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mercredi 16 octobre 2019

Julien GRIMONPREZ (1843-1905) chansonnier


Julien Grimonprez est né à Lille, 7 cour Deldeuille (rue Négrier), fils de Charles (menuisier) et Sophie Jolente (couturière) tous les deux originaires de Lille. Il est tour à tour serrurier, cordonnier, employé et enfin, vers 1880, il reprend l'ancienne auberge de l'Epi de Blé 11 rue du Marché aux Bêtes (près de la Halle aux Sucres), il en fait un estaminet à l'enseigne A Brûle Maison. Il épouse Stéphanie Longy en 1872, ils auront deux enfants : Julienne en 1869, et Eugène en 1872 qui meurt deux ans après son père. 


[…] Autre amuseur, Julien Grimonprez, d'une force comique incontestable, dans ses comédies d'abord, dans ses études de mœurs, de vrais tableaux lillois, et dans ses chansons telles que « L'mouque dins l'huile » ou « Les Marchands à l'étiquette » qui sont d'une actualité surprenante. Les marchands avaient été mis dans l'obligation d'afficher les prix : Le marchand de lait
[…] Qui n'vindot que d'l'iau d'Emmerin 
On va li coller sur ses ferniettes 
D'z'étiquett' qui front rir' les passants.
Parfois sa gaîté se tempère d'une note sentimentale, à la manière de Desrousseaux, par exemple dans « Les Rêves d'une mère ». Tandis qu'elle endort bébé, la maman rêve qu'il sera un « grand personnage » :
In attindant, dins tin cadot
Grand personnage faut faire dodo.
Peut-être sera-t-il un grand acteur ; un tambour-major ; pourquoi pas un général ?
Général ! à m' mote que j 'déroche
In t'promettant pu d'bure que d'pain.
[…]
Tin père a bien vi sans blasons 
Et tout comm' li si t'aime à rire, 
Te nous f'ras aussi des canchons. 
In attindant, dins tin cadot, 
Faijeus d'canchons, faut fair' dodo. (1)

Julien meurt le 16 février 1905, Le Grand Echo du Nord publie cette nécrologie : Modeste autant que fécond, le chansonnier avait quinze ans lorsqu'il composa sa première chanson. Ses productions sont nombreuses et il fit notamment beaucoup de pièces de théâtre qui eurent du succès et sont de petites études de mœurs. Il y a huit jours qu'il terminait sa dernière œuvre : L'Mardi Gras, qui devait être jouée le 12 mars par les Sans Souci.
Membre des Fils des Trouvères, président d'honneur de la chorale Les Lièvres, président d'honneur des Fous Réunis de la Madeleine, vice-président d'honneur des Sans Souci, vice-président d'honneur des Infants de l'Vaclette, Julien Grimonprez laissera dans toutes ces sociétés un souvenir de bonté, d'esprit, de dévouement et de gaité.

La même année une souscription est ouverte en vue de l'érection d'un monument sur la tombe du chansonnier. Le comité se compose de MM. Henri Fournier, chansonnier, président ; Joseph Hollain, imprimeur du journal La Vaclette, vice-président ; Alfred Henno, chansonnier, secrétaire ;  Arthur Courouble, trésorier ; de MM. Gustave Het, Auguste Labbe, Henri Tanche, Félicien Drumez, Isidore Mareels, Jules Delory et Léon Vandermeersch, patoisants, etc., le siège est installé à l'estaminet Brûle Maison, 11 rue du Marché aux Bêtes. Le conseil municipal acorde gratuitement la concession du terrain à perpétuité. Le sculpteur Géry Déchin et l'architecte Désiré Ghesquier, ont exécuté gracieusement, l'un, le buste, l'autre, les plans du monument qui est inauguré le dimanche 28 avril 1907 au cimetière de l'Est.

Ce recueil publié en 1882,  appartenant à la Bibliothèque de Lille, a été numérisé par l'Université de Lille, mais n'est pas accessible en recherche plein texte. J'ai créé cette page avec un accès direct à chaque chanson et aux airs nouveaux présents à la fin du recueil. Si les titres sont en français, les paroles sont toutes en patois lillois. Les airs nouveaux, signés L. Grimonprez, ont probablement été composés par son frère Louis (1852-1913).


Préface 

Le nouveau Cercle des Travailleurs, qui dans ses réunions, pense, chante et rit, a cru trouver dans l'un de ses membres ouvriers, un élève distingué à notre éminent Desrousseaux. Il a décidé à l'unanimité, que les chansons de Julien Grimonprez devaient être publiées. Les commissaires qu'a nommés à cet effet l'Assemblée générale, ont été heureux d'accomplir leur devoir.
Lillois, concitoyens, quand dans notre Cercle de la rue St-Sébastien, nous rirons, penserons et chanterons, ouvrez ce modeste livre que nous avons fait imprimer, pensez, riez et chantez avec nous.

Le secrétaire de la Commission
Eugène Wantier

source


Table

- Bastenaire le rupin
   air : Vive la crinoline (Desrousseaux)
- Carte à Payer (la)
   air du Café (Desrousseaux)
- Dégrèvement de la chicorée (le)
   air : du Vieux fripier (Desrousseaux)
- Drôle d'algarade (une)
   air : Les Pompiers de Nanterre
- Drôle de banquet (un)
   air : Un homme né coiffé (Desrousseaux)
- Entrée de maison (l') scène lilloise
   air nouveau
- Farce du carnaval (une)
   air : si j'étos garchon (Desrousseaux)
- Femme à deux têtes (la)
   air : Le tour de Lille en 80 secondes
- Graineuse (la)
  air : Ah ! qu'ch'est sot d'ette amoureux
- Guinguette du Canon-d'Or (la)
   air nouveau
- Histoire de l'homme-chien
   air de Mirtyl (Desrousseaux)
- Jamais de chance
   air du Marqué à z"ojeaux
- Jupiter et les poètes de Lille
   air de Jupiter et les poètes ou de la Petite Margot
- Lettre d'un mobilisé lillois, prisonnier à Coblenz
   air du Siège de Paris
- Lille-Artiste
   air nouveau
- Loterie nationale (la)
   air des Turlututus
- Marchand de guimauve (le)
   air de Madame Angot [Marchande de poisson]
- Marchands à l'étiquette (les)
   air de Violette (Desrousseaux)
- Marché aux oiseaux (le)
   air nouveau
- Marionnette
   Air : Le jeu du hasard
- Médecin d'herbes (le)
   air : On peut lever La La…
- Mouche dans l'huille (une)
   air du Graissier (Desrousseaux)
- Obole des écoles laïque (l')
   air nouveau
- Petit marchand de pétrole (le)
   air : Le bijou chéri
- Pourquoi que je suis républicain
   air nouveau
- Premier locataire (un)
   air du Sergent de cœur (Desrousseaux)
- Réserviste malheureux (un)
   air de la Comète de 57 (Desrousseaux)
- Rêves d'une mère (les)
   air connu
- Soldat content (un)
   air de l'Planète (Desrousseaux)
- Suppression des tambours (la)
   air : Joli tambour plein de zèle
- Tour de Lille en 80 secondes
   air nouveau
- Tour du monde en 80 jours
   air du Petit-Price (Desrousseaux)
- Visite au jardin zoologique
    air : Déguisé in pierrot j'arrive au Casino
- Vrai comique (un)
   air nouveau


*****

Gallica nous propose une trentaine de chansons en patois de Julien Grimonprez

Elles sont ici






jeudi 25 avril 2019

Conférence chantée à Lille, Chansons populaires de Lille au XIXe siècle




le 29 avril 2019
Lille, 2 rue des Canonniers
espace Baïetto
de 14 à 16h


« Chansons populaires de Lille au XIXe siècle »
Conférence chantée de Sophie-Anne Leterrier
Accompagnement à l'accordéon par Philippe Decomble.

le programme :

1. Chanson qui n'en est pas une (1839)
Anonyme air : « Pierrot partant pour la guerre »
interprète : Vincent Chevallier

2. Les droits d'auteur ou l'impôt sur la musique (1851)
Charles Decottignies, air du tra
interprète : Marie-Madeleine Vaillant

3. Le Café
A. Desrousseaux paroles et musique (tiré d'un recueil)
interprète : Vincent Chevallier

4. La Viande salée d’Amérique (1856)
F. Danchin, air : Accourez teurtous bonn's gins d' Lille
(« J'ai la rate qui s'dilate »)
interprète : Marie-Madeleine Vaillant

5. Le désespoir d’un cocher (1876)
Désiré Herpin, air connu (air de Desrousseaux : la femme du coulonneux)
interprète : Hervé Diéval

6. La comète de 1857
A. Desrousseaux paroles et musique (tiré d'un recueil)
interprète : Marie-Hélène Boulaire

7. Le magnétiseur (1883)
Arthur Dillys, air de Desrousseaux : « Le vieux sergent sans moustache »
interprète : Hervé Diéval

8. Les avantages d’être jeune fille
Charles Decottignies, air : les plaisirs du village (tiré d'un recueil)
interprète : Béatrice Coton

9. Les coiffures à la chienne (1882)
anonyme (Société des sans Chagrin), air de Grimonprez : « Un vrai comique »
interprète : Marie-Hélène Boulaire

10. Les femmes au pouvoir (1911)
Henri Tanche, air de Desrousseaux : « L'homme né coiffé »
interprète : Béatrice Coton

11. L'arbre de la liberté (1848)
Eugène Pottier, air non indiqué
interprète : Marie-Hélène Boulaire

12. Couquebaque et le marché à terme (1901)
Babylas, air : « Gloire au père de tous les ouvris »
interprète : Marie-Madeleine Vaillant


une précédente conférence avait été donnée en 2016
voir ICI

vendredi 3 février 2017

Le projet Musicarchives





Le projet Musicachives est un projet de recherche mené par Sophie-Anne Leterrier dans le cadre du laboratoire CRHES de l'Université d'Artois, avec le soutien du Ministère de la Culture, en 2015-2016, en partenariat avec les Archives départementales du Nord et du Pas-de-Calais, et le CRLL. 

Ce projet consiste en recherches sur les musiques populaires du Nord-Pas-de-Calais, et en valorisation d'une partie des fonds de chansons anciennes des médiathèques de la région, grâce à des interprétations, des enregistrements, à terme une base de données. 

Une partie des enregistrements réalisés sont disponibles sur ce blog, la liste est indiquée à la fin de ce document, après une courte présentation du contenu du projet.

Les musiques populaires, actualité et mémoire.
La chorale, la fanfare ou l'harmonie est dans la région, du Nord-Pas-de-Calais, une pratique musicale authentiquement populaire. Encore aujourd'hui, c'est dans cette région qu'existent le plus grand nombre de fanfares, harmonies et batteries-fanfares. Cette pratique, parfois objet de condescendance, offre l'exemple d'une véritable passion musicale populaire. Elle résulte d'une histoire longue. Les sociétés chantantes accompagnent la vie ouvrière depuis le XVIIIe siècle. Les premières sociétés philharmoniques sont apparues dans le département du Nord dès la Restauration, mais c’est sous le second Empire, et plus encore au cours de la troisième République que les associations chorales, puis instrumentales, ont connu un véritable essor. Elles fondaient leur existence sur un règlement et des statuts précis, reflets des motivations de leurs fondateurs et de l’esprit qui les animait : soif d'art, de sociabilité et de progrès social.
Les sociétés musicales du Nord-Pas-de-Calais sont à la fois l'expression de cultures communautaires, de culture de classes, de cultures de métier, et un moyen de diffusion de la culture nationale et des valeurs de la démocratie. Dans les sociétés chantantes urbaines, une partie du répertoire s'exprime en dialectes. Le picard est resté très vivace dans le peuple. Les chansons sont au XIXe siècle l'un des moyens de sa conservation et de sa propagation. La plupart évoquent les mœurs et le quotidien des paysans, le travail textile ou la vie dans les corons, de manière humoristique, voire burlesque. Elles visent l’anecdote et révèlent une volonté de peindre la vie quotidienne des quartiers ouvriers et des campagnes. Il s’agit rarement de dénoncer la misère, mais plutôt de lui échapper par le rire. Une autre partie du répertoire des sociétés musicales, plus importante à partir des années 1880, s'exprime en français, et les orphéons sont des instruments actifs d'unification linguistique du territoire. 

Des patrimoines vivants.
L'histoire des sociétés musicales du Nord-Pas-de-Calais a accompagné toutes les mutations du territoire - mutations économiques, sociales, culturelles. Ce n'est pas seulement une histoire ancienne. Au XXe siècle, de nouveaux courants sont apparus, dans la mouvance des événements de mai 1968, autour d’artistes qui voulaient revivifier la chanson patoisante régionale (tel Edmond Tanière, de Fouquières-lez-Lens, 1937-1991). De néo-fanfares se constituent, brassant les influences musicales et les styles. Les sociétés musicales populaires, que l'on croyait surannées ou résiduelles, deviennent un objet social contemporain. 
Un certain nombre de manifestations sont organisées par les acteurs publics, ponctuellement ou régulièrement, pour révéler les richesses de l'histoire de ces sociétés, leur donner des espaces d'expression, des moyens, les mettre en valeur. Plusieurs structures culturelles, artistiques ou muséales du territoire s'intéressent à la dimension musicale à travers les pratiques populaires, notamment Culture Commune, et le 9-9bis dans le bassin minier.
Notre projet part du présupposé selon lequel le patrimoine musical est un élément non seulement d'histoire, mais d'identité ; pas un vestige, mais un acte d'énonciation, de partage. Les sociétés musicales actuelles ont donc tout à gagner à se réapproprier leur histoire et leur patrimoine, non pas pour le sanctifier pieusement, mais pour l'explorer, le mettre en jeu, le réinventer. Notre projet vise à présenter et mettre en débat des sources peu connues et difficiles d'accès. 
Au niveau national, la Bibliothèque nationale conserve et valorise des sources musicales très variées, notamment des milliers de partitions et de petits formats de chansons. Ce corpus est resté longtemps peu accessible, la numérisation des catalogues des fonds musicaux n'ayant abouti à leur intégration au catalogue général de la BNF que depuis quelques mois. Au niveau régional, les archives et les bibliothèques renferment des trésors, particulièrement la médiathèque Jean Lévy de Lille en ce qui concerne les chansons de carnaval. Serge Dillaz, auteur de référence sur l'histoire et la sociologie chansonnière a contribué à la valorisation de certaines pièces. Les médiathèques mènent un travail de longue haleine de valorisation de leurs fonds musicaux.  Créé en 1982 à la médiathèque de Roubaix, le fonds local et régional sonore a pour but d'archiver tous les enregistrements sonores concernant le Nord-Pas-de-Calais. Dans le contexte d’une mission de coordination régionale confiée en 2011 au conservateur d’Etat de la médiathèque de Roubaix et des objectifs généraux du CRLL Nord-Pas de Calais, une plate-forme de coopération régionale a été mise en place en 2012. Le portail baptisé "Auditorium Nord - Pas de Calais" est opérationnel depuis le 2e semestre 2014.

Contenu du projet Musicarchives
Notre projet repose sur l'articulation entre le travail de recherche et la valorisation, sur deux axes complémentaires, l'un de contextualisation des pratiques musicales populaires, l'autre de connaissance et de mise à disposition de répertoires. 
Le premier axe vise à explorer et à valoriser une partie des sources archivistiques relatives aux sociétés musicales, conservées dans les centres d'archives départementales, dans le Nord et le Pas-de-Calais. Cette exploration vise surtout à mieux contextualiser les pratiques musicales, dans leur géographie, dans leur chronologie, et leurs enjeux.
Le deuxième axe du projet concerne d'abord les chansons populaires. Les fichiers chansons de la médiathèque Jean Lévy sont d'une richesse exceptionnelle. La possibilité de les faire entendre (sous forme de fichiers MP3) sera certainement une impulsion à leur diffusion. Elle n'est pas limitée par des questions de droits, dans la mesure où la plupart des textes sont dans le domaine public et où les mélodies ne sont presque jamais originales, (ce sont presque toujours des "airs connus" répertoriés dans les éditions successives de la Clé du Caveau, en ligne sur Gallica à la BNF.)
Le programme mis en œuvre passe d'abord par l'inventaire, puis par la numérisation de certains de ces documents, pour aboutir dans un second temps à la constitution d'une base de données, construite de façon à permettre des entrées thématiques sur le sujet, mais aussi à documenter de façon précise l'existence de plusieurs sociétés. 


*******

Vous pouvez télécharger ici une partie de ces chansons, dont voici la liste : 

- Un Admirateur des Cricks-Mouls, de Ch. Decottignies, air : « Ramonez-ci, ramonez-là » (Bruno Richardot) 

- Les Affaires d'Italie racontées par Césarine, de Ch. Decottignies, air du « Dieu des bonnes gens » de Béranger (Sophie Anne Leterrier)

- L'Arbre de la liberté, d'Eugène Pottier, air inventé par Marie-Hélène (Marie-Hélène Boulaire)

- Les Avantages d'être jeune fille, de Ch. Decottignies, air « Les plaisirs du village » (Judith Fages)

- Les Bonnes gens de Saint-Sauveur, paroles et musique de Desrousseaux (Jean-Claude Vanfleteren)

- Le Café, paroles et musique de Desrousseaux (Jean-Claude Vanfleteren)

- Chanson de la fête d'Arras 1926 (Béatrice Coton et Hervé Diéval)

- Chanson entre chien et loup, de Jehan Faber (Marie-Hélène Boulaire)

- Chanson qui n'en est pas une, air « Pierrot partant pour la guerre » (Vincent Chevallier)

- Les Coiffures à la chienne, musique de « Un vrai comique », de Grimonprez (Marie-Hélène Boulaire)

- La Comète de 1857, de Desrousseaux (Marie-Hélène Boulaire)

- Couqu'baque et l' marché à terme, de Babylas, air de « Gloire au père de tous les ouvris » (Marie-Madeleine Vaillant)

- Les Danses d'aujourd'hui, de  Ch. Decottignies, air nouveau de Philippe, (Philippe Decomble)

- Le Discours d'un Français, de Gérard Huleux musique Bruno (Bruno Richardot)

- Les Droits d'auteurs, ou l'impôt sur la musique,  de Ch. Decottiginies, sur l'air du tra (Marie-Madeleine Vaillant)

- Les Femmes au pouvoir, de Henri Tanche, air de « L'Homme né coiffé » de Desrousseaux (Judith Fages)

- Une femme discrète, paroles et musique de Desrousseaux (Jean-Claude Vanfleteren)

- La Femme d'un coulonneux, paroles et musique de Desrousseaux (Sophie A. Leterrier et Jean-Claude Vanfleteren)

- L'Habit d'mon vieux grand-père, paroles et musique de Desrousseaux (Jean-Claude Vanfleteren)

- L'Histoire d'une camanette, paroles et musique de Desrousseaux (Jean-Claude Vanfelteren)

- L'Hiver, de Desrousseaux, air des « Gueux » de Béranger (Sophie A. Leterrier)

- Hue Dada, paroles et musique de Desrousseaux (Jean-Claude Vanfleteren)

- Le Jour des noces, paroles et musique de Desrousseaux (Jean-Claude Vanfleteren)

- Journées de février 1848, air de « La Faridondaine » (Sophie A. Leterrier)

- Liquette, de Desrousseaux (Sophie A. Leterrier et Jean-Claude Vanfeletren)

- Le Magnétiseur, d'A. Dillys, air du Petit sergent sans moustache de Desrousseaux (Hervé Dieval)

- Le marchand de pommes de terres frites, paroles et musique de Desrousseaux (Jean-Claude Vanfleteren)

- La Mort d'Azor, paroles et musique de Desrousseaux (Sophie A. Leterrier et Jean-Claude Vanfleteren)

- La Révolution des femmes, de Henri Tanche, air de « Mimi l'Amour » de Desrousseaux (Judith Fages)

- L'Utilité du balai, de Théophile Lerouge, sur l'air du cordonnier (Jean-Claude Vanfleteren)

- La Valse ratière, de Camille B., air de la « Valse des mômes » (Marie-Hélène Boulaire et Hervé Diéval)

- La Vieille dentellière, paroles et musique de Desrousseaux (Sophie A. Leterrier et Jean-Claude Vanfleteren)


Chansons anciennes de carnaval

mise à jour le 3 février 2017

Conférence chantée, présentée par Sophie Anne Leterrier


  


Conférence chantée du 21 mai 2016, médiathèque Arras, 
Florilège de chansons de carnaval anciennes du Nord-Pas-de-Calais


La chanson au XIXe siècle vit dans la rue. Écrite par des pauvres, des illettrés, souvent anonyme, sur des airs connus, elle appartient à tous. Dans la métropole lilloise, les chansons naissent dans les sociétés, dont le siège est un cabaret. Elles circulent surtout oralement, mais sont éditées à l'occasion du carnaval, qui consiste en une sortie générale des sociétés.
Ces chansons parlent de tout ce qui fait le quotidien de leurs auteurs, évoquent les événements du jour, les fêtes, dessinent des types populaires. 
Nous vous proposons d'en découvrir quelques-unes, à l'occasion d'une conférence chantée de Sophie Anne Leterrier (professeur d'histoire contemporaine à l'Université d'Artois) qui présentera et fera entendre une quinzaine de chansons inédites, grâce à des interprètes amateurs, venus de l'association Didouda (Arras) et du chœur Cœli et Terra (Roubaix). 
La sélection des pièces et le  travail d'interprétation ont été réalisés dans le cadre d'un projet de recherche intitulé Musicarchives, visant à valoriser les fonds de chansons anciennes des médiathèques régionales, notamment de Lille et d'Arras.

La conférence est à télécharger ici

Programme : 
1. Chanson qui n'en est pas une (BM Lille, Danchin VI.1839.1) 1839
Anonyme / Air : Pierrot partant pour la guerre
Interprète : Vincent Chevallier

2. Les Marchands d' canchons (BM Lille, 44186.1887.23) 1887
C. Decottignies / air de "Mimi l'Amour" (Desrousseaux)
Interprète : Philippe Decomble

3. Les Droits d'auteurs ou l'impôt sur la musique (tiré d'un recueil)
C. Decottignies / Air du tra
Interprète : Marie-Madeleine Vaillant

4. Le Café (tiré d'un recueil)
Paroles et musique d'A. Desrousseaux
Interprète : Jean-Claude Van Fleteren

5. La Bière (Programme "Vivat", Chapelle des Flandres, 2004)
C. Bodart-Timal / E. Jura
Interprète : Bruno Richardot

6. Les Frites (Programme "Vivat", Chapelle des Flandres, 2004)
C. Bodart-Timal / E. Jura
Interprète : Bruno Richardot

7. La Comète de 1857 (tiré d'un recueil)
Paroles et musique d'A. Desrousseaux
Interprète : Marie-Hélène Boulaire

8. Le Magnétiseur (BM Lille, 44186.1883.22) 1883
Air de "Le Petit sergent sans moustache" de Desrousseaux
Interprète : Hervé Diéval

9. Les Danses d'aujourd'hui (tiré d'un recueil)
C. Decottignies / air de Philippe Decomble
Interprète : Philippe Decomble

10. Les Coiffures à la chienne (BM Lille, 44186.1882.5) 1882
Air de "Un Vrai comique" de Grimonprez
Interprète : Marie-Hélène Boulaire

11. L'Arbre de la liberté
Paroles E. Pottier
Interprète : Marie-Hélène Boulaire

12. Fête d'Arras 1926 (Médiathèque Arras, Fonds patrimonial, )
Air du Carillon de Dunkerque
Interprètes : Béatrice Coton et Hervé Diéval*

13. Les Avantages d'être jeune fille (tiré d'un recueil)
Air des "Plaisirs du village"
Interprète : Judith Fages*

14. La Femme d'un coulonneux (tiré d'un recueil)
Paroles et musique d'A. Desrousseaux
Interprète : Jean-Claude Van Fleteren

15. Les Femmes au pouvoir (BM Lille, 44186.1911.5) 1911
Henri Tanche / Air de 'L'Homme né coiffé" de Desrousseaux (cf. n°8)
Interprète : Judith Fages

16. Les Roubaignos sont toudis-là (Programme "Vivat", Chapelle des Flandres, 2004)
C. Bodart-Timal / A. L. Doyen
Interprète : Marie-Madeleine Vaillant

17. Le Chute du beffroi (Médiathèque Arras, Fonds patrimonial) 1914
F. Guilbert / H. Augé
Interprète : Béatrice Coton**

* Ces chansons sont accompagnées à l'accordéon par Philippe Decomble. 
**Pour cette chanson, l'accompagnement piano est interprété par Constance Chudzinski.