancienne
Le fraudeur des sous de La Plata
L'incendie de Coudekerque-Branche
La leçon de natation
La laitière de Coudekerque dans l'embarras
La Marie Bataillon de Bergues
Ousqu'est Saint-Nazaire ?
Pauvre enfant martyr
Le petit Panama ou le nitrate en détresse
La petite Jeanne ou l'enfant martyre de Saint-Pol-sur-Mer
Le tram-car de Dunkerque à Rosendael
Si les filles savaient !
Vivent les enfants de Jean Bart

mercredi 5 février 2025

Chanter le crime, par Jean François Maxou Heintzen

publié le 2/4/2022
mise à jour le 15/5/2022 ajout d'un lien vers France Musique
mise à jour le 5/2/2025 ajout d'un entretien vidéo

Vient de paraître le pavé tant attendu : 671 pages, abondamment illustré et préfacé par Jean Lebrun de France Culture.

La complainte criminelle – reproduite sur une feuille illustrée, ou « canard sanglant » – narrait un fait divers marquant sur un air connu. Après son âge d’or de 1870 à 1940, elle s’est effacée derrière la radio et la télévision. Écrite par des auteurs le plus souvent anonymes et interprétée à voix nue par ses colporteurs, elle exprimait l’horreur des crimes du temps pour mieux la mettre à distance.
Pionnier, l’ouvrage donne à lire, voir et entendre cette production populaire, foisonnante et méconnue. En même temps qu’il décrit son histoire, il éclaire d’un nouveau jour maintes affaires, oubliées ou non : Landru, Violette Nozière, Dreyfus, Stavisky… Et, à l’heure des réseaux sociaux, il donne à réfléchir sur la médiatisation du fait divers qui n’est plus chanté en plein vent.

On y retrouve un chapitre sur Léon Déplanque, l'un des dernier chanteur de complaintes criminelles actif dans notre région jusque 1945, déjà présenté sur ce blog.






éditions Bleu Autour



Invité de Martin PENET sur France Musique pour une série d'entretiens
 
entretien sur Ciminocorpus
 

 

samedi 3 février 2024

Paul Pieffort, artiste

mise en ligne le 1/5/2013
mise à jour le 23/11/2024 : ajout d'un lien, en bas de page
mise à jour le 3/2/2024 : ajout des attaches de Paul Pieffort avec le Pas de Calais
 Paul PIEFFORT,
collection personnelle

Paul Isidore PIEFFORT est né à Paris le 2 septembre 1856, fils de Louis (employé de bureau) et Albertine BERTOLINI. On trouve mention de son activité dans l'Agenda de la curiosité de A. Deligny publié en 1889, il se dit réparateur d’épinette, domicilié 143 rue du Mont Cenis. En 1891 il se déclare artiste sur la liste électorale de Paris, il est alors domicilié 97 rue des Martyrs. En 1912 il a les honneurs du journal Gil Blas qui mentionne son domicile rue Rondelet (un lecteur, que je remercie beaucoup, m'a fait parvenir la copie d'une carte postale dont Paul Pieffort avait utilisé le verso imprimé comme carte de visite, mentionnant cette adresse au n°4, ainsi qu'une adresse temporaire "Pendant les fêtes du jour de l'an 19 boulevard des Capucines"). Il décède à hôpital Lariboisière le 21 septembre 1915, il est domicilié 67 rue Labat. L'acte de décès le dit célibataire, mais j'ai retrouvé mention d'un mariage en Angleterre, à Douvres, le 15 décembre 1886, avec Harriet Penn, née en 1851 et décédée dans cette même ville en 1902.
J'ajoute une info découverte ce jour : la grand-mère de Paul Pieffort, Amélie Joseph CABOCHE, est née à Lillers (Pas de Calais) le 28 mars 1791, elle épouse à Paris le 22 janvier 1825, Désiré Théodore Chrisostôme Pieffort, né à Oisemont (Somme) le 22 août 1798. Amélie meurt à Paris 16e le 30 janvier 1883 à son domicile 69 rue du Puit du Jour, son époux est décédé à Paris le 4 janvier 1858. Ce qui donne un lien avec notre région et pourrait peut-être expliquer son intérêt pour l'épinette.

Christian Declerck



Gil Blas


L'épinette du père Piéffort

A cause d'un article, paru ici le mois dernier, sur Paul Buisson, roi des camelots de Paris, et « médium spirite à matérialisations », j'avais été averti que les camelots — passez-moi l'expression, elle est d'argot franc et de belle allure — m'avaient « à la bonne ». C'est-à-dire que les crieurs de journaux, les vendeurs de cartes postales illustrées, et les marchands de ces bocaux où tourne, un poisson rouge, faits de fer mince, me tenaient en sympathie, estime et considération. C'est par là que je fus amené à connaître M. Paul Pieffort, inventeur de l'épinette qui porte son nom, artiste es-terrasses de cafés, et réunions mondaines, ancien chanteur des cours, ancien financier, et par-dessus tout, inventeur, vous dis-je, ou plus exactement rénovateur d'un instrument portatif, charmant et mélodieux. Le grave journal La Nature consacra un bel article illustré à cet instrument, le 13 janvier 1894. C'est une des saveurs de Paris qu'il s'y puisse dénicher dans les pires loqueteux, les dépenaillés, les galvaudeux, une âme d'or ou d'immenses rêves, des philosophies héroïques ou de prestigieux hiers. Tel ce Pieffort, grand vieux bonhomme comme fabriqué à coups de trique tant par la nature que par les fatalités, tout en bosses et tout en replis chaotiquement enchevêtrés, plis du visage, et plis et bosses du vêtement vétuste et du long corps osseux. Mme Waldeck-Rousseau, Sarah Bernhardt, Jean Richepin, Constans, l'ambassadeur, Wlllette, le peintre, le reçurent, le traitèrent en ami, lui achetèrent une épinette. Le Conservatoire national de Musique possède trois épinettes, dont une en bois de rose, don de M. Pieffort. Et pour l'instant, ce Donateur de Pieffort accepterait avec reconnaissance les deux sous que vous mettriez dans sa sébille, à la terrasse du café où il aura joué.
J'ai passé une matinée, chez lui. Chez lui, je veux dire dans sa chambre. Le père Pieffort habite une des 89 chambres à 7 fr. la quinzaine, de l'hôtel des Célibataires, rue Rondelet. Dans sa chambre, trois fois grande comme un plumier d'écolier, il m'a sorti ses souvenirs, ses diplômes, la médaille de bronze qu'il obtint à l'Exposition de 1900, comme ouvrier, dans la section des instruments de musique. Il m'a dit l'histoire de l'épinette, qui est intéressante. Au temps de Charles-Quint, les soldats espagnols s'ennuyant dans les Flandres qu'ils dominaient, perfectionnèrent la bûche allemande, espèce de cithare. Puis l'instrument issu de leurs mains se perdit dans le cortège turbulent des siècles. Une paysanne des Vosges, connue sous le nom de Dorothée, une sorte de sorcière qui habitait le Val d'Ajol, près de Plombières, le retrouva. On ne sait pas du tout comment. C'était, imaginez-vous, une  boîte allongée, terminée à l'une des extrémités par un talon, et à l'autre par une tête avec chevilles en bois, à l'instar du violon. Elle était faite en bois de merisier ou de cerisier et possédait cinq cordes sonores (quatre sol à l'unisson et un do). » C'est ainsi que le décrit le rédacteur de La Nature. Il ajoute : « Les pâtres et les bergers des Vosges en tiraient de jolis airs. » Un Alsacien nommé MuIIer arriva à Paris avec son épinette. Il jouait chez les mastroquets. Il rencontra Pieffort, lequel râclait alors de la guitare. Ils s'associèrent et jouèrent et chantèrent dans les cours. Pieffort qui avait étudié l'acoustique, transforma l’instrument vosgien. Il y ajouta une nouvelle corde, arrondit le talon, et spécialisa les bois.
Il m'a joué de l'épinette. La petite chambre s'emplit de chaudes vibrations. Cela tenait de l'accordéon, du violon et de l'orgue. C'était très émouvant. Les pauvres yeux las et ternes du vieux s'emplissaient d'une lumière liquide. Il me demanda orgueilleusement après avoir joué, s'il ne méritait pas qu'on s'intéressât un peu à son invention ? Si, si. Oui, l'on pourrait suivre sans appréhension l'exemple donné par Willette, par Richepin, par Sarah Bernhardt, par Mme Waldeck-Rousseau. Il y a de plus mauvais modèles. C'est une chose fort élégante et délicate qu'une épinette du père Pieffort.
Le pauvre homme ! L'autre soir, il buvait du café dans un bar, portant avec lui la boîte oblongue, où sont enfermés ses papiers, ses diplômes et son instrument. Un mauvais garçon sauta sur la boîte et s'ensauva avec. Pieffort le poursuivit désespérément. Il y eut des coups. On emmena tout le monde au poste. Pieffort avait sur lui un couteau de chasse que lui avait légué son père. Il fut condamné à vingt-quatre heures de prison pour port d'armes prohibées. Il a désormais un casier judiciaire. Il m'a dit qu'il était déshonoré, qu'il irait en appel, et que si on ne lavait pas son dossier, il en mourrait. Alors, moi, bien gentiment, je demande aux Pouvoirs de rendre l'honneur au Donateur du Conservatoire national de Musique, et au lecteur d'éprouver quelque curiosité de son épinette, quelque désir de la lui acheter.
André Arnyvelde
Gil Blas du 3 février 1912


Le 31 décembre de la même année le journal publie ce petit article :
Pour deux sous.En flânant le long du boulevard des Capucines, près de la station des omnibus, tout à côté d'un bec électrique, on est très agréablement surpris d'entendre des airs vieillots et charmants, sortir d'un instrument démodé, moins aristocratique que le clavecin, sans doute, mais plein de grâce néanmoins et qui, jadis, fit la joie de nos bisaïeules : l'épinette. C'est un luthier délicat, Paul Pieffort, qui a remis en honneur le délicieux clavicorde et qui en obtient des effets ravissants. Ecoutez, voici le grand air de Paesiello. Cela ne coûte rien et l'on passe quelques minutes fort agréables. Pour témoigner sa satisfaction à l'artiste, on achète pour deux sous une affiche en réduction dessinée par Jean Veber. Plaisir des yeux, joie de l'oreille. Dix centimes seulement.

*****

Paul Piéffort s’est également produit dans la région Nord-Pas de Calais au début du XXe siècle, et notamment à Dunkerque comme le relate le Nord Maritime :
28 novembre 1902 : « Un instrument merveilleux, l’épinette de M. P. Pieffort. — Nous avons reçu hier la visite d’un artiste pari­sien, M. P. Pieffort, qui nous a fait bénéficier d’un charmant concert intime avec son instru­ment l’épinette perfectionnée. On sait que l’épinette des Vosges est un instrument dont on joue en pin­çant les cordes avec une plume. Il était fort en vogue au XVIIIe siècle et Jean Jacques Rousseau en raffolait. Les cordes de l’épinette Pieffort sont en acier, comme celle du piano. Certaines dispositions particulières ont permis à M. Pieffort de tirer de cet instrument son maximum d’intensité. Il le pince avec une la­melle d’é­caille. Plusieurs journaux scientifiques se sont occupés de l’épinette Pief­fort. La “Nature” dit qu’elle permet de jouer sur une éten­due de 2 octaves et de­mie à partir du sol grave du violon avec une sonorité spéciale provenant de la nature de l’instrument et des effets qu’il produit ; elle se prête à l’exécution de tous les morceaux ne dépas­sant pas cette étendue. M. Crépaux ajoute que l’instrument se prête à toutes les nuances et est fort agréable à entendre. L’épinette est, de plus, facile à jouer ; en quelques heures une personne ignorant la musique exécute cer­tains airs populaires, des danses notam­ment ; c’est en somme une inven­tion inté­ressante. M. Pieffort nous a joué avec un brio exquis et un sentiment rare Sentier Fleuri, valse de Waldteufel, le Babillage de Gillet, l’entracte de Cavalleria Rusticana de Mascagni, l’Ave Maria de Gounod, les Stances de Flégier, Loin du bal de Gillet et une marche anglaise. C’était tout simplement délicieux et les personnes présentes ont chaude­ment félicité l’artiste. Nous croyons savoir que M. Pieffort se fera entendre jeudi soir à la Brasserie Viennoise, rue de la Marine. Il est sûr d’y obtenir le plus vif succès et pour beaucoup ce sera un véritable émer­veillement. Nous souhaitons que le sympathique inventeur et artiste se pro­duise dans les principaux établissements de notre ville. Pour nous, nous n’en saurons jamais dire assez de bien. »
29 novembre 1902 : « Un régal musical, l’épinette Pieffort. — Pour com­pléter notre article d’hier, nous sommes heureux de faire sa­voir que c’est irrévoca­blement demain soir samedi, que M. Pieffort donnera à la Brasserie Viennoise rue de la Ma­rine, des auditions de son mer­veilleux instrument, l’épi­nette perfectionnée. Tous les amateurs de belle musique vont applaudir le talent du re­mar­quable artiste. M. Pieffort jouera des œuvres modernes et anciennes. Ces derniers mor­ceaux aussi archaïques que le délicieux et mélan­colique ins­tru­ment, ra­nimeront les imaginatifs à 2 siècles en arrière. N’oublions pas que l’immortel Jean Jacques Rousseau faisait de l’é­pinette son instrument favori. »
30 novembre 1902 : « Un régal Musical, l’épinette Pieffort. — Nous rappe­lons aux amateurs de belle musique, de musique ancienne ou mo­derne sur un de ces vieux instruments dont raffolaient nos pères, que M. Pieffort, le rénovateur de l’épi­nette des Vosges, leur offrira ce soir à 8 h 1/2, un dé­licieux concert à la Brasserie Vien­noise rue de la Marine. L’artiste et l’instrument sont merveilleux et cela, nous pouvons dire hau­tement, grâce à l’audition intime que M. Pieffort a donnée, il y a trois jours, aux bureaux du “Nord Maritime”. »
1 décembre 1902 : « L’épinette Pieffort. — Ainsi que nous l’avions prédit, M. Pieffort a obtenu le vif succès avec ses auditions d’épi­nette, hier soir, à la “Brasserie Viennoise”. Les applaudissement n’ont guère fait défaut au sympathique et ha­bile artiste. M. Pieffort se fera entendre demain lundi à 8 h à la “Taverne Franco-Russe”, près la Tour. »
2 décembre 1902 : « Nouvelles religieuses, l’épinette Pieffort. — Ainsi que nous l’a­vions prédit, M. Pieffort a obtenu un grand succès hier à l’é­glise St-Éloi à la messe de 11 h et au salut de 5 h. Pendant ce dernier office, M. Pieffort a joué sur son épinette un re­mar­quable “Salut” de sa composition. C’était un “Salut invocation” à Dieu le Tout Puissant, Roi des Rois, Maître de la terre et du monde demandant sa protection pour les pe­tits, les faibles, les malheureux et se terminant par une bénédic­tion des humains au Créateur. Cette exécution a été merveilleuse­ment soutenue par les orgues que tenait M. Bollaert. Ajoutons que M. Pieffort a dédié à Mme Bollaert fils sa remarquable im­provisa­tion. »

3 décembre 1902
 : « L’épinette Pieffort. — M. Pieffort, le virtuose de l’épi­nette a ob­tenu un vif succès, hier soir, au café “Franco-Russe” près de la Tour. Le maître a absolument émerveillé son auditoire qui ne lui a pas mé­nagé les applaudissements. Les mélodies les plus ravis­santes, les airs anciens, les morceaux d’opéra, tout a été rendu avec un brio que M. M. les Présidents de la plupart des Cercles de Dunkerque vont de­mander à M. Pieffort de vouloir bien donner des auditions intimes. Nous osons espérer que M. Pieffort, qui se proposait de rentrer à Paris, nous restera encore quelques jours. »
10 décembre 1902 : « L’épinette Pieffort. — M. Pieffort, le vir­tuose de l’é­pi­nette, a donné, hier soir, à 9 h, une magnifique audition au “Cercle d’Es­crime”. C’est avec un art incomparable qu’il a joué sur ce merveilleux ins­trument la Sérénade de Severo Torelli, Simple Aveu de Francis Thomé, les Stances de Flégier, Babillages d’Ernest Gillet, une Pavane Louis XIII et de nombreux autres morceaux. M. Bollaert fils a prêté son concours à cette charmante pe­tite fête en tenant le piano avec sa maîtrise habituelle. Ajoutons que M. Pieffort a fait une très intéressante causerie sur l’é­pi­nette, sur l’historique de cet instrument et ses re­cherches pour y apporter des perfectionnements récompensés à l’Exposi­tion de 1900. Comme nous l’avons dit, M. Pieffort a été invité à se faire en­tendre dans les principaux cercles de notre ville. »
16 décembre 1902 : « L’épinette Pieffort. — M. Pieffort, le vir­tuose de l’é­pi­nette, a quitté Dunkerque ce matin pour se faire entendre à Lille et à Rouen. Hier, dimanche, M. Pieffort a donné une remarquable audition au collège des Dunes et, dans la soirée, il s’est fait applaudir dans l’un des princi­paux cercles de la ville. Espérons que le sympathique artiste nous reviendra pour la saison pro­chaine. Le talent avec lequel il a fait vibrer son cu­rieux et ar­chaïque ins­trument ne sera pas oublié de si tôt à Dunkerque »



En 1906 il se produit de nouveau à Dunkerque :
16 décembre 1906 : « L’épinettiste luthier P. Pieffort, au café Franco-Russe. — Nous avons annoncé l’arrivée à Dunkerque de ce sympathique et ori­ginal artiste. Nous avons dit que M. Pieffort était le réno­vateur de l’épinette des Vosges, le mélancolique instrument à cordes que Jean Jacques Rousseau trouvait si expressif et si séduisant. M. Pieffort donnera ce soir, au café Franco-Russe, à 8 h 1/2, une audi­tion qui sera un véritable régal artistique. M. Pieffort fabrique lui-même ces délicats instruments qu’il touche d’une façon merveilleuse et divine. Il y joue et interprète tout ce qui vient de son âme d’artiste, il ne pro­cure pas seulement l’enchantement mais l’émerveille­ment. Demain dimanche, on entendra M. P. Pieffort à midi 1/2 au café du Soleil, place Jean-Bart. »

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En complément, l’article publié dans La Nature en 1894


collection personnelle


et la page de titre de sa méthode conservée à la Bibliothèque Nationale




Une des épinettes données par Paul Piéffort au Musée du Conservatoire de Musique de Paris



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Jean Jacques Révillion m'a transmis des photos d'une épinette Pieffort, petit format, qui est dans sa collection.
On peut juger du beau travail de lutherie fait par cet amateur.



cliquez pour agrandir



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à noter qu'il n'a aucun lien de parenté avec l'horloger-bijoutier Paul Emile PIEFORT (1840-1900) installé 38 passage Vivienne, où il vendait des tableaux avec boîte à musique, et des boîtes à musique

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Une page plus complète sur l'artiste épinettiste ICI

samedi 27 janvier 2024

Une cousine éloignée, artiste ambulante



 
Beveren sur l'Yser est le berceau de la famille DEBAECKER, c’est dans ce village que naît Louis Jacques DEBACKER (sans le E) en 1747 et il y meurt en 1794. Il a deux fils avec Barbe BOUDELE : Pierre Louis (1778-1842) et Louis Sébastien (1788-1849)
Pierre est le père de Charles Louis (1810-1879), qui est le père de Séraphin (1839-1916), lui même père d’Auguste (1891-1965) dit Guche, mon grand-père maternel.

Louis a deux enfants : Michel Louis (1827-1904) qui part vivre à Bambecque et celle qui m’intéresse plus particulièrement, Marie Thérèse, qui est donc la cousine germaine de Charles Louis, mon arrière-arrière-grand-père.


Marie Thérèse nait aussi à Beveren, le 6 septembre 1829. Elle a trois ans quand elle perd sa mère, son père se remarie avec une Ghyveldoise en 1843 et déménage à Zuydcoote, mais il décède en 1849, suivi par sa nouvelle épouse en 1852.

Le 28 décembre 1848, un chanteur ambulant qui se produit à Dunkerque, renouvelle son passeport pour l’intérieur nécessaire pour circuler de ville en ville. Il vient de Saint Valéry sur Somme et s’en va à Soissons. C’est un saltimbanque d’origine italienne, né à Gènes en 1823, sans parents connus, on le nomme LOUIS, mais il se fait appeler Louis CHASAGRANDE (ou parfois THASAGRANDE ou CASSAGRAND). Tour à tour chanteur ambulant, artiste saltimbanque, artiste d'agilité, ou directeur d'un panorama, il est domicilié à Paris, sur la place Maubert, haut lieu de rencontre des marchands ambulants et saltimbanques de toutes espèces. Marie Thérèse l’accompagnera pendant plus de 50 ans dans ses pérégrinations. On peut suivre leurs traces grâce à la dizaine d’enfant qui sont nés sur leur chemin, la plupart dans la roulotte familiale. Non mariés, ils finiront par s’épouser à Lille en 1872, et reconnaitre leurs huit enfants survivants (2 sont morts en cours de chemin) : l’acte de mariage n°484 https://bit.ly/35xUwbL




- Louise Thérèse née à Abbeville (Somme) en 1854, † >1872

- Louis Philippe né à Blanzy (Saône et Loire) en 1856, † >1872

- Mathilde née Roubaix en 1858, épouse à Arras, en 1913, Léon TIRAND (saltimbanque), qui sera témoin au décès de sa belle mère.

- Pierre Théophile né à Turin (?) vers 1859, époux de Marie Chevalier, qui sera témoin au décès de son père à Douchy les Mines en 1910

- Isberghe Thérèse née à Marchiennes (Nord) en 1860, elle aura deux enfants avec Jules LENOIRE, marchand de bijouterie ambulant, nés à Boulogne sur Mer

- Louis né à Bavay en 1862, devient marchand forain, épouse Augustine POLLET à Rethel (Ardennes) en 1890, puis Lucie OBERLÉ à Paris en 1942

- Marie Joséphine née à Hazebrouck en 1864, meurt à Bourbourg en 1866, dans la voiture de son père

- Julia née à Wormhout en 1866, marchande ambulante, mère de deux enfants : Julia née à Voiron (Isère), décédée à Paladru (Isère) en 1887 et Marie née à Gamaches (Somme) en 1888, et y décédée en 1891, toutes les deux d’un père inconnu

- Charles Victor né à Bergues en 1868, mort à Anzin 4 mois plus tard “en la barraque sise sur la place”

- Emile né à Auxi le Château (Pas de Calais) en 1869, épouse Catherine JENBACK, fille d’un vannier ambulant, en 1903 à Bolbec (Seine Maritime)

- Blanche Désirée née à Estaires (Nord) en 1872 dans la voiture sur la petite place, marchande foraine elle épouse Charles LENOIRE (frère de Jules) à Trouville (Seine Maritime) en 1898

Louis Chasagrande a exercé plusieurs activités : chanteur ambulant, artiste saltimbanque, artiste d’agilité et aussi directeur d’un panorama ; son épouse est parfois mentionnée chanteuse ou artiste d’agilité. Louis et Marie Thérèse sont domiciliés en 1898 à Etaples. Marie Thérèse meurt à Equemauville (Calvados) le 21 janvier 1906, Louis CASSAGRAND meurt à Douchy les Mines, le 25 janvier 1910.

La descendance du couple Chasagrande/Debacker comprend au moins 51 personnes, tous nos “cousins”.

Ils sont répertoriés ici : https://bit.ly/35xLFqA




dimanche 12 novembre 2023

Pépino, chanteur des rues

mise en ligne le 3/12/2010
mise à jour le 12/11/2023 : ajout d'un placard bilingue


Thomas Joseph BARAS, dit Pepino, né à Wavre (Belgique)
merci à la Bibliothèque Municipale de Valenciennes
qui m'a aidé à découvrir celui qui se cachait derrière ce pseudonyme.


collection personnelle

Fils de Jacques, cordonnier, né à Wavre et Marie Josèphe Wanesse, il est né le 2 décembre 1881 dans le quartier de la Basse Wavre.

Les nombreux petits formats que l’on retrouve dans la région sont le témoignage de l’intense activité de ce chanteur ambulant. Quelques uns, provenant de Belgique - imprimés à Namur, Bruxelles ou Charleroi - semblent être antérieurs à son séjour dans la région.
Il s’installe à Valenciennes vers 1926 où il réside à cinq adresses différentes : rue Derrière la Tour, rue Gustave Crauk, cité Lebrun, avenue Sénateur Girard et boulevard Froissard. En 1928 il est à Béthune.

collection personnelle

Ses publications des années 1926/28 ne diffèrent pas de celles des autres chanteurs ambulants, les chansons sentimentales dominent ; il se fait une spécialité de chansons sur les belles-mères qui sont un vrai succès - plus d’un million d’exemplaires vendus affirme-t-il dans sa publicité - et, comme pour ses confrères, l’actualité est aussi une source d’inspiration : il a écrit des chansons sur le crime de Bohain, une octogénaire assassinée le 15 décembre 1926 et sur l’exécution de Nicolas Sacco et Bartolomeo Vanzetti le 23 août 1927. En 1931 il écrit une chanson sur la catastrophe du Saint-Philibert.

Collection personnelle

C'est peut-être lui que l'on retrouve quelques années plus tard à Paris où il chante et danse dans la revue du Casino de Paris La Joie de Paris avec la chanteuse et danseuse Gavel et surtout aux côtés de Joséphine Baker qui menait cette revue créée en 1932.


collection personnelle

On sait également qu’il a collaboré quelques temps avec l’accordéoniste et compositrice Paula Chabran (Marseille 24/10/1892 - Moissac 7/05/1981) pour qui il a écrit de nombreuses chansons dont le grand succès Madïana.

Paula Chabran et Charlys, son second auteur
collection personnelle

Un placard de chansons imprimé à La Louvière (B) chez Charlier-Wery, trouvé récemment, nous apprend qu'il exerçait toujours son métier au début de la seconde guerre mondiale.



Ces chansons étaient reprises et vendues par d'autres chanteurs ambulant comme ici à Lille vers 1910 à la Braderie
source : Le Nord Illustré


Listes de ses chansons
source : collection personnelle

À la mémoire de l'abbé Lemire (collection maison de l'Abbé Lemire, Hazebrouck)
Ah ! c' que j' voudrais être coq !
Ah ! les belles-mères !, air : Ah ! les grandes femmes
Ah ! les femmes d'aujourd'hui !

Ah ! les fermiers, air : l'Amour est passé près de vous
Ah ! Nana !, sur un motif de l'opérette "La haut"
Amour ne dure qu'un temps (l'), air : Reviens

Au secours des enfants des villes, air : On n'a pas tous les jours vingt ans
Baisers d’une maman (les), air : Riquita
Bas de soie (les), air : Naïdja
Beaux Serments d'amour (les)
Belle-maman danse le charleston, air : Olga Olga
Belles mères (les), air : Le trompette en bois
Bengala
Ca fait pleurer les mamans, air : Une chanson dans la nuit 
Le calvaire du mineur, air : La valse d'amour de Ch. Babin
Ca va mal tout augmente ! air : Y a des loups
Calcutta, air : Bilbao
Gutenberg
Caroline de mange pas ça !
Ce sont des gueux !..., air : Dolorita
Célèbre fox-trot du baiser (le), air : les baisers
Célina, air connu, canchon in patois
Chochote
Deux mineurs égorgés dans la région de Lens, air : Si tu savais combien je t'aime (novembre 1927) collection Raymond Pouly, publiée dans Gauheria n°61
Devant les héros, air : La terre a parlé
Dis papa ?, air : Viens Maman
Djellaiah

Du talc dans la farine, air : Le temps des Cerises
Elle avait un p'tit grain de beauté, air : Elle avait une robe à carreau
En dansant le fox-trot, air : Tout en dansant le fox-trot
En dansant le Shimmy, air : Venez danser le Shimmy
Femmes et les fleurs (les), air : Les fleurs que nous aimons
Feummes d'ach'teur et leu pauv's hommes (les), air : Elle danse le charleston
Folie du jass-band (la)


collection personnelle

Une guérison qui tombe mal, air : Musique de chambre
Homme est un polichinelle (l'), air : Polichinelle
Horrible crime de Bohain, air : Y a des loups

Horrible tragédie de Saint-Thégonnec, air : Une chanson dans la nuit
I n' faut pas s'in faire su c' monde-ci, air : Elle avait une robe à carreau
Il a toudi s' bâton dins s' main, air : Sa p'tite valise à la main
Il faut payer, M'ssieurs les Prussiens !, air : Mam'zelle la Victoire
Il rigolait comme une baleine, musique de Pépino
J’ai enn’ femme qui s’ fout d’ mi !, air : très connu

J'aime mieux ça, air : Ça vaut mieux que d'attraper la scarlatine
J'ai rêvé une nuit, air : J'ai rêvé d'une fleur
Je n'ai qu'une maman
J'os' pas faire ça !, air : Olga Olga
L'amour, le mariage et l'divorce !, air : Noir et bleu
Ma belle gosse, air : O viens, ma gosse
Madame, n'allez plus chez l' guérisseur !
Madïana
Mais voilà ce n'est pas encore la mode, air : Gitana
Maman n'veut pas !, air : Lune d'amour
Manolita

Le marché noir, air : Le plus beau tango du monde


collection personnelle

Marche des cocus (la), air : La Marche des Poilus
Marguerite, air : Arthémise
Maria ! Maria !, air : Olga ! Olga !
Le mineur est un héros, air : L'amour est passé près de vous

Moi j'ai une belle mère !, air : en plus petit
Mon p'tit, air : Du gris
Mon p'tit gars, air : Miralda
Nos "honnêtes" cultivateurs, air : l'amour est passé près de chez vous
Much' tes guampes, Clémentine !, air : Valentine
N' vous mariez pas !
Naufrage du St-Philibert (le), air : Une Simple Poupée
Ne pleures pas, petit' maman, air : Sur le trottoir

N'oubliez pas nos captifs, air : Au bal de l'Amour
On n's'en fait pas !, air : avec le sourire
On s'fout d'nous
Ouïe ouïe ouïe, y a plus d'houille, air : Au-delà des nuages
Oui, mais... elle danse le charleston !, air : C’est si gentil, les hommes
Pensons à nos prisonniers, air : Au bal de l'Amour
P'tit's femmes de Valenciennes (les), air : Sur les bords de l'Atlantique
Petite maman que je t'aime, air : Dis-moi pourquoi je t'aime
Petite maman si tu savais ...
Petite mère chérie ...
Portrait d'une maman (le), air : Si tu savais combien je t'aime
Pour mon gosse, air : A Sorrente un soir
Pour plaire à Mélanie, air : L' jolie loucheuse
Pourquoi m'avoir tué mon homme ?, lettre de Mme Sacco au gouverneur Fuller air : Si tu savais combien je t'aime
Quelle misère ! quel bazar !, air : Bel ami

Qu'elle sale invention, les belles-mères ! [sic], air : Le trompette en bois
Quand ej' vos passer Maria, air : Soleil marocain
Quand les roses sont mortes
Quelle misère ! quel bazart !!, air : Bel ami
Rendez-moi mon papa, air : Au-delà des nuages
Repentir, air : Souvenir
Rien à faire em' maman n' veut point, air : Boudou ba da bou
Reviens ... petite Mimi
Si té voulos dév'nir em' bonne amie !
Supplication, air : Primerose
Sur un air de black-bottom, musique de Pépino
Swing et Zazou !, air : Le chapeau de Zozo
Une Guérison qui tombe mal, air : Musique de Chambre
Valse des trottins (la)
Valsez ! trottins légers
Viens Nénette, air : Mimosette
Y a d' la baisse !, air : Y a trois filles à Saint Quentin


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Plusieurs feuilles volantes imprimées en Belgique sont conservées à l'Institut d'Histoire Ouvrière Economique et Sociale, voici le relevé des titres :

La Louvière : Impr. L. Charlier-Wery, les succès du jour de la revue jouée par Pépino et Berthe Ballas, les célèbres duettistes belges
- N'vous mariez pas ! / paroles de Pépino ; air : Faites-ça pour moi 
- L'amour au revolver / paroles de Pépino et Gilberte Ballas ; air : Tant qu'il y aura des coqs 
- Le portrait de maman / paroles de Pépino ; air : Si tu savais combien je t'aime
- Les oiseaux de nuit / paroles de Pépino et G. Ballas ; air : Gigolette-fox
- À Naples la jolie ! / paroles de Pépino ; air : Venise la jolie" ; 
- Bengala / paroles et musique de Pépino" ; 
- Ma Rose chérie / paroles de Pépino ; air : Ma Rose Marie 
- Ca fait pleurer les pauvres mères / paroles de Pépino ; air : L'étoile du matin
- Pour mon gosse / paroles de Pépino ; air : À Sorrente, un soir
- Carmencita / paroles de Pépino ; air : Alleluia
- Ah ! les femmes d'aujourd'hui / paroles et musique de Pépino
- Le charleston / paroles de Pépino ; air : C'est si gentil les hommes
- Les baisers d'une maman / paroles de Pépino ; air : Riquita
- C'est toujours l'ouvrier qui paye ! / paroles de Pépino ; air : Mon Paris


La Louvière : Impr. L. Charlier-Wery 
- L'horrible catastrophe d'Estinnes-au-Val ou Le coup de grisou d'Estinnes-au-Val / paroles de Pépino ; air : Nuit de Rio
- C'est toujours l'ouvrier qui paye ! / paroles de Pépino ; air : Mon Paris
- En dansant l'black-bottom / paroles de Pépino ; air : Elle a mis son smoking
- Sous le soleil du Maroc / paroles de Pépino
- Le charleston / paroles de Pépino
- Ton Paris / paroles de Pépino
- Mona delza / paroles de Pépino ; air : Primavera
- Gloire à Lindbergh / paroles de Pépino ; air : Mon Paris
- L'exilé et l'hirondelle ou Les deux amis / paroles de Pépino ; paroles et musique H. Simoens
- Nungesser : la fin d'un beau rêve / paroles de Pépino ; air : Rien qu'une nuit
- J'ai l'béguin pour Séraphine / paroles de Pépino ; air : Barcelona
- Les baisers d'une maman / paroles de Pépino ; air : Riquita
- C'est pour toi / paroles de Pépino ; air : Souviens-toi
- Marizita / paroles de Pépino ; air : Marquita

Sans lieu,  sans date
- Le Calvaire du Mineur / paroles de Pépino ; air : La valse d'amour
- Pardonne et souris-moi ! / paroles de Pépino ; musique de Omer Lambillotte
- Quand vient la vieillesse / paroles de Pépino ; air : Le temps des cerises
- Vive l'Exposition ! : Liège 1939 / paroles de Pépino ; air : Viva Mussolini
- La Détresse des chômeurs / paroles de Pépino ; air : Plaisir des bois
- L'image chère / paroles de Pépino ; air : Si tu savais combien je t'aime
- Sois heureuse petite mère ! / paroles de Pépino ; air : La valse d'amour
- Gosse de misère / paroles de Pépino


Charleroi (18, av. de Waterloo) : Impr. Édouard François
- En parlant l'anglais ou Englisch cocufing ? / paroles de Pépino ; air La Baya
- Tous en grève / paroles de Pépino ; air La marche des hommes bleus
- Comme au temps des All'mands / paroles de Pépino ; air Reviens vers le bonheur

Liège : [Maison Joseph Halleux]
- Les femmes et la mode / chanson satirique de Pépino ; air : Celle que j'aime est parmi vous
- Ah ! les Belles-mères !" / paroles de Pépino ; air : Al ! les grandes femmes
- Maman n'veut pas ! / chansonnette de Pépino ; air : Lune d'amour

La Louvière : Impr. L. Charlier-Wery, les gais refrains de Pépino
- Du talc dans la farine / air : Le temps des cerises
- Au secours des enfants des villes / air : On n'a pas tous les jours vingt ans
- N'oublions pas nos captifs / air : Au bal de l'amour
- Ah ! les fermiers / air : L'amour est passé près de vous
- Une guérison qui tombe mal / air : Musique de chambre
- Quelle misère ! Quel bazar ! / air : Bel ami
- Swing et zazou / air : Le chapeau de Zozo
- J'aime mieux ça / air : Ça vaut mieux que d'attraper la scarlatine
- Rendez-moi mon papa : lettre au bon Dieu d'un enfant dont le père est mort au champ d'honneur / air : Au-delà des nuages
- Le mineur est un héros / air : L'amour est passé près de vous

La Louvière : Impr. L. Charlier-Wery les derniers succès de Pépino
- Dans la rue des radis / paroles de Pépino ; air : Sous les ponts de Paris
- Le marché noir / paroles de Pépino ; air : Le plus beau tango du monde
- Les plaisirs du ravitaillement / paroles de Pépino ; air : L'amour est passé près de vous
- Au secours des enfants des villes / paroles de Pépino ; air : On n'a pas tous les jours vingt ans
- N'oublions pas nos captifs / paroles de Pépino ; air : Au bal de l'amour
- Ah ! les fermiers / paroles de Pépino ; air : L'amour est passé près de vous
- Une guérison qui tombe mal ! / paroles de Pépino ; air : Musique de chambre
- Quelle misère ! Quel bazar ! / paroles de Pépino ; air : Bel ami
- Swing et zazou / paroles de Pépino ; air : Le chapeau de Zozo
- Rendez-moi mon papa : lettre au bon Dieu d'un enfant dont le père est mort au champ d'honneur / paroles de Pépino ; air : Au-delà des nuages
- Le mineur est un héros / paroles de Pépino ; air : L'amour est passé près de vous

La Louvière : Impr. L. Charlier-Wery, les dernières créations de Pépino
- Ouïe, ouïe, ouïe, y a plus d'houille / paroles de Pépino ; air : Au-delà des nuages
- Pensons à nos prisonniers / paroles de Pépino ; air : Au bal de l'amour
- Nos "honnêtes" cultivateurs / paroles de Pépino ; air : L'amour est passé près de vous
- J'ai rêvé... une nuit / paroles de Pépino ; air : J'ai rêvé d'une fleur
- Une guérison qui tombe mal ! / paroles de Pépino ; air : Musique de chambre
- Quelle misère ! Quel bazar ! / paroles de Pépino ; air : Bel ami
- Rendez-moi mon papa : lettre au bon Dieu d'un enfant dont le père est mort au champ d'honneur / paroles de Pépino ; air : Au-delà des nuages
- Le mineur est un héros / paroles de Pépino ; air : L'amour est passé près de vous
- Le calvaire du mineur / paroles de Pépino ; air : La valse d'amour
- J'aime mieux ça / paroles de Pépino ; air : Ça vaut mieux que d'attraper la scarlatine
 

Collection association Ritournelles et Manivelles, merci à Arnaud pour le partage

Bruxelles (64, rue des Capucins) : Maison Florent Fiocchi
- L'enfant du chômeur / paroles et musique de Pépino" 

+ même éditeur, collection association Ritournelles et Manivelles, merci à Arnaud pour le partage et Jean-François "Maxou" Heintzen pour le lien
C'est un enfant d'Espagne, chanson humanitaire / Een Kind uit Spanje, air : l'amour a passé près de vous
- L'empoisonneuse de Liège / De Gifmengster van Luik, air : Bohémienne aux grand yeux noirs